Queen Adreena - The Butcher and The Butterfly

Chronique CD album (59:14)

chronique Queen Adreena - The Butcher and The Butterfly

Tout le monde sait ce qu’on dit sur les troisième albums, et si ce n’est pas le cas, renseignez-vous car je ne dirais rien à ce sujet. C’est comme ça, fallait suivre depuis le début et prendre des notes. Ce que je vous dirais bien par contre, c’est quelques mots à propos de cette petite collection de chansons. Parce que bon, maintenant qu’on a commencé à parler du groupe, autant aller jusqu’au bout, non ?

 

Bien que j’adore le groupe, faisant même de Crispin Gray l’un de mes guitaristes favoris, je n’ai jamais trop sur quoi penser de ce disque… Je l’aime beaucoup par certains aspects, et je ne le considère que bien peu par d’autres. Il me semble à la fois loin d’être raté, mais peut être trop ambitieux, passant à coté de pas mal de choses qui faisaient jusque-là le sel du groupe. Loin d’être inécoutable, j’ai souvent tendance à le trouver trop long et quelque peu répétitif. Pourquoi ? Plusieurs hypothèses se disputent dans ma tête.

 

Première hypothèse : Sa production. Si auparavant, celle-ci avait su faire ressortir tout l’aspect écorché de la musique du groupe, cette fois, son rendu est un peu différent… Le son est plus gros, les instruments plus discernables et identifiables, mais au détriment d’une certaine sorte d’authenticité. Et si on reste assez loin des standards radios de l’époque, le producteur ayant par exemple bossé pour Placebo ou Biffy Clyro, on est tout aussi loin de la crasse de Taxidermy ou Drink Me. Et c’est un peu dommage.

 

Deuxième hypothèse : Le changement de line up pour l'album, ou du moins de bassiste. C’est en effet la sœur de Katie Jane Garside, Melanie, que l’on retrouve à ce poste. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à ce moment-là, la nouvelle venue était bien loin de l’atmosphère rock du groupe. Maple Bee, l’alias sous lequel elle venait de sortir un très beau premier album, lorgnait davantage vers une douce folk pop aux arrangements subtils et enchanteurs. Et si elle ne cosigne que 5 chansons sur les 16, il est difficile de se dire à quel point sa présence ne se serait pas infusée partout…

 

Troisième hypothèse : Le début de la fin. Peut-être que lassé par les va et vient de personnel, le groupe commençait déjà à perdre un peu l’inspiration fulgurante des débuts, expliquant ainsi le mode automatique de certains morceaux… Après tout, Daisy Chainsaw n’aura bien duré que deux albums… Et l’album qui suivra, Djin, tend d’ailleurs à prouver cette théorie… Mais on en parlera en temps voulu !

 

Quoi qu’il en soit, même si la quasi perfection du propos n’est plus au rendez-vous, l’album reste assez recommandable pour les amateurs et amatrices de riffs acerés ! Une belle poignée de titres resteront en mémoire après l’écoute, tels que ‘’Suck’’, ‘’Medecine Jar’’, ‘’Join The Dots’’, ‘’Pull Me Under’’, ou bien encore ‘’In Red’’. Ce n’est là que ma sélection, qui grandit un peu selon les périodes, mais libre à vous de faire la votre ! Sur 16 titres, je pense qu’il y a moyen de se faire son propre album de 9 ou 10 titres sans trop de mal.

 

Après tout, il y a bien des albums de 10 titres dont il est difficile de faire surnager 4 titres corrects… Le ratage n’est donc pas pour cette fois, même s’il convient d’être prudent avec l’écoute cette fois ci. Prudence, retenue, et remise en contexte me semblent nécessaires pour comprendre la proposition… Pour celles et ceux qui n’en auront pas la patience ou l’envie, autant dire que l’aventure Queen Adreena s’arrêtera à ce disque précisément…

 

Bonne écoute quand même à celles et ceux qui tenteront la chose !

photo de Domino
le 13/11/2022

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