Wolfbastard - Hammer The Bastards

Quand votre fond de commerce tourne autour de Satan, de la picole, de l’holocauste nucléaire (d’actualité non ?) et de la violence en général, sa forme ne doit pas souffrir de demi-mesure.

Le trio Wolfbastard, venant de Manchester, l’a bien pigé.

Ses membres jouent d’ailleurs aussi dans les combos Foetal Juice (Death) et Burial (Black Death). Des calins quoi, vous l’aurez pigé.

Alors Wolfbastard se fera très con mais très bon.

Imaginez ainsi la collision alcoolique entre du Crust en mode D-Beat et du Black Metal en mode kick.

Et bien non vous n’obtiendrez pas de Blackened Crust un peu trop torturé et intello pour votre pauvre cervelle confite dans la gnôle. Mais bel bien du Black Crust vulgaire et caustique comme une tache de vomi sur le parquet de Tatie Suzie.

Pourtant, même si les Rosbifs répètent leur formule décapante, à l’envie, tout au long des 13 titres de ce Hammer The Bastards, ils ne se foutent pas de nous niveau compo.

Le titre éponyme se posera, pour l’exemple, comme un petit bijou d’agression coincé entre Darkthrone et Motörhead.

Les mecs auraient pu faire bien plus dégueu niveau prod, à l’instar des cohortes de combos trouvables sur Bandcamp, mais ici on distingue pas mal de trucs. Pourtant le skeud se fait la bande son parfaite des états dans lesquelles on ne pige plus grand chose.

Chaînon pas spécialement manquant entre deux genres finalement assez proches dans leur esprit, Wolfbastard colle, joyeusement, du corpse paint sur la tronche des mecs de Discharge.

Crom-Cruach

le 28/03/2022