Rancid - Tomorrow Never Comes

La chute de Rancid durait depuis tellement de temps que je ne voyais pas à quand remontait leur dernier vraiment bon album.

Enfin si je le savais parfaitement, il s’agissait d’Indestructible datant déjà d’il y a 20 ans.

De façon inespérée, les Californiens n’ont toujours pas signé le formulaire pour être admis à l’EPAHD des Keupons, nommé aussi la morgue (RIP Shane MacGowan).

Car Tomorrow Never Comes constitue une véritable surprise.

Oh non, pas sur le style pratiqué qui est toujours un mix de Street Punk, de Punk Rock et de Oï! Mais sur la grosse patate transpirant de la moindre compos de ce dernier skeud.

Rancid serre de nouveau les poings américains avec la joyeuse envie de balancer ses docs à la cantonade. L’album se révèle ainsi une bonne boule de nerfs tatoués personnifiée par son titre d’intro dans le plus pur style du combo.

Il y a belle buvette que Tim et Lars n’avaient été aussi au diapason de leurs partie de bière pong vocal et que Matt n’avait pas grogné ses chœurs avec autant de gravier dans la gorge. Sans oublier les toujours impressionnantes ligne de basse du gazier. Tim a l’air même plus bourré que blasé sur son chant de branleur habituel (l’intro de "Devil In Disguise", "Prisoners Song") et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle quand on cause de Punk.

On retrouve aussi une bonne agressivité dans les riffs de certains titres faits pour la lévitation des rangeos et une vraie inspiration des guitares rendant hommage à 32 ans de carrière. Et même quand le gang se la joue poppy à la Ramones ("Hears Us Out)", il va à l’essentiel.

Vous déploriez depuis longtemps et à juste titre, le manque de Punk canal historique sur votre webzine préféré.

Séchez vos larmes car Tomorrow Never Comes vient ici relever la barre à mine et renvoyer le Punkapolo à ce qu’il est : un simple passe-temps pour ceux qui chouinent quand leur bière valse au milieu du pogo.

Crom-Cruach

le 05/01/2024