The Capaces - All That Is

Plus que la Fée le Ménage ou la Fée Chier, perso, je préfère la Fée du Boucan.

Mais, c’est tout en douceur, encore, que débute le dernier skeud de The Capaces avec quelques arpèges soutenus par des cuivres.

S’éloignant toujours plus de leurs standards peukafon pratiqués par le passé, les Espagnols nuancent de plus en plus leur rock viscéral en le trempant dans un chaudron soul de Detroit.

"At Dawn" surprend alors pour son atmosphère douillette. Normal, on se réveille à peine et on se lève... à l’aube.

La vache que la voix de Martillo fait du bien quand vous n’êtes pas bien et quand le titre se fait chahuté par la guitare sexy de Cleve !! La prod a rarement été aussi bonne. Pas arc-boutée sur la puissance mais sur juste perchée sur l’équilibre d’une section rythmique sismique.

J’ai déjà proclamé, de nombreuses fois, mon amour de The Capaces sur votre wezbine préféré et il n’y aucune once de chance que cela ne change.

Car désormais de plus en plus sexy, le Punk And Fuckin Roll des Espagnols est plus que jamais taillé pour la scène. La crête du culte Born To Punk s’est assouplie certes. Pourtant Martillo miaule toujours, au micro, comme une chatte sur un toit brûlant (Cat on a Hot Tin Roof - 1958).

Le truc sent le sable chaud, le mescal, le déhanchement de cette chanteuse sidérante, montée sur une estrade en bois imbibée de bourbon et de sueur. "Witch", saturé de cuivre odorant, renifle alors l’autre groupe de la frontwoman : Skake ! Avec de la vraie bagarre en plus, le fantôme de The Kings Of Nuttin serait là.

Piano, orgue hammond, trompette et saxophone enrichiront ainsi la moiteur des morceaux.

En vrac dans ma tête (ça arrive parfois), All That Is m’a tiré par la racine des cheveux en me contaminant par son électricité pas du tout statique.

(A big hug, simple notes and some words can make you smile. Thanks you Cleve.)