Vomitory - Terrorize Brutalize Sodomize

Chronique CD album

chronique Vomitory - Terrorize Brutalize Sodomize

Le seconds couteaux, c’est bien?

Car quand les premiers sont émoussés, il vous reste toujours de quoi trancher.

 

Éternels suiveurs depuis sa création à Karlstad en Suède en 1989, Terrorize Brutalize Sodomize aurait dû conférer aux gars de Vomitory,  la reconnaissance de Dismember ou d’Entombed. Mais Vomitory est moins poli que ses frères d’armes et plus badass.

Comparés à juste titre à Cannibal Corpse, les Suédois ne prennent pas de baguettes pour vous manger, bande de nouilles.

 

Le skeud nous choppe ainsi par les bourses, direct. Son blase se fait évident dès le morceau d’entrée.

Une frénésie meurtrière nous ravage alors les esgourdes comme une horde implacable de bouchers charcutiers dans un monde sous dictature vegan.

Les blasts de machine à découdre et la basse vrombissante omniprésente imprimeront nos tympans, plus sûrement qu’un mantra déclamé par un gourou hippie.

Ne montrant aucun répit et pas de pitié jusqu’au quatrième morceau, Vomitory a une seule ambition celle de nous T.B.S., à sec.

Mais les Suédois sont un poil plus qu’une horde de barbares ivres de tripailles.

L’ultra accrocheur "The Burning Black" sait alors ralentir le rythme pour renifler du côté de Tampa et repartir en un thrash à fond les marrons. Un groove infernal s’empare alors de nous, bercés contre le mur que nous sommes par la voix d’ogre d’Erik Rundqist. La fin du titre construit alors un pont mince vers Bolt-Thrower pour le plus grands plaisirs des intégristes du Death oldschool.

 

Ceux qui n’ont pas forcément de barbe mais qui brûlent les albums de Gorod et d’Obscura en place de Grève (en lapidant leurs adorateurs).

 

L’intro du galvanisant "March To Oblivion" et le rampant "Whisper From The Dead" salueront aussi la horde légendaire de Coventry sur le champ de baston.

Mais Vomitory reste une bande de phacochères bien moins disciplinée et trop heureuse de se rouler dans le caniveau pour accéder au statut de culte.

Ainsi, il y aura peu de soli et de mélodies à nous mettre sous la ratiche mais les rares exemples seront bonnards ("Defiled And Inferior").

 

Une production grassouillette made In Henrik Larsson achève pourtant de faire de ce Terrorize Brutalize Sodomize , à la pochette parfaite, une redoutable déclaration d’amour au Death vieille école en mode broutal.

photo de Crom-Cruach
le 07/02/2021

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 07/02/2021 à 16:16:00

Ce titre... Un vrai programme de dimanche en famille :D :D

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 09/02/2021 à 11:16:31

ça dépend de tes mœurs...

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements