Social Distortion - White Light White Heat White Trash
Chronique CD album

- Style
Rock - Label(s)
Sony Music - Sortie
1996
écouter "Pleasure Seeker"
Revenu de tout, de la première vague de punk US des 80's, de l'héro et du zonzon, Mike Ness est un survivant et un des derniers grands bonhommes du rock ricain.
Son groupe n'as pas été ménagé depuis sa formation en 1978, principalement à cause des conneries de son frontman mais aussi suite au décès d'un de ses membres fondateurs, Dennis Dannel, en 2000.
Après des début de punks classiques aux côtés de grands comme Black Flag, le groupe se forge un son inimitable suite à son album Prison Bound (1988) : un mélange de outlaw-country, de blues, de rock et de punk pour la niak. Avec une image 60's, hot rods, bananes graisseuses, deep south et bagarres aux crans d'ouf.
En 1996, sort White Light White Heat White Trash, rien de plus qu'un second classique du combo après Somewhere Between Heaven & Hell sorti quatre ans plus tôt.
Alors pourquoi chroniquer ce skeud plutôt que son illustre prédécesseur ? Car jamais Social Distortion n'a sonné aussi sombre et désenchanté.
La plaque commence juste par une bombe absolue, une chanson d'amour désespérée (oui vous lisez bien une chronique du bourrin du site) débutant comme une balade rock à deux boules... Oui mais voilà, l'attaque de la batterie et la voix reconnaissable entre toute de Ness, transforme ce titre en un pure joyau de rock.
Une exception sur l'album, placée au début pour attirer le chaland ? Vous rigolez ou quoi ? "Don't Drag Me Down" enchaîne, fait monter la pression avec une ligne de basse simple mais terrassante. Et ce solo punk rock..." I Was Wrong" raconte les désillusions du frontman, s’excusant presque de son attitude passée de FDP, comme un rejeton maudit de l'Amérique white trash.
A la fois chaud et mélancolique, usé par le sky et la clope, le chant de Ness est une marque de fabrique inaltérable.
Vous voulez encore un hit ? Okay, prenons "Pleasure Seeker". Nanti toujours d'une rythmique en fer forgé, le titre respire, transpire la virée tournant mal, l'abus de substances illicites et l'amour du jeu avec le feu. Tant pis, c'est trop tard, faut assumer. Demain ne viendra peut-être pas.
Mike Ness collectionne encore ses vieilles reliques ricaines kitchs et se fade toujours sa collection de tattoos délavés par les ans.
Trimbalant sa vieille carcasse et sa voix de crooner, il traverse les modes et les courants, pour quelques années encore, j'espère. En attendant la fin, qui pour tout le monde vient, White Light White Heat White Trash se déguste, vingt ans après sa sortie, en cas de spleen, pour vous faire savoir que vous n'êtes pas le seul à ressentir ça.
Parfois.
1 COMMENTAIRE
Eric D-Toorop le 12/06/2016 à 16:56:21
MASTERPIECE !!!
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