Victims - Sirens

Si A Dissident avait consacré, en 2011, le virage Crust'n'Roll de Victims, l'album conservait encore une rage viscérale et un son reconnaissable.

Cinq plus tard, il ne reste pas grand chose du groupe.

Accusés, levez-vous car vous allez ramasser grave.

- Tout d'abord, c'est quoi cette prod pourrave ? Pas au sens cradingue non mais sans relief, plus bateau que le Titanic ? Rien qui ne claque et qui n'arrache, de l'étouffé moisi. Du tofu de crust.

- En second lieu, quand on utilise deux riffs par morceaux, comme l'impose plus ou moins le genre, vaut mieux qu'ils soient costauds et pas trop pompés sur Disfear : ça s'entend.

- Troisièmement, monsieur Johan Eriksson, vous êtes impardonnable. Si vous étiez fatigué ou blasé rien ne vous obligeait à reprendre le mic pour plomber une bonne partie des titres, par vos vocaux désormais parfaitement génériques.

Okay "Seven" et "Promises" constituent des plages ultra dynamiques qui feront illusion, messieurs... peut-être.

Ouhlala bien sûr, si l'auditeur n'a jamais posé ses oreilles sur un album de Kängpunk vous passerez peut-être pour de méchants fuckers de tympans... Désolé ça ne marche pas avec moi.

Il faut réécouter ...In Blood pour se rendre compte de la taille de l'iceberg que le combo s'est pris en pleine face.

Allez hop, pas besoin de tartiner trois pages sur un naufrage et d'enfoncer des têtes sous l'eau.

Crom-Cruach

le 21/04/2016