Vomitory - All Heads Are Gonna Roll

Après 24 ans de dévotion totale au Deaf Hole Skool, les vieilles légendes de Vomitory (énorme Terrorize Brutalize Sodomize) annonçait leur split, en 2013.

Pourtant dès 2015, Erik (chant/basse) et Tobias (batterie) pondaient un premier album de Cut Up passé inaperçu mais tellement dans la même broutale veine.

Sérieux, Forensic Nightmares, c’est trop bien.

Accouchant, en 2017, au hachoir, d’un deuxième jet de sang menstruel (Wherever I May Rot), le nouveau combo gardait toujours le tranchant d’antan intacte. La reformation du combo ne fut donc pas un total ébahissement.

Nonobstant cette stupeur pas surprenante, Vomitory était attendu au tournant.

Un bijou de brutalité à la prod léchée, voilà comment est apparu ce All Heads Are Gonna Rolls dans mes esgourdes toutes niquées. Un modèle méchant d'efficacité comparable au dernier jet de Bodyfarm.

En effet, ce dernier Vomitory ne fait que botter des culs. Et, c’est d’abord le rythme élevé du bouzin qui illustre cette dernière confidence.

Ami de la bouillasse contemporaine à l’Américaine :

JUST WALK AWAY

Car, au plus lent, on aura droit au D-Beat des familles, sanctifié au travers de 3/4 de mes chro sur votre webzine préféré. Le mid-tempo sera ainsi aussi rare que les neurones d’un natio défilant à Paname.

Pas de flatulence Doom, aucune blague Black, et encore moins de régurgitation technique ne rythmera la dérouillée ici présente.

La basse rudement bien mise en avant n’aura de cesse de nous flageller et d’accompagner un batteur faisant de son œuvre de destruction un parfait sacerdoce. Le maraud se montre, ainsi, toujours impressionnant dans le genre philosophie du Seigneur Humungus évoquée plus haut.

Dès le deuxième titre, les gaziers nous embarquent alors dans un groove barbare avec un truc de maboule genre vers 1:55 de furie.

Sérieux si vous y résistez, vous êtes perdu pour le Hole Skool Deaf Metol 4 ever. Des breaks de carnassiers en plus, l’album en est gavé.

Soli et riffing variés seront aussi vos meilleurs amis pour la Non Vie. Et le keupon ne sera pas oublié également sur le hit Death Crust absolu "Raped, Strangled, Sodomized, Dead" possédant un refrain épique as fuck, à chanter en soirée karaoké.

L’album agit alors rapidement comme un Monsieur Plus de la misanthropie musicale où chaque seconde est faite pour impacter durablement tous les conduits. Ainsi, ces dix morceaux ne nous lâcheront pas la couenne dans une ambiance de totale haine.

Massif, taillé pour la scène et sans faille, All Heads Are Gonna Roll, c’est du Death de patron.

De celui qui sort le pompe pour terminer la baston, sans prendre le melon.

Crom-Cruach

le 21/06/2023