Lonely Walk - s/t
Chronique CD album (43:52)

- Style
Post-Punk en costard - Label(s)
Kerviniou/Permafrost/ I Love Limoges - Date de sortie
20 janvier 2020 - Lieu d'enregistrement Bordeaux
- écouter via bandcamp
7 ans, voici 7 ans que nous faisions connaissance pour la première fois avec Lonely Walk. J'écrivais ceci à l'époque: On aimera les titres de Lonely Walk pour à peu près les mêmes raisons que l'on aime les morceaux d'A Place to Bury Strangers, par nostalgie d'une part, parce que c'est VRAIMENT bien foutu et d'autre part pour ceux qui n'ont pas l'âge d'être nostalgique, parce qu'il y a un vrai Climax...
Dès l'entame, c'est plutôt du côté des Talking Heads, qu'il faudrait se pencher.
Ceci dit l'entreprise ne promet d'être si simple à définir. D'abord, les excellents Frustration occupent les tablettes de fort belle manière depuis 2016 et Empire of Shames, y compris sur le visuel, ensuite, un changement dans le line up, pour le guitariste et le batteur, semble donner une nouvelle dynamique. On sort de l'ambiance Cheap-EBM-80's pour les claviers, par exemple, pour tutoyer les François de Roubaix ou les Jean-Claude Vannier. Bien sûr comme ça envoie, ça s'entend pas tout de suite. À ce propos, on sent que le groupe a envie de jouer les gros bras, ... en costards, mais costauds.
Prends « Fake Town » par exemple, hein qu't'aimes ça... ben oui, ces cloches, ce shred qui ne dit pas son nom, cette envolée à 4 touches de claviers, cette morgue dans la voix... cherche pas, c'est une tuerie. Maîtrisé, décisif... la fausse intro à la « Goodbye Horses » qui annonce « Absorb » est un autre indice de cette maîtrise, et de l'aplomb d'un groupe à son affaire.
On retrouve Lonely Walk en bonne santé (l'album est sorti un 20 janvier), capuche sur la tête, à petites foulées, un pas chez Sleaford Mods sur « No Feels », un pas chez Wire/Magazine/The Fall ; faites votre choix. On passe sur l'évident single « Shadow of the time » qui rappelle qui vous savez... On sourit à ce clin d'oeil bienvenu aux mythiques Sloy sur « TG ».
Bon oui, l'inconvénient (ou pas) d'un tel type d'album, sans trop de prises de risques, c'est que le name-dropping peut prendre beaucoup de place. J'imagine, un duo de cinquantenaires à un de leurs concerts occupés de s'esclaffer, - Rhann la basse là, on dirait... - ; - Ouais et le chant, les paroles qu'il dit là, c'est pas dans l'album...- voyez le genre.
Ces réserves d'usage mises à part, allez-y, vous êtes sur un des albums de l'année 2020 qui renferme une de ces merveilles suspendues comme on apprécie tant ; ici le titre c'est "Parallel" .
1 COMMENTAIRE
Freaks le 05/05/2020 à 10:40:17
C'est retour vers le futur en riffs ce groupe... Pas inventif pour un rond c'est vrai, mais ça marche à fond ;)
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