Stone Sour - House of gold & bones Part I
Chronique CD album (44:00)

- Style
Rock metal US - Label(s)
Roadrunner Records - Date de sortie
23 octobre 2012
écouter "House of gold and bones"
Stone Sour c'est un peu comme les saucisses Herta.
Tu les trouves hyper-facilement dans les rayons, on en parle en 1ère page des catalogues, y'a plein de pubs à leur sujet, puis comme tu connais bien les gens derrière tout ça tu te dis que c'est sérieux (entre James Roots, Roy Mayorga et Corey Taylor, le logo "Roadrunner" qui t'es familier : c'est tout comme les Knacki Balls dont tu t'es goinfré sans compter).
L'ennui c'est que les saucisses Herta, tu te doutes que ce qui est dedans n'est pas très naturel, mais ça te plait quand même.
Avec Stone Sour c'est un peu pareil. T'as la sensation que c'est un produit hyper-étudié et monté pour plaire.
On connait tous Corey Taylor qui n'innove rien dans son chant : du clair, du gueulé, du faussement "torturé-fragile-blessé" dans la grande tradition américaine.
Les petits malins derrière ont aussi bien calculé leur coup : faire du rock-métal. Bref, ce qui marche dans le billboard US depuis 10 ans dans la branche. Et quand on ne fait pas du rap/r'n'b : c'est le sucès assuré.
Assuré ?
Si on a un minimum de talent tout de même...Ou qu'on a bien appris la leçon, tant c'est huilé. Or, dans ce domaine, ces mecs là ne rerçoivent plus de leçons : ils en donnent. Et même si le naturel n'est pas là, cet album est comme la saucisse Herta. On ne sait pas ce qu'il y a dedans, mais on l'achète et on en bouffe jusqu'à plus faim.
D'ailleurs à 2 titres du silence, on n'en peut vraiment plus.
Mais bon,"pour ce qui reste, tu vas quand même pas laisser ça". On se fait avoir par ce cocktail (classique mais finalement intelligent), de poser de bons refrains entêtants, de faire passer, à défaut d'émotions, du rock musclé hyper-protéiné : de la gonflette sans la puissance.
En bref : un blockbuster. Il n'empêche que même un blockbuster : qu'il soit cinématographique ou musical doit être bien fait. Là c'est le cas. Ca ne fait pas avancer l'art pour deux ronds, mais c'est accessible. En prime ? Le produit est bien emballé.
Ca respire autant la sincérité qu'un homme politique une veille de scrutin
Y'a autant le plaisir de l'art qu'une prostituée avec son client, mais certains électeurs et clients s'en foutent : pourquoi pas les auditeurs ?
D'ailleurs, comme les blockbusters, cet album aura une suite. Peut-être sans saveur, comme les Knackis, mais on en a toujours dans le frigo...
(Pas pour moi, pour les invités).
4 COMMENTAIRES
Carcinos le 08/02/2013 à 09:25:36
Joli texte. J'ai absolument pas écouté, mais c'est effectivement tout ce que ça m'inspire !
Jull le 08/02/2013 à 09:26:58
Perso je n'ai pas de Knacki dans mon frigo...
Eric D-Toorop le 08/02/2013 à 18:25:31
Mais c'est d'la merde.... (Jean-Pierre Coffe)
Jull le 08/05/2013 à 18:49:35
Franchement j'ai trouve que c'etait bien. C'est du Stone Sour quoi.
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