Black Bile - Interview du 18/10/2024

Black Bile (interview)
 

Alors, bonjour à vous et bienvenue à la Seisach’ Metal Night #5.
Votre album est sorti il y a presque un an mais Black Bile existe en tant que tel depuis 2020. Alors, quand on voit ces dates, on a désormais souvent tendance à penser que pas mal de choses découlent de la période covid/confinement. Est-ce que c'est le cas pour vous? Est-ce que vous pouvez nous parler du processus de formation du groupe?


Nicolas : Alors on va dire que oui. Oui, on peut dire que Black Bile a existé en deux temps. Il y a effectivement, on va dire un peu un point de départ, avec la sortie du premier EP qui est sorti en janvier 2020.
Puis est arrivé le covid dans la foulée. Donc, on n'a pas vraiment pu en faire la promotion.
Et cet EP là, en plus, on l'a sorti vraiment de manière totalement indépendante, sans vraiment réfléchir à s'entourer d’un label, d'un tourneur, etc. On était aussi à un autre stade tout simplement du développement du projet.
Mais on va dire qu'on a commencé à faire de la musique ensemble à la fin de l’année 2017.

 

C'est bien avant, en fait !

 

Nicolas : Ouais ! Emerick à la batterie est arrivé à l'été 2018, je crois, et on a pris le temps ; on a vraiment pris le temps de se chercher ! Quand Emerick est arrivé, il y avait déjà un premier répertoire, mais qui n'avait rien à voir avec ce qu'est le Black Bile d'aujourd'hui. 
Tout ça a fini à la poubelle. On est parti sur autre chose. On a fait un premier concert avec, je crois, deux morceaux de l'EP à cette époque-là.
 

Emerick : Ouais, il y avait «The Substance » et « Black River » je crois.

 

Nicolas : Ouais, je pense que c'était ceux là. Et ça c'était le premier concert. C'est à Lannion… … fin décembre 2019 peut-être.
 

Romane : En décembre 2018
 

Nicolas : Oui, 2018, voilà. Après, il y a eu toute une période de renouveau, de composition, etc. Jusqu'à enregistrer l’EP à l’automne 2019, quelque chose comme ça. Donc, vraiment, on va dire que voilà, on n'a pas fait grand-chose, en fait, pendant le Covid.

Antoine :  On en a profité plus ou moins pour enchaîner sur la compo de l’album.
 

Nicolas : Ouais, c'est ça. Il y avait déjà, quand l’EP est sorti, des envies d'aller vers ce qu’est L'Oratoire aujourd'hui.
Et ouais, en fait, on a tout de suite embrayé. On avait déjà des bouts de compos, des choses comme ça. Donc, c'est vrai que, oui, on s'est tout de suite mis à la compo de l'album.

 

Pour rester dans les questions classiques : d'où vient le nom Black Bile? Vu la réflexion sur les concepts de l'album et l’univers que vous déployez, on imagine qu'il s'agit d'une référence à quelque chose. Mais à quoi ? 

 

Nicolas : Alors, en fait, très honnêtement, ça va pas chercher très, très loin.


Ok. On risque d'être déçu. C’est ça ? (rires)

 

Nicolas :  On a changé de nom deux, trois fois et on a eu des idées qui n'étaient vraiment pas terribles et qu’on taira vraiment, qu’on emportera même dans la tombe !

Quand l’EP a commencé à vraiment prendre forme- et à s'esquisser- on s'est dit: bon, là faut quand même qu'on trouve un nom. Vu qu'on n'arrive pas vraiment à trouver, on va partir de quelque chose de simple.
Qu'est-ce que représente la musique qu'on fait, qu'est-ce qu'on ressent vraiment?
Tout de suite, nous est venu tout un champ lexical: la mélancolie et ce genre de choses.
En faisant des recherches sur le net pour essayer de trouver quelque chose qui se rapprochait de ça, on est tombé sur un concept issu de la médecine antique, avec la théorie des humeurs.
Et dans cette théorie des humeurs, il y avait l'idée que dans le corps, il existe quatre substances en fait : il y avait la bile jaune, la bile noire et d'autres substances qui étaient liées à des humeurs très précises: la joie, la colère, la tristesse, etc. Et la bile noire, du coup, était liée à la mélancolie.
On s’est dit que ça correspondait plutôt bien à ce qu'on faisait.
Ça nous a plu, tout simplement.

