Vl - De Praestigiis Angelorum
Chronique CD album (44:57)

- Style
Black Metal - Label(s)
Agonia Records - Date de sortie
25 septembre 2015 - Lieu d'enregistrement BST Studios
- écouter via bandcamp
VI c’est INVRI à la guitare et au chant (Aosoth, ex-Antaeus), BST à la basse (Aosoth, ex-Antaeus, ex-Aborted), ainsi que Blastum à la batterie (ex-Aosoth, ex-Antaeus, Merrimack) pour un premier album « grosse mandale 2015 ».
Encore une fois la scène française se montre au plus haut niveau. Elle continue d'évoluer par divers chemins de black brutaux et primitifs à d’autres formes de manifestes de pure haine.
Ici ça cogne sévère l’auditeur, jusqu’à sa dernière respiration, grâce à une puissance implacable et des motifs hypnotiques qui jamais, au grand jamais, ne se perdent dans les méandres du progressif (avec tout le côté poussif que le terme sous-entend). Les morceaux sont certes relativement poussés puisque jamais en dessous des 5mn20 - tapant jusqu’à 7 - mais restent sévèrement racés jusqu’au sang évitant les « pauses » mid-tempo dégueulasses. Pas de ça ici, et si quand même ils ralentissent, c’est pour mieux nous enfoncer. Ils ne lâchent pas la corde. Ils nous enveloppent, nous tabassent, prêts à nous hanter. Ils arrivent même mieux, sur certains morceaux, que certain de leurs illustres aînés (on citera tous Deathspell Omega cons de bafouilleurs de mots que beaucoup d’entre-nous sommes quand VI pourrait nous faire penser aussi au monstrueux Celeste - le chant en français ?) à rester efficaces - et percutants - sur la longueur. Pas de temps morts je vous disais. Les riffs hypnotiques et leurs mélodies nous tiennent dans les cordes. Ils ne font pas semblant.
Dans sa continuité, avec la réussite de tenir l’album de bout en bout alternant plans inclinés et plans frontaux en mode prise à la gorge, l’album est une entière réussite. Ils ont évité tout faux pas que d’autres, eux, n’ont pas réussi à échapper (les ralentissements aux riffs mid-tempo balourds limite « Heavy Metal » dont je vous parlais, qui laissent penser à des musiciens à genoux, au pied du temple, alors que ça devrait être la place de l’auditeur).
Les trois musiciens tiennent la forme, nous écrasent la face, et écrasent ceux qui se contentent du « true » par manque d’acharnement. "Il est trop tard pour rendre gloire. Ainsi la lumière sera changée en ombre de la mort".
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