Imperial Crystalline Entombment - Ancient Glacial Resurgence
Chronique CD album (44:15)

- Style
Blashyrkh Black Metal - Label(s)
Debemur Morti Production - Date de sortie
1 septembre 2023 - Lieu d'enregistrement Nightsky Recording Studios
- écouter via bandcamp
Tel un Hibernatus corpsepainté, Imperial Crystalline Entombment est sorti de la glace pour participer à l'arrivée de la vaste horde de banshees lycanthropiques. Presque vingt ans, depuis la sortie en 2004 de Apocalyptic End in White, ont été nécessaires pour accomplir le rituel qui a libéré les Américains de leur prison de glace arctique. Si le flou règne toujours autour de la composition du groupe, l'auditeur est à peu près certain de la présence de Ron Vento (aka Bleak) et de Mike Hrubovcak (aka IceSickKill).
La chronique de ce deuxième album du groupe pourrait presque être un exercice pour un élève en littérature afin d’étudier le concept de champ lexical, en l’occurrence celui du froid. A commencer par son nom dont l'acronyme est I.C.E (« Glace » pour celui qui « maîtrise aussi bien [...] la langue de Shakespeare, qui n'est autre que l'anglais »). Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que Imperial Crystalline Entombment sort de sa cryogénie une production qui fut à la monde avant de tomber en désuétude, celle popularisée par l'Abyss Studio des frères Tägtgren, et qui a fait souffler sur le monde un blizzard sonore au travers de nombreux albums (citons en vrac At the Heart of Winter, Spiritual Black Dimensions, Mardraum -Beyond The Within ou encore Electronomicon...). Le résultat est connu, avec des atmosphères denses et froides comme la coulée d'une avalanche. En revanche, la batterie, surtout quand elle blaste, ne sonne pas très naturelle. En revanche, les vocaux sont particulièrement notables et impressionnants, le rapprochant de ceux de Abbath, qui reste un mètre étalon dans le domaine du chant avec les cordes vocales dans la glace.
« Into a Frigid Bleak Infinity » en ouverture est diablement efficace, forgé dans le froid et la désolation de Niflheim, sous les regards froids de Hel et d'Ymir. Les suivants sont bâtis à-peu-près selon la même structure, ce qui à mesure des écoutes, les rend, je n'irais pas jusqu'à écrire ennuyeuses, au moins susceptibles de favoriser leur relance dans quelques mois. À l'heure où le thermomètre s’affole, l'écoute à plein volume de Ancient Glacial Resurgence permettra de faire baisser la température de plusieurs degrés, mais cela n'est pas, loin de là, le seul intérêt de ces dix morceaux, dont les titres ne sont pas sans rappeler ceux d'Immortal de son obsessions pour Blashyrkh et le froid polaire.
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