Vader - Solitude In Madness

Chronique CD album

chronique Vader - Solitude In Madness

The Empire en 2016 avait confirmé la bonne forme du vieux Hummer polonais.

Le EP Thy Messenger, l'année dernière, suivait la même voie du gras pas fin qui fonce tout droit. Mais qui s'oublie vite. Finalement.

 

Les trucs de vioc passés au plumeau, c'est bien beau, moi j'dis, mais ça ne perdure pas forcément dans les cerveaux. Car la dernière vraie grosse claque des Polaks remonte à au moins à 14 ans avec leur féroce Impressions In Blood. Depuis : quelques pets de nonne et c'est tout.

 

"Shock And Wave", le premier single de Solitude In Madness nous avait déjà donné un avant-goût du Vader 2020.

Roulement de tambour... Il sera comme le Vader des années précédentes. Ouf diront certains, Ah ah ricaneront les autres.

Avec comme seules préoccupations, la vitesse et la brutalité, ce premier titre fait le job. Piotr Wiwczarek beugle et riffe toujours comme un puceau avide d'en découdre avec une scène entière. Derrière les fûts James Stewart tabasse avec précision.

 

Mais, mais what else ? dirait l’acteur célèbre dans la pub de whisky. Ah... C'est pas du whisky ? J'ai juste retenu le Irish alors dans le coffee.

 

Le bombardement interrompu de "Into Oblivion" n'est pas mauvais avec ses soli slayeriens, certes mais que de redondance ! On imagine toutefois l'impact du bouzin en live. Secouage de tête et cassage de nuque glorieux seront présents. En studio, ben on se repasse, rerepasse et rererepasse le titre puis on le... passe.

"Despair" et son D-Beat bien méchant, certes, lance encore la photocopieuse. On ne sait pas quand les mecs vont enlever le doigt de la touche impression rapide. Pas pour le swedish punk, "Final Declaration", en tout cas, encore conjugué en D-Beat, un peu plus loin.

*"Incineration Of The Gods" groove enfin comme il faut en ralentissant la cadence dans son intro et en thrashant comme un chien fou par la suite. On hoche la tête enfin satisfait. Il était temps !

"Sanctification Denied" se fait assez balourd : sa construction plutôt rachitique nous passionne autant qu'un épisode de Poubelle La Vie.

"And Satan Wept" et son Death Thrash prend alors des allures très efficaces au milieu de tant de généralités étalées. "Dancing in the Slaughterhouse" bien sodomite (rapport au groupe évidemment) s'extrait aussi de la nasse par sa véritable sauvagerie.

Un panier de langoustes sous amphet' dans lequel se noiera "Emptiness" comme si son titre était visionnaire et un "Stigma Of Dinity" plus cliché que Rambo 9 « The Final Vengeance Of The Blood Of Your Wife ».

"Bones" conclut par contre le skeud avec un gros mid-tempo bien dévastateur au riffing malin et accélérant avec classe dans son dernier tiers.

 

Allez hop on résume :

une poignée de bons titres, quelques morceaux pépères, pas mal de redites, ça ronronne plus que ça ronfle mais on ne va pas pour autant sauter l'apéro pour écouter ce truc un peu roulito.

photo de Crom-Cruach
le 18/05/2020

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 18/05/2020 à 12:10:12

Haha, de la bonne chronique cromienne bien troussée bien gouailleuse comme je les aime :)
Et sinon, après une seule écoute, j'avoue avoir eu la même impression.
Content d'avoir économisé les écoutes suivantes du coup :)

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 18/05/2020 à 22:34:00

Merci Master.

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