Serrabulho - Star Whores

Chronique CD album (44:06)

chronique Serrabulho - Star Whores

R2-D2 qui doigte C-3PO pendant qu’on lui léchouille la carte-mère. Chewbacca qui se fait épiler le pubis pour préparer sa prochaine soirée au Moustachu Jedi Club en compagnie de Han Sodo. Yoda qui avec Princesse Leia à la faciale conclusion s’adonne… Sur Star Whores, la toile de fond thématique est claire et assumée: on nage en plein côté obscur de la Fesse! Mais ne soyons pas réducteur, car les lubriques lusitaniens de Serrabulho (non: pas Sandra Bullock!) incluent dans le spectre culturel de leur 2e album bien d’autres Super Eros, comme Pornocchio et son gros organe nasal, Buttman qui-aux-grands-chauves-sourit, ainsi que Hanche Beige et les 7 Mains.

 

« Encore du Nawak! » vous dites-vous?

 

Oui et non... Non en fait. Le créneau de nos 4 lascars, c’est plutôt un Porn Grind débilos dans la lignée de Gronibard, mais avec un peu plus de poils sous les aisselles, et d’avantages de sketches à la Crotchduster que d’extraits de films de série X. C’est qu’en dehors des nombreuses interventions vocales de triso-Toons dont ils nous gratifient, Paulo et Toká ne sont pas avares en growls de fond de boyaux, pig squeals et autres shrieks vénères aux cordes vocales saignantes. Côté grattes, ça remue profond les grumeaux dans la marmite à jus de pudding – même qu’il m’est arrivé de penser à Mortician, si si. Côté rythmique ça tabasse sec ‘n’speed, quand ça ne punkise pas méchamment. Bref, quand on n’y croise pas la route d’un Ewok pétomane, Star Whores propose du bien lourd et bien gras, où l'on croit reconnaître des bouts de Sublime Cadaveric Decomposition, des groupes de chez Razorback Records (comme Frightmare) et de joyeuses mosheries rappelant Gothic.

 

Maintenant, malgré l’impact immédiat et festif de certains morceaux qui allient un côté Grind/Crust joyeusement furax à la force de frappe d’un Death brutal particulièrement grumeleux (« Congro », « Caguei na Betoneira », « B.O.O.B.S. (Best Objects of Baby Sucking) »…), on sent vite poindre "le syndrome Gronibard". Autrement dit, on se lasse rapidement d’entendre le générique de « Star Wars » repris en mode ronflette ou aérophagie, de tout le temps devoir supporter des parenthèses grassement lourdingues (les choristes sur « Peidinho Ron Ron », les sketches à rallonge…) ainsi que ces cris de sales mômes qui viennent se plaquer au-dessus de la bouillie extrême-métallique. Du coup la durée de vie de l’opus s'en trouve malheureusement assez réduite…

 

Vous l’aurez compris: Star Whores est l’album idéal pour réussir vos soirées Ultra Vomit / Hate For Pain / Cadaveric Hunter / Gronibard, aussi brillant à l'épreuve du growl porcin que fatal au concours de pets. Par contre en dehors de ce contexte "hyper pointu", on se retrouve vite avec le sabre laser tout rabougri…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: imaginez que Gronibard gagne un peu en poils et en muscles, se prenne de passion pour la saga de G.Lucas, et décide de lui rendre hommage à la façon Crotchduster. Le résultat ne serait pas bien différent de Star Whores, j’en mets mon pseudopode à couper!

photo de Cglaume
le 07/10/2015

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