The Locomotive Sound Corporation - S/T

Chronique Maxi-cd / EP (20)

chronique The Locomotive Sound Corporation - S/T

La chronique de Ukhan Kizmiaz :

 

Le parfum d’un buzz solide habille soudain l’atmosphère, vous savez ces volutes entêtantes d’une fiole estampillée Lolita L… Vapeurs lourdes qui vous montent à la tête. Allez ne soyez pas plus mâles que vous êtes, vous le connaissez tous ce satané parfum. Une fragrance reconnaissable entre mille qui vous prend à la gorge, vous pique aux yeux avant que vous ne succombiez au doux débit qu’accompagne un sensuel filet de voix. Ben oui, vous vous êtes tous faits avoir (moi, y compris). La force du produit était son unicité, une valeur universelle calquée sur l’odorat des mecs qui ne pouvaient décidemment ne pas faire sans détourner le regard vers sa propriétaire.  The Locomotive Sound Corporation viens d’en faire sa bande-son ! On vit vraiment une époque de dingues.

 

 

Musicalement ça puise son essence dans les travaux des Yeah Yeah Yeahs (un peu !), The Kills et Dead Weather. Un High-rock secoué, brillant, puissant et diablement sexy.  Pour sûr, c’est efficace.  Batterie le charley bavant grand ouvert, les cymbales claquent, ça et là quelques notes de guitare twanguent dans l’air surplombées par une basse trop lointaine sur tout le disque (dommage). Première écoute, première pression, première respiration enivrante. Et puis, on s’attarde sur les voix entre chants et scansions hip-hop à peine retenues, ses timbres graves, brillants eux aussi. Enfin, le préposé aux synthés travaille fort dans l’ombre pour donner une belle consistance à tout cet ensemble.

 

 

Et tu respires tout ça à plein poumons, tu ne peux pas te détacher de cet entêtant parfum, et bon sang ces vingt minutes sont décidemment trop courtes. Sur «  Poison » (ben tiens !) on se surprend à penser à PJ celle de Rid of me.  Bien sûr on l’a notre caution au rock noisy. On sent bien que le quatuor parisien ne recherche pas cela absolument, plus intéressés qu’ils sont par le swing et la haute teneur sexy (oui oui) de leur musique. Oui, en plus, il y’a de fortes chances que ta copine aime ce disque.

Parmi les disques préférés de nos quatre fantastiques, ici deux filles, deux garçons, on apprend que les Yeah Yeah Yeahs, les Raconteurs, Bewitched Hands et le majeur My life in the bush of ghosts de Brian Eno et David Byrne ont leurs faveurs. Le reste est un peu plus nébuleux, on ne peut pas dire que les LSC soient avares d’informations sur leurs comptes. Comme pour la plupart des passionnés, seule la musique parle valablement.  Et ce n’est pas cette photo où Jeanne arbore fièrement un tatouage, en bonne place, qui changera quelque chose à l’affaire, bande de voyeurs !

 

Sa note : 8/10

 

 

 

La chronique de Refuse To Keep Silent :

 

Groupe parisien -il joue d'ailleurs, on l'en louera, de façon "matraquée" sur la capitale, preuve de sa fiabilité et d'une belle volonté-, The Locomotive Sound Corporation joue un rock brut, qui dès "Last train", le premier titre, évoque les Kills les plus crus qui soient. Le rapprochement est évident mais crédite LSC qui se hisse presque, en qualité, au niveau du duo précité. 

 

Son énergie et son inspiration servent la formation issue de la capitaale, certes influencée mais auteure de bons morceaux, sans concession comme le lourd  (en son amorce) "Poison" qui suit les deux premières réalisations. Plus lancinant, bien nuancé, il permet à Manu et consorts de confirmer et se voit suivi de "Turn into rage", aux riffs crus (c'est une constante chez LSC et on ne s'en plaindra guère), aux voix remontées et assénées aussi, qui fait à son tour sensation.

 

Enfin, le leste et fracassant, mais modéré par des plages plus posées, "King Kong", met fin avec autant de brio à une première sortie qui révèle un bon groupe, auquel on demandera toutefois dans un avenir proche de se libérer du poids de ses sources d'inspiration. Il parait, en tout cas, bien armé pour ça et mérite dès lors qu'on le suive avec intérêt, de nouveaux titres étant d'ailleurs à l'heure de cet article en préparation.

 

Sa note : 6/10

 

 

Moyenne : (6+8)/2 = 7/10 !

photo de Eric D-Toorop
le 17/08/2011

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