Lykotonon - Promethean Pathology
Chronique CD album (39:18)

- Style
Black Metal industriel - Label(s)
Profound Lore Records - Date de sortie
25 novembre 2022 - Lieu d'enregistrement World Famous Studios
- écouter via bandcamp
J'en entends déjà un (hex #ffff76) qui se gausse au fond de l'open-space de la rédaction de COREandCO, le lieu des plus intenses brainstormings depuis l'invention du Bitcoin.
« - Gnia gnia gnin, nous chez New Noise on a déjà parlé de ton groupe dans le n°64, Xuxu, un peu faisandée ton actu, gnia gnia gnin.
- Je sais, je ne peux pas avoir les oreilles et le clavier partout, c'est un peu facile, je ne suis pas un privilégié de la presse écrite. D'la Coke Et Des Putes, pour moi, c'est un groupe de Hardcore du coin, pas mon quotidien... ».
Toujours est-il que maintenant est venue l'heure pour moi de vous parler du premier album de Lykotonon, formation étasunienne, qui compte dans ses rangs des membres de Wayfarer, de Blood Incantation ou encore Stormkeep. Du Death, du Funeral Doom et du Black, mais pas de quoi prédire avec exactitude le contenu musical de Promethean Pathology, de même que le nom de l'opus ou la mystérieuse pochette. En fin de compte, il s'agit de Black Metal d'avant-garde, saupoudré d'éléments électroniques, qui nous est offert, direct héritage de Thorns. Il bénéficie du savoir-faire et de l'expérience des quatre musiciens qui composent le groupe, pour un style de plus en plus à la mode.
Une oreille distraite pourrait trouver cet Électro Black des plus classiques. C'était sans compter les qualités musicales des Américains, en particulier Isaac Faulk de Blood Incantation, qui a surpris son monde l'an dernier en sortant Timewave Zero, un EP 100% électronique et ambiant. Dissonances et saccades rappelant la Noise viennent renforcer le sentiment de mal-être que le groupe développe tout au long de ces quarante minutes.
Le fond du propos reste fondamentalement un Black Metal tel qu’il se pratique dans les forêts norvégiennes, mais le large penchant Indus lui confère un aspect plus moderne et urbain. Un titre comme « That Witch Stares In Kind » démontre tout le talent du groupe à mêler Metal extrême et arrangements électroniques, tradition et modernité, incendie d’église et auto-mutilation. À mesure que le disque avance, les éléments psychédéliques (à la manière d’Oranssi Pazuzu) prennent de l’ampleur pour atteindre leur point culminant à la fin du disque pour un final rappelant le Mysticum récent.
2 COMMENTAIRES
cglaume le 24/04/2023 à 04:40:51
Je proteste: personne ne fait “Gnia gnia gnin” dans l’équipe ! 😅
Xuaterc le 24/04/2023 à 07:17:48
Je sais, c'est une technique pour qu'on ne devine pas tout de suite de qui il s'agit
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