Memories of a Dead Man - Ashes of joy

Chronique CD album (65:00)

chronique Memories of a Dead Man - Ashes of joy

Memories of a dead man est bien connu entre nos pages.

Des chroniques de chaque sortie, un live-report (qui les avait rendu chafouins).

Mais la rancune c'est moche et nous sommes là pour la musique et pour "Ashes of joy" qui est sorti chez Send the wood music. Mais que peut-on en dire ? 

 

Cet album ne laisse pas indifférent, ce qui est un bon point. 

Mais il est délicat de se forger un avis sûr et définitif, quelque part entre l'optimisme, le plaisir, la moue d'ennui et la déception.

 

"V.I.T.R.I.O.L" avait de bons arguments pour un bon album de post-hardcore. Classique avec une" durée de vie" limitée, certes, mais très bien mené, comme l'apothéose d'un chemin entamé par l'ep et l'album précédent.

Il en est autrement ici. Un line-up remanié a eu pour effet un revirement musical.

MOADM est plutôt coutumier du fait, n'ayant jamais su sur quelle chaise poser son fessier.

Cela donne de très bonnes choses...parfois inattendues.

 

On ne s'attend pas à un prélude...doom.

Le genre de truc à te fêler une plaque tectonique, avec une voix de fumeur gitane-maïs, avec la lenteur et les tremblements pachydermiques d'un obèse qui se bouge en déambulateur.

L'image est peu glorieuse, mais à l'écoute le rendu donne un sourire jusqu'aux oreilles.

 

La suite, vibrante (la basse est là pour ça), réussit à tenir les zygomatiques en action. Pourtant on ne se marre pas, mais on ne boude pas son plaisir.

Après un long titre de 7min, MOADM s'attaque à quelque chose de plus tranchant et "jumpant" mais presque aussi long.

 

Le temps d'un léger repos vient avec "Melancholia" et ses 10 minutes.

Une introduction calme suivie de lourds riffs laissent clairement parler une face très sombre, sans doute la plus noire qu'on ait entendue à ce jour dans la bande.

C'est malheureusement là qu'une moue commence à se dessiner.

Le morceau traîne en longueur malgré sa bonne conclusion et une relance de l'album avec le début de "Touched with pensiveness".

Titre avec bon début, un milieu anecdotique et une fin plus puissante. L'arnaque qui te retient jusqu'à la suivante. 
 

"Wounded knee" est quant à elle une chanson qui s'essouffle. L'album marque alors le pas durant trois pistes. C'est, hélas, un peu plat, malgré une flamme qui se ravive sur "Going out...".

La fin plus assimilable à du "post-hardcore" classique, proche de Cult of Luna se laisse facilement écouter. 

Pourtant on finit un peu épuisé, voire dégouté de cet album.

 

Il n'est pas mauvais, il recèle de bons passages, de bons titres, mais on a la sensation que ça s'apesantit là où il ne faut pas.

On se retrouve avec un album de 65 (!) minutes, qui aurait pu en faire 15 de moins. Ce manque de concision tend à rendre des morceaux plats alors qu'ils regorgaient d'idées sympathiques (la voix féminine en fond, le côté doom, des riffs bien ciselés), et d'autres plus classiques agréables à l'écoute pour les fans de musique vibrante.

 

Les regrets se font encore plus fort qu'une ambiance pouvait réellement s'installer, ce "Ashes of joy" porte d'ailleurs un très joli nom qui lui correspond à merveille. Malheureusement le son manque de puissance, de profondeur (malgré une bonne basse audible) brisant ainsi les derniers espoirs d'en faire un album vraiment marquant.

photo de Tookie
le 10/09/2014

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