Tang - groupe du mois de février 2012

Tang, ou l'éloge d'une certaine lenteur. 6 ans qu’on attendait le digne successeur de Another Thousand Days Out Of This World. 6 ans où les nordistes ont disparu progressivement du devant de la scène. À mauvais escient ! On aurait vite fait d’oublier qu’ils ont été dans le groupe d’échappés du peloton à officier dans ce qu’on appellera par la suite screamo ; des frenchies n’hésitant pas à aller titiller les grandes écuries sur toutes les pentes.

À COREandCO, nous n’avons jamais vraiment perdu de vue leurs casaques de nordistes. Déjà en mars 2011, nous étions parmi les premiers à vous annoncer la nouvelle. C’est désormais chose faite : les Tang passent le braquet grands cols avec leur nouvel album, tout juste sorti ce mois-ci. Enregistré patiemment au Boss Hog Studio, chez leurs comparses de General Lee, Dynamite Drug Diamond est l’album qu’on attendait, ou pas, ou plus. Toujours entre tension électrique et urgence rauque, la musique de Tang a cette fois pris le temps d’éclore, comme pour prouver que tout n’est pas qu’une histoire de sprint ; attitude quasi contradictoire avec la période que nous vivons.
Alors, cette nouvelle mouture vaut-elle une telle attente ? Clairement, oui. Pourquoi ? Parce que le disque est foutrement construit, à la fois long, efficace et coupe jambes comme une attaque sur l’Alpe d’Huez. Tang ne court pas après les points, ne cherche pas à coller avec les standards préétablis non plus. Ces mecs-là sont compacts dans l’effort et, à dire vrai, sans les commentaires de Gérard Holz, c’est toujours mieux.

Pour les amateurs de

Envy, Amanda Woodward, Jr Ewing, Drive Like Jehu, These Arms Are Snakes, ...And You Will Know Us By The Trail Of Dead, Orchid…