Low Flying Hawks - Genkaku

Chronique CD album (43:53)

chronique Low Flying Hawks - Genkaku

Bon, un groupe de Doom en plus, basse rampante, voix claire la plupart du temps qui traine son spleen, grattes en Sol, tempi ralentis... bah ouais, on connaît.

Et partout ce – Probably, you've missed this band -

Qui ça ? Low Flying Hawks !... Bon sang ?

 

Fidèles lecteurs de cette bonne maison, à fureter à tous les étages, il y'a peu de chances que derrière la photo du groupe, duo – comme ils se présentent – vous puissiez deviner de qui et quoi, on va causer.

Bien obligé de vous faire un morceau de leur bio.

 

Low Flying Hawks, duo américain probablement installé au sud des Etats-Unis, signés sur un label new-yorkais, compte dans ses rangs en side-guys, 2 personnages-guides dans leurs groupes respectifs. À ma gauche, Trevor Dunn, bassiste chez Mr Bungle (et putain la basse sur ce disque!). À ma droite, Dale Crover, batteur des Melvins (et putain cette frappe sur ce disque!). Aux manettes, switchs, curseurs, Toshi Kasai de Big Business. - Et quoi, c'est pas El Gep qui fait ce disque ?

Le tout drivé par EHA et AAL, 2 groupes d'initiales qui n'en diront pas plus préférant le silence assourdissant de la photo de groupe.

Malins et impliqués.

 

Même si au moment d'écrire ces lignes, leur page Facebook renseigne un peu de vide laissé en 2019, date du dernier album, Low Flying Hawks dégage quelque chose de terriblement actuel dans les émotions véhiculées. C'est que l'on dépasse clairement la taille du spliff propre à ce genre d'exercices. Malin et impliqué, ce Genkaku a quelque chose de fondamental, le genre de pièce qui vous manquait et que vous découvrez par hasard des années plus tard.

Un titre comme « Smile », vertueuse ouverture, à ce grain corrosif qui laisse des traces. Le père King Buzzo qui vocalise sur la fin n'en demandait pas tant.

 

C'est peut-être bêtement l'idée initiale, pour fricoter avec quelques gaillards légendaires, il faut pouvoir en remonter (ou en descendre si l'on parle en bières) et quoi de mieux de développer une vraie singularité. Finalement bien plus riche qu' une basse rampante, une voix claire la plupart du temps qui traine son spleen, des grattes en Sol, et les tempi ralentis.

Pendant que je vous raconte, la fin de « Uncool » m'emporte vers les oeillères dressées par les Sisters of Mercy, comme un air de « Dominion/Mother Russia » dans la chaumière. Impliqué.

 

Si « Virgin Witch » semblait être le titre plébiscité, il laisse de marbre sauf sur la fin (ben tiens) où un vent presque pop vient balayer quelques doutes. « Space wizard » en étendard classic-rock, pousse-toi que je m'y mettes, alimenté par un King Buzzo probablement juste sorti des chiottes. Et c'est là que l'on pige un peu mieux leur « truc ». Ce titre, à l'instar des autres à 2 vies. On voit la dualité entre le graisseux sauvage et l'orfèvrerie.

Entre les lignes, on apprend que EHA et AAL sont en place depuis bien longtemps avec chacun une approche personnelle. L'un baignant dans le détail et le sens de la mélodie, l'autre cherchant plus l'épaisseur et la robustesse.

 

« Twilight » s'offre un virage floydien dans l'esprit et cela rend le groupe assez irrésistible. On décolle avec eux... jusqu'à la sortie du tournant, où l'on se fait tabasser pour le coup avec un vieux chant redneck. Chassez le naturel...

Malin.

 

Un disque comme ça se doit de s'offrir un grand terminus au risque de décevoir. C'est « Sinister waves » qui a la lourde tâche de combler l'auditeur qui aura été bien secoué pendant l'écoute. Quoi de mieux que de sortir un grand morceau de post-rock shamanique qui se mue en pop lumineuse.

 

 

 

Chef, je peux revoir mon Top 2017 ?

 

photo de Eric D-Toorop
le 14/07/2021

1 COMMENTAIRE

el gep

el gep le 14/07/2021 à 13:41:37

Avais écouté, mais un peu survolé. Y avait trouvé une certaine classe, effectivement. Faudra que je m'y recolle...

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