Swordwielder - System Overlord

Chronique Vinyle 12" (46:47)

chronique Swordwielder - System Overlord

La vision d’un genre musical particulier peut facilement varier selon les individus.

Bon, prenons le Crust, au hasard, avec moi... Rien de plus simple logiquement à définir et à envisager d’un point de vue sonore non ?

 

Eh bien non.

 

Ainsi, en suivant un sondage pratiqué dans la rédaction de votre webzine préféré, y’en a au moins UN qui emploie ce terme n’importe comment.

C’est pas un simple avis personnel mais une réalité factuelle, voire scientifique.

Suis pas une baltringue donc je ne donnerai pas le nom. Et rigolez pas dans de le fond, y’en a d’autres chez nous qui écoutent du Crust pas Crust. Un peu comme ceux qui picolent de la rôteuse sans alcool.

Ou qui mettent du faux gazon sur leur terrasse.

 

Alors, les Suédois de Swordwielder possèdent tous les atours du Crust de base, au premier coup d’œil. Téma la pochette si ça fait pas Stenchcore ça.

Le Core qui schlingue définit, en effet, la première vague crust britannique canal hystérique : Amebix et surtout Deviated Instinct.

Pourtant, même le chef vénéré de votre webzine préféré (merde, suis un poucave) pourrait en perdre son latin concernant la musique pratiquée par les gaziers, ici concernés.

 

Alors oui c’est plus sombre et plus apocalyptique que les déblatérations d’un Jean en pleine montée prothétique.

Mais Swordwielder bat en brèche les poncifs, Daniel et Ezéchiel, avec la même pelle.

Les morceaux tournent en effet aux alentours de 4 à 6 minutes et se conjuguent en un tempo lourd et doomy assez étonnant. Les Suédois prennent donc leur temps pour développer des titres plus complexes que leurs potos de bistrots et qui se révèlent vite hypnotiques.

Le riffing métallique constitue la matrice de morceaux étouffants qui paraissent répétitifs aux premiers abords. Mais des astuces de vieux grigous pointent leurs pifs crottés régulièrement.

Ce peut être un chant en mode spoken word (sur l’impressionnant "Cyborgs" et sur "Corrupt Futur") tranchant avec les vocaux rageurs habituellement scandés ailleurs. Ce sont aussi des leads très mélo ("Violent Revolution", "Nuclear Winter"), une ligne de basse monstrueuse ("Second Attack") ou des parfums de western de fin du monde ("Cyborgs" encore) qui viendront chagriner le tableau.

Le morceau "Narodnik" rendra hommage aussi à l’indus/electro des 80’s pour niquer votre moindre touche d’espoir.

 

Basé sur la crasse du Crust UK et l’art de l’intimidation métallique, Swordwielder s’impose en un rejeton moderne et sans pitié des meilleurs champs de bataille musicaux.

photo de Crom-Cruach
le 13/05/2021

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