Mathilda - Mathilda
Chronique Maxi-cd / EP (15:36)

- Style
Rock/Métal énergétique - Label(s)
Indépendant - Date de sortie
1 mai 2011 - écouter via bandcamp
Mathilda, joli nom de groupe, à la fois un brin intriguant et plutôt suave, sexy. Mathilda c’est en fait quatre parisiens qui sortent leur premier EP 4 titres. Et si le nom de groupe fait penser à de la douceur, de la féminité, c’est plutôt vers le métal énergétique que se dirige le quatuor.
Débutant par une intro « Sous la lune immobile… », au titre poétique, mais somme toute très courte et qui fait tout juste le lien avec le premier vrai morceau « Et le Diable Passe ». Et là, on se dit tout de suite que ça envoie quand même du lourd. L’intro du morceau met directement dans l’ambiance et pose une base mélodique que l’on pressent très présente tout le long de l’album.
Et en effet, le groupe travaille énormément la mélodicité de ses titres, parvenant à obtenir un mélange relativement efficace entre chant clair sur des refrains catchy et aux mélodies acérées et chant plus virulent lors de breaks burnés. Alors oui, la construction est somme toute très classique et rappel par moment quelques groupes déjà existant (Thursday notamment sur « L’Essence Même »), mais force est de constater qu’un potentiel se dégage des compositions.
Autre caractéristique du groupe qui à la fois le met en valeur et le dessert finalement, c’est son chant en français. Si de nos jours il va d’un certain mérite à sortir des titres rock/métal en français, l’exercice est toujours très périlleux. Il est évident qu’il y a du travail pour obtenir des sonorités agréables tout en gardant du sens et respecter le thème de la chanson, cependant nos zygomatiques seront parfois tentés de s’activer lors de certains passages.
Avec ce premier EP Mathilda réussit son pari: donner envie d’en entendre encore plus. Si l’EP n’est pas à se cogner la tête contre le mur pour se calmer, il présente tout de même un groupe au potentiel intéressant, capable de produire un rock/métal burné à la fois accessible, sans faire de compromis sur la qualité (comme le prouve le final « Ici Nulle Part »).
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