Rïcïnn - Lïan

Chronique CD album (56:46)

chronique Rïcïnn - Lïan

Ce qui est bien avec Blood Music, c'est qu'en ce qui concerne ses signatures affiliées "metal", on ne sait jamais à quoi s'attendre, hormis des sorties de qualité. Contrairement à ses confrères de même ou de moindre envergure, il ne s'accroche pas à une niche. Le maître mot est toujours "ouverture d'esprit". Lïan, premier album de Rïcïnn, en est une nouvelle démonstration, après les Kauan, Noneuclid et compagnie. Derrière cet étrange patronyme se cache le projet solo de la chanteuse française Laure Le Prunenec, qui s'est illustrée chez Igorr, ou chez Öxxö Xööx. Mais avant d'aborder cet album, oubliez ces références, oubliez le breakcore, oubliez doom, puisque pour sa première œuvre personnelle, la chanteuse a fait le choix pour sa voix d'un écrin musical doux et délicat, qui rarement sort les crocs.

 

Entre rock, electronica, et musique symphonique, tendance baroque, la musique proposée par Rïcïnn est un mélange tout en finesse. Pour cela, elle a fait appel à Vincent Beaufort et Anthony Miranda de Corpo-Mente. Tous ces musiciens talentueux tissent des mélodiques crépusculaires, aux arrangement chiadés mais discrets, faisant appel à un clavecin, très présent, à un violoncelle, à un piano et un violon. En résulte un mix original entre tradition et modernité, sans que jamais l'un ou l'autre ne prenne l'ascendant. Ne vous fiez pas à "Uma", placé en ouverture avec ses grosses guitares, il s'agit du titre le plus enlevé de tout le disque. Jamais guitares ou riffs ne sont les moteurs des compositions.

 

Tous ces éléments n'ont qu'un but: mettre en valeur la voix de Rïcïnn, qui peut ici s'exprimer pleinement. Dans un registre qui s'étend des murmures, aux accents angéliques, en passant par le chant d’opéra, la musicienne démontre qu'en plus d'être une musicienne talentueuse (c'est elle qui a composé Lïan), elle possède une superbe voix et sait s'en servir à merveille. S'exprimant dans une langue de son invention, elle ne se laisse arrêter par aucune barrière pour mener à bien son projet, utilisant sa voix, selon ses dires, comme un vecteur émotionnel. Le résultat se rapproche d'un croisement entre les moment les plus calmes du Therion era Lemuria / Sirius B ("The Dreams Of Swedenborg") et The Dresden Dolls.

 

photo de Xuaterc
le 13/06/2016

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