Revulsion - S/t
Chronique CD album

- Style
Death metal - Label(s)
Transcending Obscurity Records - Date de sortie
5 février 2021
écouter "Wastelands"
Revulsion vient de Finlande et a déjà dix ans au compteur. Pourtant c’est leur premier skeud long format.
Et franchement, c’est une sacrée bonne gourmandise assez personnelle au final.
Bon, sans , toutefois, monter sur la barricade pour appeler à la révolution du genre...
La rigueur de tout les instincts de cette bonne collection de mitrailles est un sérieux atout du combo. Et aussi un point faible (On verra ça plus tard).
Elle s’exprime par un manque de fantaisie évident et un aspect basique qui, perso, me revigore. Car le gore, c’est la vie. Comme le gras. Avec la touche floridienne qui colle aux poils.
Le son est l’autre point positif des Finlandais. Sec et moderne, il permet à la basse de prendre corps et de bien nous flageller les esgourdes.
Cet aspect est suffisamment rare dans le genre pour qu’on puisse le mettre en avant. Les lignes rythmiques de Tuomas agiles et cruelles, pas si éloignée d’une certaine Jo Bench, sont ainsi à coller dans la case profit.
Cette prod contraste avec l’évidence oldskull des compos. Amoureux du mid tempo, vous allez être gavé jusqu’à plus soif dès le début.
Faut dire que les gaziers concentrent leurs grosses cartouches sur une première moitié d’album. Le morceau d’intro présente, alors, une santé comme ac, troussée à la sauvage. Il concasse comme un vieux Vader bas du front. Suivi d’un "Pyre" qui montre le meilleur.
On ne s’ennuie pas avec un combo qui lorgne, aussi, vers le doom des cavernes sur "Mustaa Hiltää." Le morceau s’assoit sur votre plexus solaire pour aspirer la moindre parcelle de lumière et vous étouffer comme il se doit.
Le style du gorille en pétard s’exprimera aussi sur le broutal de "Lihaan Sidottu Kirja".
Cependant, dans la deuxième partie du skeud, le manque de soli fera grogner les plus sensibles d’entre vous. Une démarche assez curieuse du groupe, alors qu’il joue avec deux guitares et qui le fait paraître bien trop sage.
C’est finalement cet aspect très rigoriste oubliant tout brin de dinguerie qui sera le point noir de cette sortie.
En conclusion, la marge de manœuvre est grande pour le groupe s’il ne met pas dix ans pour pondre un successeur à cette grosse galette célébrant la vieille école.
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