Vitam Aeternam - Revelations of the Mother Harlot

Depuis la sortie remarquée en 2020 de The Self-Aware Frequency, le premier album de Vitam Aeternam, j’ai pris le temps de me pencher de manière un peu plus approfondie sur la discographie des mythiques Devil Doll. À force de les voir cités à droite et à gauche (Ashenspire et A Forest Of Stars en tête), il fallait bien que je finisse par m’y atteler. Cela me permet de mieux aborder ce Revelations Of The Mother Harlot. Toujours mené par les trois multi-instrumentistes, mais principalement claveristes, Jake Rosenberg, André Aaslie et Râhoola, le projet fait appel à une liste d’invités longue comme une chronique de A Dawn To Fear par ineffable Tookie. Le carnet d'adresse du musicien norvégien a dû fonctionner à fond à n'en pas douter.

Bor Zuljan (Devil Doll) – guitares sur « Sick & Pious » and « Promethea »,
Janez Hace (Devil Doll) – basse sur « Sick & Pious », « Bardo Thodol », « Promethea »,
Alasdair Dunn (Ashenspire) – batterie sur « Redemption » and « Promethea »,
Bjørnar Erevik Nilsen (Vulture Industries) – choeurs sur « Sick & Pious » and « Bardo Thodol »,
Einar Solberg (Leprous) – chant sur « Finis Gloriae Mundi »,
Hasard (Les Chants du Hasard) – orchestrations additionnelles sur « Promethea »,
Raphael Weinroth-Browne (Musk Ox, Leprous) – violoncelle sur « Sick & Pious », « Bardo Thodol », et « Promethea »,
Diego Tejeida (ex-Haken) – claviers additionnels et Sound Design sur « Bardo Thodol »,
Michael Bridge – accordéon sur « Sick & Pious »,
Naoka Ohbayashi (Francesco Carta) – Back Vox on "Bardo Thodol »,
Liselotte Hegt (DIAL) – choeurs sur « Promethea »,
Tjodalv (Ex-Dimmu Borgir, ex-Old Man's Child, Susperia, Abyssic) – batterie BM sur « Promethea »,
Anders Faret Haave (Images At Twilight, ex-Blood Red Throne) – batterie BM sur « Promethea ».

Ouf !

Le résultat est encore plus bizarre et décadent que le précédent, qui se posait déjà là en matière de bizarrerie, à l’image de cette pochette…

Revelations Of The Mother Harlot est un voyage sans retour en absurdie, le mieux pour l'aborder est d'oublier tous ses repères musicaux et de se laisser porter là où le trio veut nous emmener. « Toute résistance serait futile  et contre-productive. La musique proposée ici est théâtrale, emphatique, et s'affranchit de tous les codes en vigueur dans le milieu du Metal. Les idées, toutes très bonnes, se bousculent, se mêlent dans un maelstrom difficilement domptable où se côtoient Rock Psychédélique, Black Metal, musique de film, Électro, Prog... Les presque quarante minutes et huit titres qui composent Revelations Of The Mother Harlot semblent parfois trop étriqués pour contenir toute l'inspiration des musiciens.

Ce deuxième album de Vitam Aeternam est une ouvre qui s'adresse aux esprits les plus aventureux, mais étrangement, la musique semble s'écouler de manière fluide et naturelle. Comme son prédécesseur, il est fait pour être écouté d'une traite, tout comme les albums de Devil Doll (à l'exception du dernier) composés de longues pistes.

Xuaterc

le 26/10/2022