The Lurking Fear - Death, Madness, Horror, Decay

Chronique CD album

chronique The Lurking Fear -  Death, Madness, Horror, Decay

Autant le dire d’entrée, j’étais autant chopatate à l’idée de me fader le deuxième The Lurking Fear que le service d’ordre à Zemmour de manifester pour la Licra.

 

Déjà, le premier skeud de 2017 et chroniqué par notre Lapin Jaune préféré m’avait laissé… d’un Air froid (1926).

Pourtant l’unique présence de Tompa me motiva. D’autant que le dernier Lock Up, sortie en 2021 aussi, avec le saigneur suédois, n'était sérieusement pas emballant.

Alors je me dis que Tomas Lindberg n’allait pas enquiller deux albums du dimanche pourraves. Vous en foutez oui mais certains chroniqueurs glosent complaisamment sur le pedigree des groupes alors moi, je mets en perspective. Car Je Suis D’Ailleurs (1921), définitivement.

 

Les deux premiers titres ne passionnent pas bien les foules... Ah ben bravo d'entrée... Le gras de La Tombe (1917), c’est bien quand on a un truc à raconter de flippant. Mais là, "Abyssal Slime" et "Death Reborn" radotent de la violence de pacotille identique à 3000 autres groupes De l’au-delà (1920).

La persévérance étant la mère des souffrances et la noblesse de l’obstination, je poursuivis mon calvaire. Qui se mua assez rapidement en éden.

Ou pas loin.

Car si "Cosmic Macabre" apparaît aussi crétin que les deux titres qui le précédent, sa rondeur bien lourde installe une ambiance d’à propos. Appelons cela La Transition de Juan Romero (1919).

Oui, forcément, les lyrics de la plaque baignent dans le Lovecraft ou dans le post-Ermite-de-Providence-Style à la Thomas Ligotti.

Vous avez pigé.

Alors, Le Molosse (1922) "Funeral Abyss" va vraiment nous faire dresser les oreilles et les poils. Le morcif, tapant forcément dans le oldskull, dose savamment ses ingrédients sur des riffs simplissimes, hypnotiques et tournoyants. A sa suite, "Death, Madness, Horror, Decay" développe peu ou prou le même groove d’horreur marécageuse en cassant le rythme de façon très trad et appliqué (avec supplément d’intro Mange Ta Tartine de Marbre).

 

Et on va taper vraiment dans la Peur Qui Rode (1922) après.

 

En effet, "Architects Of Madness" élève encore le niveau alors que Tompa se fait un Terrible Vieillard (1920), un affreux conteur. Le titre tabasse dans les astuces à la Bolt-Thrower, imparables, inexorables, impitoyables et inéluctables.

Et puis, "In A Thousand Horrors Crowned" enverra valser le Cromy dans L’Abîme du temps (1933) car le morceau montre les chicots en un D-Beat scandi à l’ancienne.

Raaaaaaaargh quoi !

Chris Reifert des glorieux Autopsy se joint ensuite au sabbat sur "Kaleidoscopic Mutations" nous rendant Sourd, muet et aveugle (1924) pour une parenthèse dont on se serait bien passée. Alors que "Ageless Evil" ressort le toutafon, "One In Flesh" se montre très efficace également.

 

Peu importe que la fin tourne un peu rond (deux titres de moins n’auraient pas été de trop) car Death, Madness, Horror, Decay est typiquement le genre d’album qui, en répétant les écoutes, prend du galon.

photo de Crom-Cruach
le 31/01/2022

2 COMMENTAIRES

Seisachtheion

Seisachtheion le 31/01/2022 à 09:07:19

Très bons souvenirs du Hellfest 2018

Xuaterc

Xuaterc le 31/01/2022 à 19:00:44

I love craft...

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