Nine Treasures - Nine Treasures

Si les crétins se poilent en entendant « Mongol »,

Confondant l’asiatique et celui qui est fol,

Quand jaillit le metal plutôt folk- que troll-

Des vaillants Nine Treasures à la rauque parole

Les railleries bas du front de ces stupides foules

Se muent en « Putain... Ouawh ! Tu le crois? Ça me troue l'... ».

Car après des débuts carrément tip-top qui

En ces pages furent louées – lisez donc ça ici –

Nine Treasures nous revient encore plus aguerri

Et balance un full length qui nous trouve ravis

De constater céans que le groupe a mûri

Que son thrash bourr' toujours, que brillent ses mélodies.

Plus que jamais mariant des grattes qui cavalent

A des cordes tradi’, à un violon d'la balle,

Des ambiances exotiques, et un chant guttural

(entre Yéti bourru et rockeur du Népal)

Nos compères évoquent, sans évoluer d’un poil,

Un Skyclad rajeuni en des steppes orientales.

Parfois le ton durcit, la rythmique s’emballe

Du D-Beat, ou pas loin, vient enflammer la salle_[1].

On croirait même entendr' Lemmy, ce vieux rascal,

Et ses riffs typiques, s’inviter – ouaip – au bal_[2].

Et ces poussées pêchues colorées de locales

Influences constituent le meilleur du bocal.

« Oubliés les défauts : Nine Treasure détruit tout ? »

Sérieusement gommés, ça c’est sûr les loulous.

Je vous accorde quand même qu’il y a certains refrains,

De-ci de-là qui nous laissent un chouia chagrins.

Et puis pour terminer not’ verre d’alcool de riz

L’dernier titre manque un brin d’envergure, de folie.

Par contre le son, mes frères, est bien meilleur cette fois

Et le rugueux Askhan ne chant' plus de guingois.

Sa rocailleuse gorge en son âpre parler

Rehausse les compos d’une bell’vitalité.

Et sur le titre « Sonsii », avant le refrain doux

Celui-ci se mue en « human didgeridoo » !

En un mot comme en cent, je vous l’dis mes mignons

Cette 2^e sortie va vous secouer les rognons.

Si vous kiffez l’metal qui parle de farfadets

Qui s’écoute en sandales, qui folke du fa dièse

Et que vous appréciez la Chine millénaire

Nine Treasure va vous s’couer l’dedans d’la couscoussière !

[1]sur les furieux « Black Heart » et « Azalea ».

[2]au début de « Azalea ».

La chronique, version courte: Nine Treasure est la suite logique d’Arvan Ald Guulin Hunshoor. Entre sprints thrash joyeux à dos d’instrus indigènes et mélodies folkloriques chevrotantes encouillifiées à coups de grosses guitares, le groupe sino-mongol aux multiples trésors reste ce Skyclad jeune, vivant en ermite au milieu des montagnes extrêmes orientales. Label « UshuaiaAndCo » obtenu haut la main !

Cglaume

le 22/10/2014