 

Mais c'est un beau concept, en fait. Je m'attendais à pire ! (rires)
On reste dans la thématique. Est-ce que vous pouvez nous parler de la forêt de l'oratoire, de Plouay donc, qui donne son nom à l'album, et pourquoi avoir fait le choix d'en faire un élément aussi central?

 

Romane : Eh bien, l'oratoire est un lieu en Bretagne, à Plouay. C'est une forêt qui, je trouve, est quand même relativement mystique. Il y a plusieurs monuments dans cette forêt : une chapelle sous terre, beaucoup de menhirs aussi qui ont été déterrés etc. Pour moi ça a été un lieu, pendant toute mon adolescence, de recueillement, de retrait, de création ou même de balade, tout simplement.

On y avait fait premièrement le clip de « Black river ». Je crois que c'est comme ça que ça a commencé.
Il a été tourné du coup sur l'oratoire et ça a beaucoup plu aux gars !
Quand ils ont découvert le lieu, ça a été un coup de cœur pour tout le monde et, au fur et à mesure de nos discussions, on s'est dit que ça avait un sens vraiment très, très fort de nommer l’album comme ça !
 

Nicolas : Le clip, on l'a fait avec Hugo qui nous a suivi ensuite sur tout ce qui était travaux, photos et vidéos pour l'album. Et Hugo s'essayait - ça a été son premier clip - à faire des clips pour des groupes.
On a donc tourné le clip de « Black River » à cet endroit-là qui a reçu, toutes proportions gardées, un accueil très positif.
Je pense qu'on a trouvé un peu, notre esthétique à travers ça aussi.
 

Romane : Ça vraiment marqué notre identité.
 

Nicolas :  C'est ça. Et même le morceau « Black River » en lui-même, c'est déjà les prémices de ce qu'allait devenir, je pense, Black Bile en termes de composition... C'est-à-dire que si on prend l’EP, on a les trois premiers morceaux qui sont sur un format encore un peu chanson quoi, avec intro, couplet, refrain. "Black River", là, on passe sur quelque chose de plus progressif.
À tout point de vue, « Black River » à travers son clip, le morceau (...) va nous donner la direction pour la suite, quoi.
C'était un moment de compo, je crois : on était en studio, on composait l'album et puis, le soir, en mangeant, en buvant des coups, on réfléchissait au nom d’un éventuel album. À un moment,  j'ai dû te demander : «Où on a tourné le clip, ça s'appelle comment, déjà? » « L'oratoire. »
Puis on se dit: « Bah, ouais, mais en fait, ça fait sens ! ». « Et puis, en plus, c'est stylé. » (rires)
Donc voilà, on est parti sur ce nom.

 

black bile

 

Malgré un style un peu différent, vous semblez avoir des affinités particulières avec ce qui tourne autour de la Church of Ra en Belgique. Vous avez un son parfois proche de groupes comme Oathbreaker ou Predatory Void, ce qui s'explique peut-être parce que Tim de Gieter a mixé et masterisé votre album. Mais le style vocal de Romane est aussi souvent similaire à celui de Lina de Predatory Void, justement. Êtes-vous volontairement allés dans cette direction, ou cela s'est fait un peu par la force des choses ?

 

Nicolas : Clairement on le dit : la découverte d’AmenRa et de tout ce qui gravite autour du groupe ( Oathbreaker…) ça a été un petit tournant quand même. On s'est dit que sans vouloir copier ou faire pareil mais en fait, c'est ça qu'on [...]

Romane : (l’interrompt) Ouais, c’est plus dans les intentions.

