Queen Adreena - Djin
Chronique CD album (60:08)

- Style
Rock / Grunge, mais un peu fatigué - Label(s)
Imperial - Date de sortie
08 octobre 2008
écouter "Queen Adreena - Lick (Music Video)"
Il était temps de finir cette rétrospective du groupe, entamée depuis déjà quelques temps. Pendant quelques temps, la question se posa d’aborder ou pas le cas Ride A Cock Horse, l’album de démos et autres raretés. Mais au final, il me sembla plus évident de rester concentré sur la discographie principale, et ses albums studio aux contours bien définis… Même si, pour ce dernier album, cette notion semble un peu plus floue…
En 2008, autant le dire franchement : Katie Jane Garside a clairement la tête ailleurs. Elle a déjà sorti un album solo bien loin des considérations électriques de son groupe principal, mais surtout, SURTOUT, elle a débuté le projet Ruby Throat avec son compagnon Chris Wittingham. Un projet magnifique, minimaliste, folk et fantastiquement inspiré, riche d’une poésie et d’un univers qui ne cessera de se développer au fil du temps.
Du coté de Crispin Gray, c’est un peu similaire, à quelques nuances près. Sentant probablement le vent tourner, il entamera un nouveau projet, sous le nom de Johnny Orion, avec à ses côtés Nomi Leonard, bassiste du groupe, et Vince Johnson, batteur de feu Daisy Chainsaw. Le groupe se nommera The Dogbones, et s’il ne sortira un seul et unique album qu’en 2010, son existence est déjà parallèle à Queen Adreena en 2008. Concernant Pete Howard… Il quittera le groupe et sera remplacé sans faire (trop) d’histoires, ni trop de concerts de toute évidence…
Passé cette mise en contexte, venons-en au constat : Djin n’est pas un très grand album, sans être toutefois catastrophique. C’est un peu le service minimum d’un groupe dont la magie semble s’être évaporée au fil du temps et surtout, des expériences plus ou moins heureuses de la vie. On y trouve quelques preuves de la grandeur passé, tels que ‘’Year (Of You)’’ ou ‘’Lick’’, suffisantes à faire vibrer la corde nostalgique, sans pour autant aller beaucoup plus loin. Mais au milieu de tout ça, les signes bien trop voyants d’une fin de règne perturbent bien trop pour laisser l’écoute se faire en tout quiétude…
Il y a les versions alternatives de morceaux entendus ailleurs, tels que ‘’Happy Now’’, présent sur le premier album de Ruby Throat, ou tout simplement les titres qui tentent maladroitement d’émuler la folie des jeunes années… ‘’Pretty Fish (Turn Pink)’’ est l’incarnation parfaite de ce problème, se permettant même la présence d’un petit xylophone qui n’est pas sans rappeler les premiers efforts du groupe… Mais sans la magie s’y trouvant ! Quelques chansons plus loin, l’album se termine donc dans un sentiment relativement mitigé, dont il semble impossible de faire abstraction. Rien n’y est réellement catastrophique, mais de toute évidence, l’inspiration est clairement partie ailleurs.
Un philosophe a dit un jour que les meilleures choses étaient les plus courtes…A moins que ce soit les blagues ? Celles qui n’amassent pas mousse ? Ou bien celles qui ménagent leurs montures pour aller le plus loin possible ? Peu importe au final, la fin du groupe étant actée dès la fin de cet album. Pas indispensable, sans toutefois être honteux, ce dernier ouvrage signe la fin d’un groupe dont on gardera en tête de nombreux grands souvenirs rageurs, dans lesquels il sera bien confortable de se laisser plonger au fil du temps qui passe… Ne dit-on pas que les riffs sont éternels ?
Bonne écoute quoi qu’il en soit !
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