Leaving Paris - New Days

Chronique CD album (58:16)

chronique Leaving Paris - New Days

Bon, on ne va pas se mentir. Quand on fait l’addition chronique du sieur Fatbastard + disque typé nü metal, on s’attend à ce que ça taille sévère. Mais vraiment sévère. Je ne vais pas m’étendre ici sur le pourquoi du comment (j’aurais la vague impression de me répéter), mais toujours est-il que cela fait quelques temps que l’on a enterré le nü metal; à moins qu’il ne se soit enterré lui-même. Et pourtant ! Les sudistes de Leaving Paris s’attèlent à raviver la flamme. Chronique un peu à la façon des épinards de la cantine du collège : après en avoir été dégoûté, on y revient quand même parce que ce n’est pas si mauvais que ça.

 

Force est de constater que New Days est un album qui a les crocs. Prod’ burnée, compositions massives, Leaving Paris n’est pas de ces groupes qui contemplent leurs aînés en rougissant. Piochant aussi bien dans le big rock à la Muse et A Perfect Circle que dans des choses plus metal grungy à la Adema et Chevelle, le combo accouche d’un savant mélange compact et catchy comme peu de groupes français ont su faire. Malgré les artifices et tous les gimmicks de rigueur, le ton est certes un poil consensuel, mais n’en demeure pas moins flatteur à l’oreille. En tout cas, pour les premiers morceaux. Car après 4 ou 5 titres, une fois l’ambiance installée, une relative monotonie s’installe, entre spleen adolescent et rage trop maîtrisée. On aurait aimé, à défaut d’être transporté, être un peu chahuté. Satané tracklisting ! Trop sage alors, New Days ? Un peu. Très scolaire en tout cas. C’est dommage, la voix de Ben a un grain intéressant qui se révèle finalement plus sur le morceau acoustique en hidden track que sur les morceaux électriques.

 

Bon, on ne vas pas se mentir, Leaving Paris n’a pas non plus raté son album. Le groupe a même évité pas mal d’écueils dont celui d’ennuyer dès le début son auditoire. J’irai même jusqu’à dire qu’avec une relative modestie, les montpelliérains sont en passe d’aller chatouiller le haut du panier en termes de gros rock hexagonal. Quand je vous dis qu’il ne faut pas nécessairement en rester sur de vieilles et mauvaises impressions. Quand je vous dis que je ne suis pas si buté que ça…

photo de Geoffrey Fatbastard
le 20/04/2012

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