Månegarm - Dödsfärd

Chronique CD album

chronique Månegarm - Dödsfärd

Avec le très mélodique Fornaldarsagor (2019) et le crépusculaire Nattväsen (2009), Dödsfärd se taille une place de choix dans la discographie des Suédois de Månegarm.

 

En effet, ce troisième album de mes vikings préférés, extrait le groupe du marigot underground tout en constituant une pièce d’une brutale mélodie.

Les deux premiers jets sincères, mais un poil maladroits s’oublient alors rapidement. Exit ici le clavier de Nordstjärnans Tidsålder et les breaks un poil pataud de Havets Vargar, le groupe trouve la formule qu’il répétera peu ou prou jusqu’à nos jours. Comme s’adjoindre désormais, à chaque fois, les services de l'illustrateur belge Kris Verwimp.

 

Dödsfärd a les droit à une prod musclée et à des compos assez courtes, ramassant le propos des Suédois, sans trop de fioriture. Tout est plus soigné, à commencer par la voix d’Erik Grawsiö se démarquant des simples croassements de beumeux glaireux. Le frontman acquiert alors une puissance vocal flagrante sur le sauvage titre éponyme. Seuls les hymnes "Ravenous" et  "Pagan War" seront chantés en Anglais, le Suédois donnant ailleurs la dimension barbare nécessaire à la chose.

Le violon prend aussi son essor accompagnant les guitares comme un complément désormais indispensable et non plus comme un invité épisodique. En témoigne Ägirs Vrede où ce sont les six cordes qui semblent suivre l’instrument plutôt que de le cantonner à un simple faire valoir folk pour mec en kilt beurré.

Au cœur du bourrin "Vrede" (machette cet intro blastée), ce violon apportera aussi une bouffée d’air bienvenue à la Skyclad.

Car si le fond reste le Viking Metal le plus viril (les interventions féminines reviendront plus tard dans la discographie du combo), la mélodie et plus particulièrement celle du riffing sera le squelette de toute la plaque. Le terriblement épique "Ravenous" se chargera alors de nous montrer, en moins trois minutes, que deux riffs ultra efficaces kick plus des ass que tout le techno thrash du monde.

"Ursjälens Visdom" sonnera aussi comme une pièce développant la douceur d’un chant clair en contrepoint des grognements syndicaux. Le contraste est bien troussé et plus qu’agréable. "Gillesvisan" se charge de terminer l’album en mode acoustique et potache. L’exercice sera développé, les grammes en moins, en 2006, sur le superbe Ep Urminnes Hävd.

 

Månegarm se révèle enfin en un sérieux outsider de la scène Viking Metal avec ce troisième jet avant de devenir, bientôt, ni plus ni moins que l’un de ses patrons.

photo de Crom-Cruach
le 06/06/2021

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