Keitzer - The Last Defence

Chronique CD album (36:32)

chronique Keitzer - The Last Defence

Trois ans après nous avoir ramoné les esgourdes avec un album sur lequel quelques sous-vêtements furent souillés, Keitzer remet le couvert, on espérait la suite de Descent Into Heresy, on est pas déçu, on espérait la même mandale, on est un nano-chouïa déçu... Un album sauvage certes, mais beaucoup plus sage que son prédécesseur.

 

Si vous vous rappelez de la chronique de l'avant dernier album de ces braves Teutons, vous saurez que Keitzer cuisine une popote qui mélange Grind Core, Death Metal, Hard Core et qu'il saupoudre son clafoutis de bribes de Black Metal... du méchant, du furax, du musclé, du pas commode. Sur ce nouvel opus, le groupe poursuit sa lancée et nous beurre les conduits auditifs avec une musique ultra rapide, abrasive et qui peut - par de nombreux aspects - rappeler les albums les plus grovy d'Impaled Nazarene. Ca secoue les rognons, on est vite conquis mais sur ce tableau idyllique vient planer une bien vilaine ombre...

 

Plus on avance dans les 14 titres qui composent The Last Defence, plus on est titillé par une impression de redondance... et doucement, on glisse vers un ennui mou. En étant cruel et méchant, on pourrait dire que l'inspiration est en berne. Globalement, la verve qui habitait les précédents albums est presque éteinte, elle a fait place à une sorte de banalité, de rage convenue et totalement engluée dans un Hard Core stérile. Si jadis, l'alchimie entre les différentes influences était parfaite, sur The Last Defence, c'est bien le versant Hard Core qui prédomine et du coup, on se tartine un album qui sent le Dew-Scented à plein pif. C'est sympathique, mais il n'y a vraiment pas de quoi faire sauter une braguette...

 

Très hygiénique, l'album bénéficie d'une production limpide... très "moderne" et donc très peu personnelle. Keitzer démoule un disque assez anodin car il semble avoir perdu de sa superbe, l'originalité a été mise de côté. Une fois le dernier titre achevé, on reste sur sa faim, on reste sur une note de frustration. Dommage.

 

Un album gentillet voire grisâtre qui risque d'être vite oublié et noyé dans le flot continue des nouvelles sorties.

 

Tant pis. 

photo de Cobra Commander
le 11/03/2015

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