Zilch - 3.2.1
Chronique CD album (49.28)

- Style
Rock Metal des années 2000 - Label(s)
Cutting Edge - Date de sortie
23 juillet 1998
écouter "Zilch ''Electric Cucumber'' - Official Music Video"
Side project ou supergroupe ? A cette question, tout à fait légitime au vu du statut du groupes et des membres le composant, je répondrais par une interrogation complémentaire : est ce que cela a vraiment une importance ? Si certains d’entre vous ont dit non, ils ou elles peuvent rester ici et profiter du moment qui va suivre. Si d’autres ont dit oui, je préfère leur dire que l’aventure s’arrete ici les concernant. On n’est quand même pas là pour chipoter.
Mené de manière éphémère par hide, guitariste de X Japan, ce projet au nom tout à fait mystérieux est également composé de Joey Castillo, (Queens Of the Stones, Danzig), Paul Raven (Killing Joke) mais encore Ray McVeigh (The Professionnals) et I.N.A. (hide with Spread Beaver). Joli casting n’est-ce pas ? Si je ne peux vous donner tort, je tiens cependant à vous mettre en garde : le CV de chacun des membres n’est pas nécessairement représentatif de la musique faite sur cet album. Et ce n’est ni bien ni mal, mais juste un fait qu’il faut avoir en tête en lançant le disque.
‘’Electric Cucumber’’ ouvre le disque avec tous les éléments en main pour capter l’attention : la production est belle, puissante, les riffs sont présents, et la section rythmique assure sans que cela n’étonne personne. Ce qui surprend davantage, c’est le chant de hide, aux accents nasillards et au rythme syncopé assez imprévisible. Une excellente entrée en matière ? Oui, clairement, ça permet de mettre tout le monde d’accord. Comme dit plus haut, on est pas là pour chipoter.
De cette introduction ‘’métal’’ assez foutraque, mais pas dénué de charme, on enchaine sur des choses un peu plus punks. ‘’Space Monkeys Punks From Japan’’ dégage une énergie à laquelle il est impossible de résister, d’autant plus en étant suivi 2 morceaux plus loin par ‘’What’s Up Mr Jones ?’’. Réinterprétation du ‘’Drain’’ de X Japan, chanté cette fois par hide avec de toutes nouvelles paroles en anglais, il marque bien la moitié d’un disque à la fluidité indéniable. Rassurez-vous : le reste du disque ne montrera pas vraiment de baisse de régime à ce niveau.
Contrairement à son nom ‘’Doubt’’ n’offre aucun doute sur le talent du groupe, pas plus que le titre final ‘’Easy Jesus’’, paraissant presque trop facile comme conclusion de disque. Mais est-ce vraiment préjudiciable ? S’il n’est pas un monument, ou au moins un grand disque, 3.2.1 reste totalement recommandable et agréable à parcourir. Il possède surtout une qualité rare vis-à-vis de sa nature : il est à la fois porteur des différents styles de ses membres, tout en proposant quelque chose de suffisamment singulier pour justifier son existence. La musique qui est faite ici aurait eu difficilement sa place ailleurs et par conséquent… Elle devient particulièrement savoureuse à entendre.
Pour revenir à la question posée en introduction, celle-ci n’a pas beaucoup plus d’importance qu’au départ. Suite à cet album, le groupe connaitra un deuil important puisque hide décèdera et laissera ses membres proposer une suite enrichie de guests vocaux tels que Ian Astbury ou encore Jaz Coleman. Moins inspiré, cet album signera la fin du groupe, sans qu’il soit réellement réclamé depuis en dehors des cercles initiés, ou d’une certaine curiosité envers les années 2000 ou les groupes ayant gravité autour du projet. A mon sens, c’est bien suffisant pour vous en recommander l’écoute, avec tout le recul nécessaire à ce genre de de découvertes !
Bonne écoute et à bientôt !
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