Yuppicide - Revenge Regret Repeat

Chronique CD album

chronique Yuppicide - Revenge Regret Repeat

Mine de rien, la bande Jesse Jones affiche 25 piges au compteur.

Pourtant née à Brooklyn, le combo n'a jamais rien fait comme un groupe de HxC traditionnel et c'est tant mieux. La faute, probablement à son leader, fantasque et charismatique, n’hésitant pas à se grimer sur scène, et à endosser différents personnages dans ses lyrics. Toutes proportions gardées, on peut le rapprocher d'un Jello Biafra en plus grotesque mais en plus inquiétant, également.

Le chant de Jones se démarque aussi de la masse en étant très intelligible, presque décontracté, souvent parlé mais paradoxalement puissant et très expressif.

Si vous ne connaissez pas le groupe, c'est assez déroutant en réalité.

 

Revenge Repeat Regret ne change rien dans la discographie finalement assez peu fournie des New Yorkais. Leur premier longue durée depuis 20 piges et l'album Dead Man Walking. Malgré un son toujours très 80/90's, le maître mot du combo demeure le groove punk, le riff oldschool, les lignes de basse puissantes et la construction de morceaux pleine de petites touches, de breaks donc, qui feraient sauter dans les airs un nain cul-de-jatte, sans trampoline.

Et voilà, on va avoir droit encore à une accusation de « manifestation ostentatoire de ségrégation des minorités en réunion car vous lisez cette chronique bande de complices ».

Les Corses, les chasseurs, les chasseurs corses et les votants pour le concours de Miss France sont des minorités, aussi. Oui et pas forcément à respecter.

 

Attention toutefois, quand Yuppicide s'énerve et montre les chicots, ça donne des pépites frondeuses comme "Spread The Infection", "Sabotage", "Bad Blood", "King Of The Dicks" et "Destroyer" aux chœurs virils et à la rythmique épileptiques. Une bonne moitié de plaque donc, sans la virgule.

"Ghosts" chaloupe en ska-streetpunk par contre, histoire de se détendre un peu du shilom quoi. Un peu de brouillard électrique, histoire de respirer, au milieu de tant de sarcasmes grinçants par ses violents vitupérateurs. Si, ça existe.

 

Relativement confidentiels face aux bœufs hormonés plus connus de la Grosse Pomme, les Yuppicide se foutent des modes et des courants mais sûrement pas de vous.

photo de Crom-Cruach
le 26/01/2016

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