Imperishable - Come, Sweet Death

Chronique CD album

chronique Imperishable - Come, Sweet Death

Quand vous tombez sur une solide pépite, vous êtes partagé entre le fait de la garder pour vous et la volonté de la montrer, pour vous la péter.

Pas de maldonne et de surprise pour autant, quand on vient de Göteborg, on se doit de faire du Swedeath.

Comme Imperishable. Et rien à battre de l’ouverture d’esprit.

 

Je vois un grand brûlé avec un pull rayé, bailler dans le fond.

Voire un membre lambda de la rédaction de votre webzine préféré passer directement à une chronique de la concurrence. Par pure ignorance. Alors qu’ailleurs, les chroniques sont bien nulles, faut dire.

Pourtant un membre alpha, ou un Lapin jaune, dressera la queue et les oreilles en quelques secondes d’écoute de "Venomous".

 

Évidemment, on se dit qu’il va y avoir genre du Rogga à gogo et du grougrou de gaga. Intro mélo-flippante, d-beat cavaleur et vocaux graveleux. Je vois un gros type avec un masque chelou et une tronçonneuse s’ennuyer dans le fond. Le premier album d’Imperishable va se charger de le réveiller, le découpeur de hippies.

 

Car il contient la nécessaire touche de folie qui vous fera briller les yeux de gourmandise comme ceux d'Isseie Sagawa face à une étudiante néerlandaise. Au milieu d’une marée noire de HM-2 Boss évidemment.

Pourtant loin d’être mazoutés par une prod trop bitumineuse (mais bien rance, quand même), nous sommes chahutés par des breaks nombreux et un rythme partagé entre le classique assumé et le pas si euclidien que ça. Tout ceci avec un certain grain vintage personnifié dans un sample d’une scène culte de Jason et Les Argonautes en intro de "Teeth Of The Hydra".

Ce qui prouvent le goût certains des coquins.

Les morceaux atteignent ou dépassent savamment les quatre minutes. Et quand on pense qu’ils en font trop, par une nécromancie subtile né de l’amour d’un genre haineux, les morceaux brillent de voracité et de mélodie.

Car les gars ont indéniablement une grosse patte personnelle en apposant une touche NWOBHM et lorgnant vers le génie de Dismember, sur pas mal de leur morceaux. Ces derniers se dévoilent ainsi au fur et à mesure des écoutes, révélant les charmes cachés de professionnels de l’exécution sonore. De plus le skeud possède une durée parfaite évitant le remplissage gonflant et les titres bouche trou.

 

Imperishable a bien tout pigé, bien tout digéré et tout recraché en exposant la puissance et les subtilités de tout un genre, sans tomber dans les poncifs si souvent étalés.

photo de Crom-Cruach
le 30/08/2023

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 30/08/2023 à 12:09:03

Ah oui je l’avais bien aimé ce skeud 🤘

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