Nicolas : Oui, c'est vite devenu une influence. Mais forcément on s'est dit: "Bon bah, ouais, ce serait cool de faire masteriser par Tim". On est super contents d'ailleurs de son master ! Ça marche très, très bien !
Et puis il bosse très bien, c'est très agréable chaque fois de bosser avec lui.
Donc oui, c'est vraiment une influence majeure.

 

Pour continuer dans cette idée d'influence : qui, en dehors du giron de Church of Ra peut vous inspirer? On imagine sans peine que certains groupes ou artistes, dont on ne retrouve aucune trace en résultat final, ont quand même eu leur mot à dire dans vos inspirations.

 

Emerick : Ce qui est post black et post metal.  Mais justement pendant la période covid, il y a eu pas mal de sorties dans cette niche là.Vu qu'on était en train de composer ça nous a influencé. Très, très, très clairement.
 

Nicolas : Je pense qu'il y a un exemple concret de ça. Je crois que… ...alors, quand est-ce que le dernier album de Regarde Les Hommes Tomber est sorti? C'était janvier 2020. Et en fait, moi, j'ai découvert Regarde les hommes tomber à ce moment-là - bob, toi tu connaissais déjà depuis le premier. Et moi ça a été vraiment une révélation. J'ai vraiment adoré cet album.
Pendant qu'on composait, en répète, on s'amusait à un moment à faire un blast. Voilà, on va composer, on va faire un blast pour voir.  Pour rigoler, à la base !
On s’est dit : "Putain c'est bien ! On va garder !" (rires)
Sinon il y a, bah oui, il y a des influences plus perso, et qui ressortent peut-être un peu en trame de fond.
On a tous une influence quand même un peu rock 90's aussi : Alice in chains et tout ce qui est alternatif.

Romane : Mais on a tous notre univers et c’est ce qui fait qu’on a amené l’Oratoire à ça. 

Nicolas : Il y a le tronc commun puis après, on a tous des influences individuelles, forcément.

On a bien répondu ? (rires)

 

Oui, oui, très bien, très bien ! (rires)
On va passer au label. En fait, comment s'est passé votre collaboration avec Frozen Records et Code Records? Parce que quand Paul nous a contacté pour nous envoyer la promo de votre album, il était très enthousiaste !

 

Nicolas : Comment ça s'est fait ? Tout simplement. On a fini l'enregistrement de l'album.
On a attendu de l'avoir totalement masterisé, d'avoir le produit fini.

Romane : L’artwork… tout.

Nicolas : les clips, tout était prêt.

 

Prêt à presser ! (rires)

 

Nicolas : Prêt à presser oui ! Mais c’était un peu l'objectif. Trouver quelqu'un qui veuille bien bosser avec nous. Et pour mettre toutes les chances de notre côté, on voulait arriver avec le travail le plus abouti possible parce que des groupes qui veulent sortir un disque, les labels en reçoivent tous les jours...

 

Comment ça s'est fait ?

Nicolas : Je connaissais Frozen déjà parce que j'allais m’y faire tatouer et je prenais des disques au passage, mais je ne m'étais jamais fait vraiment connaître quoi, j'étais juste client. Voilà, je passais de temps en temps. Et quand on a eu l'album, je me suis dit, bon, ben voilà, je vais leur envoyer. J'avais un rendez-vous de tatouage prévu. Je me suis dit: je vais leur envoyer l'album avant, comme ça. Et quand je suis arrivé, ils m'ont dit qu'ils avaient bien accroché. Donc, on a commencé à bosser sur la sortie ensemble tout simplement.
Code, c'est un tout petit label qui a été monté par Mik’ (ndlr Mikaël Le Diraison) que vous avez vu, qui officie à la guitare lead en ce moment dans Black Bile. Lui, son projet, c’est Death Engine. Il a monté ce label en support de son projet.

