Kursed - Like a coffee
Chronique CD album (51:00)

- Style
Rock - Label(s)
M & O music - Sortie
2011
Si vous êtes un lecteur assidu de Coreandco, vous commencez à connaître M&O office et son catalogue aux teintes principalement métalliques. Le label s'était ouvert à d'autres genres avec Tess et continue avec Kursed pour un genre plus rock-grunge...
Et là, quel effroi !
"Nevermind" de Nirvana a déjà 20 ans ! Certains pensent (souvent par une innocente ignorance) que le grunge a commencé à peu près là et s'est arrêté là (ou un peu plus tard avec la mort de Kurt Cobain). D'autres pensent (tristement) qu'il existe toujours sous sa forme originelle.
Enfin d'autres tentent encore de faire évoluer le genre...
La note de cet album n'est pas trompeuse : Kursed y parvient !
Kursed n'est pas qu'un groupe qui va sortir les cris et les grosses guitares pour le plaisir ou par la facilité. Juste parce que ce sera le bon moment, parce qu'il y aura eu un tas d'autres bonnes choses autour, avant et après.
De grunge il n'en est pas entièrement question d'ailleurs. Les premières secondes sont même presque trompeuses (entre l'arpège de départ et l'harmonica que l'on retrouvera plus tard), mais le groupe sait passer du coq à l'âne avec paradoxalement, une certaine suite dans les idées.
Du grunge il y en a dans le crépitement de certains riffs et dans la voix écorchée de titres à l'image de "Recycle" "Exhibition" ou encore "Matafuka" "Generation" et "Toad". On a également souvent l'impression que le batteur frappe aussi fort qu'un certain Dave Grohl dans les 90's.
Kursed se distingue par une construction riche avec des pauses éléctriques et l'arrivée d'un Glockenspiel souvent présent ("Recycle" "Abort me" "Exquisite body" "Bodies"). La mélodie n'est pas le centre d'intérêt principal, mais elle réussit à s'immiscer dans les têtes.
Quelque part entre ce déferlement rock et ces aspects grungy 2010's, il y a une ambiance aux côtés décalés/légers plutôt inattendus dans un album de ce genre ou au sein de morceaux plus hurlants. "Winner", "Zoo" ou les débuts de "Perfect man" dégagent une insouciance, une certaine frivolité avec des structures simplistes démontrant malgré tout la capacité de Kursed à creuser (ou non) ses créations.
Une ambiance tribale s'invite même sur "Exquisite body (part 2)" avant que le trio ne sombre dans la mélancolie d'un "Scare(d)" réussi.
Nous ne sommes pas dans la création expérimentale mais Kursed est le résultat génétique, version dandy, d'un gangbang entre Nirvana, des français de Dionysos parfois (eh oui !), de Muse (à ses débuts), la scène de Seattle durant les 90's...
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