Ophidian Forest - Tales of Doom and Ignorance

Chronique CD album (51:57)

chronique Ophidian Forest - Tales of Doom and Ignorance

Avec un casting toujours aussi international, on compte dans ses rangs un néerlandais, trois étasunien, et l'un de ses membres fondateurs (qui a depuis quitté le groupe) est originaire de Croatie, Ophidian Forest poursuit ses explorations musicales avec un cinquième album (et deux split CD) qui sort cet été. Otrebor, que l’on retrouve ici à la batterie, est également connu pour tenir la batterie, le chant et le hammered dulcimer chez d’autres férus d’expérimentations, les américains de Botanist. Pour ceux qui découvriraient, comme moi, Ophidian Forest ici, on est en droit d'attendre une musique qui sort des sentiers battus. Et on n'est pas déçu de ce point de vue-là.

La musique proposée par le quatuor est aussi variée que ses origines géographiques. Elle se construit sur une base Black Metal, avec des éléments Doom, Death, Indus… et des structures que l’on plus l’habitude de trouver dans le Prog. La production est assez étrange, analogique, à la fois roots et caverneuse. La caisse claire par exemple sonne très sèche. Les enregistrements se sont étalés entre 2016 et 2020, avant d'être mixés par l'un de ses guitaristes, Luctus, avant que le mastering ne soit confié à Jack Shirley.

Son Black Metal qui se revendique ouvertement et à raison progressif, se montre imaginatif et audacieux. Les structures sont mystérieuses et complexes sans pour autant, assez paradoxalement, tenter de perdre l’auditeur, au contraire c’est une invitation à lâcher prise et se laisser emporter. Le Prog, comme ici, est intéressant quand il privilégie l’émotion et les ambiances à l’intellectualisation et les calculs. Les claviers jouent un rôle prédominant dans la créations d'atmosphères brumeuses, païennes ou oniriques.

 

Ophidian Forest se montre particulièrement ambitieux et mérite amplement votre attention grâce à un réel travail de composition assez solide, notamment au niveau des claviers, originaux, qui apportent une vraie plus-value au niveau des atmosphères. Le groupe se décrit comme du « chaotic pagan black metal », avec Tales of Doom and Ignorance, il semble avoir quelque peu calmé son propos, même si sa musique reste abrupte et parfois difficile d'accès, pour notre plus grand bonheur soit dit en passant. Il balance constamment entre ombre et lumière, douceur et brutalité, un peu comme éclater le lapin de tes mômes à la batte sur du Benjamin Biolay. Un équilibre pas toujours facile à trouver, mais Ophidian Forest s'en sort à merveille.

photo de Xuaterc
le 10/08/2022

5 COMMENTAIRES

Pingouins

Pingouins le 10/08/2022 à 08:33:46

Et un BB de bien placé, un ! :D

cglaume

cglaume le 10/08/2022 à 11:21:58

Et un lapin innocent de brutalisé, un ! 😁

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 10/08/2022 à 12:11:36

Ça c'est de oam. Ah ah ah

Black Comedon

Black Comedon le 10/08/2022 à 16:18:55

Pas vraiment convaincu à la première écoute, malgré quelques passages bien sentis, ça reste quand même assez convenu.  Les claviers font datés, comme si ils avaient tapé volontairement dans des vieilles banque de sons et un peu faiblards. J'avoue ne pas être un expert du genre pagan black, mais comme j'aime très fort beaucoup Enslaved et que je suis tombé sous le charme du dernier Dordeduh alors j'ai tenté :)

Xuaterc

Xuaterc le 11/08/2022 à 06:37:43

j'ai bien les sons de synthé kitsch, dans la Dungeon Syn†h ou la Synthwave en particulier

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