Il a sorti son troisième album Ocean, en coproduction avec son label, et puis Throatruiner, le label de Fange.
Donc, il y avait un peu cette volonté aussi, au travers de Code Records, d'essayer de fédérer et faire revivre un peu la scène aussi du côté de Lorient, qui est un petit peu...morte en ce moment. La scène alternative souffre un peu.
Il s’est dit qu’avec ses moyens, il va participer à la sortie et faire en sorte qu'en gros, les deux groupes qui gravitent plus ou moins dans la même esthétique du côté de Lorient, soient aussi sous une même ombrelle.

 

Du coup, Mathias, et Fange, c'est des relations que vous avez aussi, en tant que groupe ?

 

Nicolas : On les croise mais, ça s’arrête là. Mik’ connaît beaucoup plus Mathias de par sa collaboration.


Vous avez réalisé deux clips complémentaires du coup Ephialtes et Antephialtes, qui ont une trame narrative flagrante. Est-ce que vous pourriez nous en parler un peu plus?

 

Nicolas :  Alors forcément ça vient déjà du fait que les deux morceaux, les deux compositions sont liées dans leur thématique. Parmi les thématiques de l'album, sont abordées celles liées à l'onirisme, à l'univers du cauchemar en général et la paralysie du sommeil.
On a donc "Ephialtes" et "Antephialtes" qui vraiment raconte une expérience
Alors c'est un peu un jeu de mot qu'on a trouvé pour raconter en fait ce qui précède, cet état de paralysie et de cauchemar. Donc ça n’existe pas vraiment, mais "Ephialtes", vient du grec qui était le terme pour définir le cauchemar.
Donc, ça, c'est le lien qui existe entre les deux morceaux.

Ensuite, quand on a proposé à Hugo de bosser sur les clips pour l'album on lui a simplement dit : "Quel morceau t'inspire, déjà? Qu'est ce que tu envisagerais? On avait pensé à un court-métrage aussi sur un morceau plus long, ou même regrouper deux morceaux sur un court métrage…."
Vraiment, on lui a laissé un peu le champ de la réflexion libre.
Il nous a dit que "Ephialtes" et "Antephialtes" l’inspiraient bien.
Est venue ensuite l'idée du coup de… (réflexion)...pas forcément de retranscrire ce que ces morceaux racontent, à l'image, mais plutôt d'essayer de proposer une interprétation de ces morceaux, par des danseurs. Parce qu’en plus on fait une musique qui ne se danse pas, on trouvait l’exercice intéressant.
On est tombé assez vite d'accord sur cette idée de faire appel à deux danseurs qui interprètent ces morceaux de manière improvisée.
 

C'était vraiment de l'impro.  
 

Antoine : Ouais, quasiment. Ça a été tourné en trois, quatre plan max ! Parce qu'en plus on les a tournés en hiver. Le premier qui est dans la forêt, le deuxième, vraiment au bord de l'eau, la plage donc, avec des conditions très, très difficiles : à cause de ça, fallait aller vite.
En plus, on voulait quand même un rendu proche du plan-séquence.
 

Nicolas : C'était une semaine où il faisait vraiment très, très froid, on était dans les négatifs.
On est arrivé, on s'est dit quand même que on allait séparer les deux. Faire vraiment deux vidéos différentes et de proposer ça vraiment comme une « œuvre à part entière ».
C'est juste une interprétation dansée de ces deux morceaux.
Voilà.

 

black bile interview

 

Du coup, on va revenir au processus de composition au sein de de Black Bile.
Est-ce que tout le monde se jette à corps perdu dans l'écriture? Ou quelqu'un commence et  les autres suivent ? Une personne se charge de l'ensemble ?

