Wovenhand - Refractory Obdurate

Chronique CD album (42:53)

chronique Wovenhand - Refractory Obdurate

Avec ses nouvelles recrues issues de feu Planes Mistaken For Stars, David Eugene Edwards (« DEE » pour les intimes) et son Wovenhand nous offrent aujourd’hui ce qui pourrait être considéré comme leur album le plus fort. Pas mal quand même après 14 années d’une discographie entièrement recommandable (oui Wovenhand a commencé avant que 16 Horsepower, ancien super groupe de DEE, ne s’arrête en - à peu près - 2005).

 

À l’instar d’un, par exemple, Mogwai, les chansons de Wovenhand montent d’un cran (ou quatre) sur scène niveau intensité face à leurs versions « album » (cf. ce live report récent). Mais sur ce Refractory Obdurate il ne faudra pas attendre de les entendre en concert pour se prendre une pleine décharge d’électricité. Sur ce nouvel album on peut trouver les titres les plus, hum, « heavy » dirons-nous, ou « frontaux », que le groupe ait pu proposer (cf. "Hiss" ou "Field of Hedon"). Par contre, si donc sur certains morceaux ils font tomber la foudre, ils n’ont en rien perdu de leur son, de cette ambiance qu’ils arrivent traditionnellement à créer (cf. "Corsicana Clip" ou "Obdurate Obscura"). À coups de banjo, de retenue dans l’écriture et de qualité de composition dans l’ensemble, un disque de Wovenhand a tout de l’expérience mystique (cf. "The Refractory" ou le superbe "Salome"). Oui cette attitude, ce son, cette voix de DEE (et ce fameux micro 50’s ou 60’s avec une réverb’ bien particulière), sont bel et bien la « marque » Wovenhand reconnaissable entre mille (cf. "King David"). Dans tous les cas, quelle que soit l’approche du morceau, où un titre « calme » pourra côtoyer un autre « emporté », on restera subjugué, et l’album reste « 1 » sans perdre de son homogénéité.

 

Si bien entendu la voix de ce leader charismatique qu’est DEE plane au dessus de tout l’album, il faudrait être bien sourd pour ne pas noter la qualité des parties batterie, les rythmiques qui savent s’alourdir puis accélérer juste quand il le faut, ou encore l’utilisation à juste titre d’instruments « traditionnels » comme le banjo ou des percussions hors batterie. À moitié renouvelé, Wovenhand n’a néanmoins jamais paru aussi uni, uni par des musiciens d’une qualité que nul ne pourrait démonter.

photo de R.Savary
le 24/01/2015

1 COMMENTAIRE

SNAKE

SNAKE le 28/01/2015 à 15:38:41

D'accord avec la chronique. Super album!

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