Thot - Obscured by the Wind

Chronique CD album (44:57)

chronique Thot - Obscured by the Wind

Sur Coreandco nous sommes plutôt du genre carnassier...

C'est sans doute pour cela que l'étiquette de Thot ne nous a pas attiré : 

"Vegetal noise".

S'ils savaient ce qu'on fait de ces connards de hippies de merde.

Mais le vénérable boss de Coreandco : "Soit loué  Ô Big Pidji", a tout de même refilé le bébé de 2011 au plus gros soumis de la team.

C'est à dire Moi.

 

Ce qui s'avérait être au départ une obligation devint vite une plaisir.

Chroniquer Thot n'était pourtant pas une mince affaire, des dizaines d'écoutes furent nécessaires, mais jamais elles ne furent contraintes.

Avec Thot, tout commence, tout se fait et tout s'achève avec une pointe électronique.

Le rock/noise du groupe est toujours accompagné de machines pour cette touche indus qui salit, agresse, accélère.

 

Les plus érudits se souviennent que Thot est un dieu égyptien : celui du savoir. Et Thot sait.

Thot sait par où commencer, par où finir, comment faire, comment rendre son travail intéressant, touchant, passionnant.

Rien que ça.

 

"Il n'y a pas d'interrupteur".

C'est par ces mots que débute l'album, suivi par un piano et un violon malade. Ça se veut bancal, histoire de nous faire rapidement comprendre que Thot n'est pas comme les autres, mais fait les choses bien. Légèrement désaccordé, mais sans virer dans le mauvais goût.

 

Thot va avoir un coup de génie avec "Take a bow and run" : création indus-rock, tube extraordinaire trop classe pour apparaitre sur les ondes.

Jamais le groupe ne retrouvera pareille inspiration dans l'album, mais la suite n'est pas à rougir. On se sent alerte du début à la fin, baloté par le piano, des sons electros et des guitares (acoustiques ou saturées).

Point de hurlement, rien de gratuit, rien de fantaisiste. Tout est millimétré, calculé.

Le son : d'une grande précision, d'un parfait équilibre.

L'ambiance : glaciale. A l'écriture de cette chronique, même mes doigts se refroidissent, accompagnant le frisson dans le dos qui nous traverse à chaque écoute.

 

Rien ne se ressemble chez Thot.

Rien n'est perdu chez Thot : tout est assemblé, tranformé, recréé. Les nappes de cordes retouchées, les quelques notes pianotées pour une mélodie simple mais qui créent le pont entre les ambiances.

Ce rock indus rappelle Nine Inch Nails ("Ortie", "The hours speller"), mais personnellement, je ne suis pas un grand fan du "Reznor-band". Il y a donc quelque chose ailleurs, quelque chose de plus personnel.

 

Se jouant de nos nerfs, capable de nous apaiser, de nous tendre, de nous faire grimper l'adrénaline, on passe par une douzaine d'états différents dans cet album dont on cherche les défauts après 100 écoutes.

Et si j'ai écrit 10 fois le nom de Thot (hop 11!), c'est pour que vous n'oubliiez pas le nom du groupe...

Mais, le plus fort avec Obscured by the wind est qu'on pourrait en discuter des heures durant...sans jamais trouver les mots adéquats pour en parler.

photo de Tookie
le 07/11/2013

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