 

Nicolas : Notre méthode ?Jusqu'à aujourd'hui, pour L'Oratoire et pour l’EP, ça a été la composition en répète.
Donc, on se retrouvait quasiment une fois par semaine et on répétait. Enfin, on répétait et composait. Ça partait la majorité du temps soit d'une idée qui était trouvée à la basse ou à la guitare. Un petit riff pour une intro ou pour autre chose, très souvent d'ailleurs ça partait de là.
Donc, quelque chose, souvent de très ambiant. On construisait petit à petit les choses à partir de là. Mais effectivement tout le monde, était dans la salle de répète, essayait, proposait, jusqu'à arriver à des premières esquisses, des premières boutures.
Ensuite on est allés plusieurs fois faire des répètes un peu en prise « live » chez Ben, avec qui on avait bossé sur l’EP.
Tout ce travail de répétition a été ponctué de deux ou trois sessions de prises « live », un peu comme ça où on était juste en répét' quoi. Mais c'était pour pouvoir enregistrer de manière déjà un peu plus quali qu'au téléphone, dans la salle de répète.

Ben a vu les idées qu’on enregistrait et puis les a vus évoluer. De temps en temps, il nous filait un petit conseil: pourquoi vous testez pas çi, pas ça, etc.
Et puis, voilà ça s'est fait comme ça, sur un temps globalement assez long quand même.
Je pourrais pas dire exactement, je me souviens plus trop... Un an et demi, peut-être ? Jusqu'à arriver ensuite à une phase de préproduction. On a tout fixé pendant une semaine et on est arrivé ensuite à une phase d'enregistrement.
 

Emerick : Typiquement des morceaux comme « Bereavement », par exemple, le deuxième titre de l'album ça a été plus ou moins une sorte de patchwork de plusieurs morceaux « jetés à la poubelle ». On a récolté un peu des idées qu'on avait par-ci, par-là, pour avoir beaucoup plus de matière.

 

Vous avez mis du temps pour enregistrer cet album, comment vous voyez le futur album de Black Bile ? Est-ce que vous comptez utiliser les mêmes fonctionnements ?

 

Nicolas : C'est une bonne question.


En fait on est plutôt du genre (réflexion) je vais pas dire lent, mais on prend notre temps souvent, et des fois, on met un peu de temps à se mettre au boulot aussi, et puis, bah, faut que l'on y vienne aussi, tout simplement. Mais là, on s'y est mis, on s'est essayé aussi à composer en MAO. Il y a des bonnes choses qui en sont sorties, d'autres moins. On s'est rendu compte qu’on avait quand même besoin de mettre ça à l'épreuve du live tout de suite, voir si on sentait bien le truc ou pas.
On a eu des essais pas forcément très concluants. Donc, là, on joue, on prend notre temps. On a des idées qui arrivent, qu'on retravaille. Voilà, on va prendre notre temps sur l'année qui vient pour peaufiner tout ça !

 En gros, pour répondre à ta question, on va faire un mélange des deux maintenant. On va faire un peu évoluer ça, c'est-à-dire qu’on a quand même vu que la MAO, c'était quand même super !
 

Antoine : C'est un bon support qui permet quand même de fixer précisément.
Parce que comme on le disait tout à l’heure, on enregistrait la répète sur un téléphone.
On peut quand même avoir quelque chose d'assez qualitatif, et en plus on peut retravailler sur une session.
Il suffit de de corriger une ligne de basse, une ligne de guitare, on peut le faire assez rapidement.

 

Est-ce que les concerts faits depuis la sortie de cet album vous ont donné des pistes ou des idées, des choses qui vous font penser :  "Tiens ça, non, ça, ça marche pas, il faut qu'on change telle chose pour la suite…"

 

Nicolas : Ouais ! Alors, il y a eu beaucoup de choses. C'est vrai que depuis la sortie de l'album, on a quand même fait des dates un peu crescendo quoi ; des dates de plus en plus importantes.
Et il y a eu le Motocultor en août, mais, en fait, on joue dans plein d'endroits cools depuis la sortie.
En fait, le Motoc’, c'est un peu "le point d'orgue" de l'année. Mais après, il y a eu le Post in Paris. Il y a le Seisach’ aujourd’hui, le Tyrant demain.
Il y a eu les Inouïs du Printemps de Bourges.
Enfin, les auditions. On n'est pas allé au bout du truc. On a fait le MaMA festival aussi, à la sortie.
De tout ça forcément, il y a beaucoup de choses qui en sont ressorties, tout ça parce qu’on a commencé à avoir de plus en plus de retours de gens aussi. De gens dont l’avis compte pour nous, en tout cas.

