The Funeral Orchestra - Feeding the Abyss

Chronique CD album (01:07:55)

chronique The Funeral Orchestra - Feeding the Abyss

Le funeral Doom, d'habitude, ne gagne que très peu de place dans ma discothèque. Ce genre extrême, en plus de pousser la lenteur à ses retranchements, ne s'en contente pas, il va aussi mettre un insatiable besoin de mettre le même tempo binaire du début à la fin d'un morceau qui peut durer une heure. Je ne fais qu'écrire tout haut ce que vous n'osez penser tout bas, vous les fans de ce style monolithique, qui me voyez comme son détracteur : LE BATTEUR DOIT SE FAIRE CHIER.

 

C'est pourquoi ce genre apparaîtra rarement dans mes lignes. Cela dit, il est des exceptions qui méritent qu'on parle d'elles, et c'est The Funeral Orchestra qui reste à ma connaissance le plus accessible de ces groupes. Sans doute parce que ce sont des amplifier worshippers comme j'ai l'habitude de chroniquer, ou encore parce qu'ils ont sorti un split album avec les ultimes Ocean Chief. Autrement dit, je parle de funeral Doom mais celui de The Funeral Orchestra se veut au sens large.

 

Nonobstant les influences, leurs obédiences et leur légitimité, je vous invite grandement à plonger dans l'ambiance de ce Feeding the abyss, véritable traversée du Styx en compagnie de la mort elle-même. L'opus se veut profond, une allégorie des dernières limites de l'univers avant le vide infini, observation de ces prêtres masqués des nécropoles, dialogue entre l'infini et les landes infernales.

 

Musicallement les riffs s'en prennent au Black Metal autant qu'aux influences orientales, et malgré l'aspect binaire propre au genre, s'en sortent avec les honneurs sur des mélodies qui n'ont rien d'anodin. Mais si seulement ce batteur pouvait de temps en temps lâcher son charleston... Décidément, c'est une maladie du genre, alors que tout le reste fonctionne, qu'il y a de la structure intelligente, ce batteur trouve inlassablement le moyen de te pondre quatre coups de caisse claire en guise de break, c'est extrêmement navrant. La voix de crapaud à la Immortal se paume dans les échos et reverbérations abusives, mais sans lesquelles elle n'aurait aucun intérêt finallement. Elle n'a rien d'attractif me concernant, mais elle remplit son boulot de convenir parfaitement à la marche funèbre de ce disque.

 

Le mur de son est bien là, les guitares et basses sont denses et remplissent l'espace sonore. Des tonnes de réverbération sont de trop, ça manque de naturel du coup. Mais le pire, c'est bien cette batterie, dont le son est franchement en carton, ce qui n'arrange en rien son appréciation vu que son jeu est lui aussi en carton. C'est quand même terrible ça, non seulement il doit se faire chier, mais en plus il est mauvais.

 

Le morceau qui s'impose dans ce disque est We are the end, et son riff de départ qui accroche l'auditeur en moins de deux. The Funeral orchestra propose ici un album qui dans l'idée est tout à fait talentueux, dans ses structures autant qu'en musicalité, mais qui comporte plusieurs défauts de mise en place et une batterie qui pêche complètement. Si vous arrivez donc à passer au dessus de ces défauts, vous serez alors bien servi.

 

 

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photo de Carcinos
le 14/10/2012

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