Kontrust - Explositive

Chronique CD album (41:28)

chronique Kontrust - Explositive

Les guéguerres de tranchées entre groupes, c’est aussi contre-productif que casse-bonbons, crénom! Pathétiques ces échanges de missiles entre Megadeth et Metallica, Deicide et Broken Hope, Sepultura et Max Cavalera, Antoine et Johnny, La Mère Denis et Mamie Nova... Et malheureusement, voilà que démarre un nouveau conflit, intergénérationnel et intra-européen cette fois, qui oppose 1) à ma gauche: Bernie Bonvoisin et « Nono » Krief, les célèbres « antisociaux », et 2) à ma droite: les autrichiens de Kontrust, dont le patronyme – orthographié de manière certes fantaisiste – ne cache en rien le mépris que ceux-ci éprouvent pour les vétérans du hard rock franç…

 

Comment? Je suis lourdingue avec mes intros débiles?

« Maiiiiiiiiis Euuuuuuuuuuuuuuuuh…! » serais-je tenté de rétorquer, sûr d'être dans mon bon droit.

Non mais!

 

En même temps, à groupe joyeusement nawak, intro lourdement foutraque. C’est de bonne guerre!

Mais au fait: est-il vraiment besoin de vous présenter Kontrust? Car si vous êtes un nawakophile averti – ou un lecteur fidèle, on peut rêver après tout – l’évocation de cette formation haute en couleur a déjà dû vous fendre la trogne à l’horizontal, du coton-tige planté au-dessus de votre lobe gauche jusqu’à la ruche dégoulinante qui surplombe votre lobe droit. Parce que, en ces temps troublés où sévit la Crise et où votre petit orteil n’a de cesse d’aller s’écraser contre les pieds de la commode du salon, l’excellent 3e et avant-dernier album du groupe (Second Hand Wonderland) est l’un de ces sanctuaires où le nawak-métalleux peut se ressourcer et retrouver la foi dans le Metal / la Musique / l’Humanité. Mais des fois que vous reviendriez d’un voyage de 20 ans sur Krypton, sachez que Kontrust est l'alliance d'une rock star givrée et d'un grogneur plus ou moins raggamuffinisant qui se répondent du berger à la bergère sur des mélodies plus-accrocheur-que-ça-tu-fais-fortune-dans-les-jingles, sur de grosses guitares garantissant une haute teneur en pilosité métallique, ainsi que sur des tempos et dans une ambiance qui donnent envie d’aller zouker avec des punks, des Chapi et des Chapo au milieu d’un « Circus Pit » de festival. Ou si vous préférez: Kontrust = Pin-Up Went Down + Andrew W.K. + Maximum The Hormones + Dirty Shirt.

... On fait moins alléchant!

 

Mais venons-en à ce 4e album (...il serait temps !). Joie et allégresse: sur celui-ci les autrichiens ne changent ni de créneau, ni de crédo, et continuent donc à déverser de véritables flots de décibels bondissants et joyeusement musclés depuis leur généreuse corne d’abondance. Courtes, incroyablement accrocheuses, hyper vitaminées, dansantes en diable, les 11 nouvelles compos kontrustiennes sont cette fois encore aussi jouissives sur disque que manifestement taillées pour retourner des stades entiers de metalheads. Si au cours des 2-3 premières écoutes Explositive peut sembler un poil inférieur à son prédécesseur, on se rend rapidement compte qu'il n'en est rien – et d’ailleurs, à l’heure où ces lignes sont écrites, le zigoto qui vous cause se trouve être dans un état de transe extatique proche du Massachussetts, l’écoute de ce fastueux mélange de délires cartoonesques, de rythmes irrésistibles, d'une robuste charpente métallique et du plaisir de s’éclater entre potes ayant tendance à coller des ressorts dans les zygomatiques ainsi que des fraises Tagada dans les yeux de l'auditeur.

 

Ouaip, je m’emporte un poil. Mais c’est que j’ai le palpitant en mode clignotant là!

 

S’il faut absolument vous dénicher de « nouvelles tendances » sur cette cuvée 2014, on pourra éventuellement causer de cet usage peut-être un peu plus appuyé des percus, des gouzigouzis électro légers, et des… Non non, arrêtons-là: Explositive c’est du 200% Kontrust comme on l’aime, et puis c’est tout! Et comme sur le petit dernier, bien qu’il n’y ait ici rien à jeter, l’impact de certains de ces tubes est plus sismique encore. Comme sur le grandiosement folklo’ « Dance » (qui renvoie au Youpla Metal de Dirty Shirt), sur le plus vindicativement hardcore (…façon de parler) « Just Popaganda », sur l’hymne absolu « Shut Up », sur la mandoline spatio-martiale de « Cosmic Girls », sur les Lalala au pas de « Vienna », ou sur le poignant/grandiose/parfois samba « Bad Time » (qui conclut l’album de la meilleure des manières).

 

Damned, encore un craquage de slip pour 2014, et il nous reste – à l’heure où je tapote sur mon clavier –  encore 2 mois et demi!! Loué soit ton nom Nawak God! Et grâce soit rendue aux excellentissimes Kontrust qui non seulement ne déçoivent pas, mais s’installent plus confortablement encore dans les moelleux coussins de la salle du trône du château de Nawak Land…

 

PS: à noter la présence de 2 bonus (que je n'ai pas encore pu écouter) sur l'exemplaire en prévente chez Napalm Records.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: ils l’ont fait!! Kontrust a réédité l’exploit de l’excellent Second Hand Wonderland. Sur Explositive, attendez-vous donc à un nawak metal mammouthesque, hyper dansant, mortellement accrocheur, formaté pour retourner les Mainstages des festoches estivaux et provoquer des olas monumentales dans les stades. Oui Madame…

 

photo de Cglaume
le 10/11/2014

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