Il y a eu aussi un changement aussi, où Mik de Death Engine a pris le rôle d’Antoine à la guitare lead temporairement. Forcément lui, avec son expérience aussi, est venu pointer des choses qu’on n'avait pas forcément remarquées.
On travaille différemment, il commence donc à nous suggérer aussi des choses.
Jouer au clic, des choses comme ça. On a eu un gros travail à faire aussi sur le son, pas forcément venant de Mik, mais des retours, qui sont des constats qu'on a fait avant.
Notre accompagnement par l'Echonova aussi nous a pas mal aidé là-dessus. Ils ont mis à disposition des résidences.
Par exemple la date du Motoc’ on l’a préparée avec avec Camille Béchet qui est le sondier de Pogo Car Crash Control, notamment. Il est venu aussi apporter un regard totalement neuf et extérieur.
Il y a eu tout un travail de fait aussi à ce niveau-là.

 

La dernière question est purement personnelle. COREandCO fête ses vingt ans, cette année.
Et du coup c'est l'occasion pour moi de vous demander quel rapport vous entretenez, en tant que groupe, avec la presse tant écrite que numérique.

 

Nicolas :  Alors au niveau du groupe c’est un rapport, je dirais que c'est encore assez lointain. On sent bien qu’on fait partie d'un groupe émergent. Par exemple, quand il a fallu faire la PR pour la sortie de l'album, on voyait bien qu'on était au milieu de plein d'autres groupes, etc. Mais après, sinon, moi personnellement, le rapport que j'entretiens avec la presse, l'exercice de l’interview tout ça, j'aime bien ça. Voilà, j'aime bien discuter, tout ça, c'est toujours intéressant.
Je lis pas mal la presse numérique, je suis abonné à New Noise... Je regarde aussi ce qui se passe sur COREandCO. J'aime assez voir ce qui se passe, ce qui se dit, ça permet à la fois d'être au courant de ce qui se passe dans la scène, et puis choper un peu des inspis, des influences.
Voilà, moi, c'est ça le ce que le rapport que j'entretiens.
 

BB : Moi, je sais que j'étais très, très, très geek adolescent, je lisais énormément. Je n'avais pas trop de thunes pour m'acheter des magazines, du coup j'allais sur internet.
Maintenant, c'est plus par période - en fait des fois, je vais être dans ma bulle et je vais faire autre chose, et des fois je vais consommer quand même pas mal de chroniques, de choses ici ou là. C'est vraiment par période.
 

Romane : C'est un peu pareil.
Je vais consommer régulièrement pour les inspis. Il y a souvent des artistes que j'affectionne énormément, j'aime toujours un peu suivre leurs actualités.
Ce qu'ils ont à raconter, leur expérience, tout ça, leurs phases de compo... 

 

Merci à vous !

 

Nicolas : Merci à toi !

 

 

BLACK BILE

 


 

photo de Pidji
le 04/02/2025

4 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 06/02/2025 à 08:12:48

La succession de tous ces interviews de la Seisacht'Night avec toujours le même décor et le même photographe (not' Momo National !) a quelque chose de perturbant, non, vous trouvez pas ?
C'est moi ou bien ?

Moland

Moland le 06/02/2025 à 10:02:28

Haha moi je trouve que ça confère à l'ensemble une cohérence mais évidemment que je ne vais pas descendre mon propre taf. 

el gep

el gep le 06/02/2025 à 11:13:40

Ai pas dit que c'était pas bien.

Ça créé une espèce de normalisation, quand tu vois le bandeau avec les photos de groupe alignées notamment, en plus ils sont majoritairement sapés en noir ces cons, ahah !
Et du coup je réalise pas tout de suite qu'il y a un nouvel interview en ligne, vois pas la différence, ahah !

Moland

Moland le 06/02/2025 à 16:55:46

Ils se ressemblent tous, ces metalleux !

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