Give Us Barabba - Interview du 11/05/2017

Give Us Barabba (interview)
 

(English version available here)

(Deutsche Version hier erhältlich)

 

Hi amici miei from l'autre côté des Alpes ! C'est bon de vous retrouver avec un nouvel album aussi excellent ! Première (et stupide) question à laquelle j'ai hâte de connaître la réponse: est-ce qu'on vous a enfin livré Barabbas ? A-t-il été gentil avec vous ? Avez-vous tenté de le "crucifier" à la mode de chez vous (sur ce genre de crucifix qui est d'autant plus dur qu'une araignée-banane a planté ses crocs dedans - cf. le titre "Spider banana") ?

Ivan: Ahahah! Salut Cyril ! Quel plaisir ! Comment vas-tu ? Tout d'abord merci d'être à nouveau entré en contact avec nous. Concernant "Barabbas", après plusieurs années nous sommes finalement arrivés à la conclusion suivante : on doit chercher ce sacré bon sang de loustic en chacun de nous. Il est le mal qui se manifeste quand on se sent bien, et il est le bien qui se manifeste quand on se sent mal. Et, tout compte fait, le dénicher n'est pas si difficile. Nous par exemple, nous l'avons trouvé en Gabriele, notre nouvelle "recrue". Ahahah!

Gabriele: Me voilà ! Peut-être est-ce effectivement moi Barabbas... Qui sait!?

 

Etant donné le titre de ce 2e album, on est à présent certain que l'opus précédent parlait moins de Barbecue que de Pénis. D'autant que parmi les sujets traités sur le petit nouveau, on compte les "sucettes charnelles", les couilles de tennismans, le feu au cul… A priori vos textes ne parlent pas franchement de politique. Ou alors de celles menées en privé par Trump et Berlusconi!

Gabriele: C'est sûr que chaque jour nous aurions de quoi nous inspirer des agissements de ces porcs ! Cela nous donnerait sacrément du grain à moudre pour nos textes ! Sauf que… Bien que nous n’ayons jamais été « politiquement corrects », nous pensons que ces sujets relativement « sérieux » ont déjà été bien assez abordés au sein d'autres œuvres discographiques… Perso, ce que nous aimons le plus c’est blaguer sur tout et n’importe quoi, quelquefois même sur des choses carrément stupides, et parfois sur des sujets un peu plus évolués... Mais toujours à travers une bonne dose d’ironie !
Osvaldo: D'autant que, comme l'indique notre patronyme, nous donnons au peuple ce qu’il veut… Et le peuple veut Barabbas ! Tous les jours, dans tous les journaux et sur toutes les télévisions du monde, on entend parler de guerre, de politique nationale et internationale, de terrorisme… De jeux de pouvoir… Les gens n’en peuvent plus, vraiment ! Quand ils viennent assister à nos concerts, c’est avant tout pour ne plus entendre tous ces discours déprimants… Du coup on leur parle de choses futiles, d’histoires ridicules… On cherche à distraire le public en le détournant des galères du quotidien !

 

Sur Sadomasokissme, on vous y prend à nouveau à écrire des textes à propos du fait d'être un groupe. En effet 1) on peut entendre Alessandro chanter “This chorus got no sense and it’s so ‘80s… We could change these lyrics once or twice” (i.e. "Ce refrain n'a aucun sens et il sonne tellement années 80s... On pourrait en modifier les paroles, ci et là") sur “Drink Wine = Ass Flames” 2) “My Review Sax” continue ce qui avait été commencé sur le titre “My Band Sax”. Ce n'est pas un exercice si fréquent qu'un peintre se peigne lui-même, ou qu'un écrivain se décrive lui-même en train d'écrire une histoire, ou qu'un groupe parle de lui-même en tant que formation. Est-ce que cette mise en abyme fait partie de l'approche “Avant-Garde // Regressive” (style que vous revendiquez) ?

Alessandro: Ecoute, je dois t'avouer qu'en effet nous aimons parler de nous-mêmes, en bien comme en mal. Moi-même je trouve que c’est une démarche à la limite du cynisme, de l’arrogance et de la vanité. Et c'est précisément parce que parler de soi-même est un sujet généralement considéré comme tabou que cela en fait une bonne raison pour nous de le faire. Tout comme parler de pénis grillé, ou de feu au cul. Ou mentionner explicitement des célébrités par leur nom, comme nous le faisons pour Devin Townsend et Boris Becker. C'est typique de l'ironie de notre approche ! C’est également une technique qui emprunte au théâtre : les histoires que nous racontons sont tellement absurdes que, parfois, il est bon d'effectuer un petit « retour à la réalité » via quelques auto-citations et le récit de faits plus ancrés dans le réel !

 

“My Review Sax” semble être une réponse aux chroniqueurs peu ouverts d'esprit et autres trolls du web... C'est bien ça ? Votre album précédent aurait-il récolté quelques mauvais articles écrits par des gens qui sont complètement passés à côté de votre musique ?

Ivan: Ok, c'est parti: parlons à présent de notre côté prétentieux, ha ha! Oui, c’est la vérité. Par le passé nous avons "eu l'honneur" d'une critique aussi rude que déplaisante … Je n'insinuerai pas que le chroniqueur en question avait perdu de vue notre démarche. Après tout, chacun ses goûts, on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais cela nous a donné l'idée d'essayer nous aussi, en toute humilité, de réaliser notre critique de la critique, ceci dans la suite du "combat" démarré par Franck Zappa à l'occasion d'une interview lors de laquelle il affirma avec talent que « les critiques musicaux sont des personnes qui ne savent pas écrire, qui interviewent des gens qui ne savent pas parler, pour un public qui ne sait pas lire ». A noter que, sur ce titre, la musique elle-même s'inscrit dans le style Zappa, et peut rappeler l'album Hot Rats! C'est d'ailleurs la meilleure façon d'envisager le titre My Review Sax”: comme un hommage subtile à Frank Zappa !
Osvaldo: Pour boucler sur la question précédente,
My Review Sax” s'inscrit dans la lignée de My Band Sax” : ce titre doit également être vu comme une sorte de déclaration d’humilité. Si My Review Sax” éreinte en effet quelque peu certains critiques, musicalement le titre renvoie à My Band Sax” qui est clairement une auto-critique où l'on n'hésite pas à s'égratigner méchamment nous-mêmes. Au final, le message qu'il faut retenir de ces 2 titres est que nous somme conscients de nos limites et que nous n'avons clairement pas la volonté de nous imposer crânement dans le petit monde de la musique... Néanmoins ceux qui se penchent sur notre cas, s'ils ont de fait le droit de nous critiquer vertement, doivent savoir de quoi ils parlent... Et pour le dire plus clairement: nous acceptons volontiers toute critique, pourvu qu'elle soit constructive, et non superficielle comme cela arrive trop souvent !

 

“Rio 2016” a tout du morceau-private joke: de quoi est-il question sur ce titre ?

Numa: Du point de vue purement musical, Rio 2016 n’est rien d'autre qu’un morceau de Samba interprété à notre façon, autrement dit par des Européens blancs qui n'ont aucun sens du rythme ! Les textes, par contre, sont inspirés d'une expérience toute personnelle : il y a 15 ans, je suivais des cours de Capoeira. Un jour, le prof - un coureur de jupon notoire - nous a dit avec son fort accent portugais : "se io meto meo casso in ela, ela se inamora seguro". Autrement dit: "Si je lui met ma bite, elle tombe direct' amoureuse de moi, c'est garanti". Cette phrase nous a tellement marqués que nous ne pouvions pas ne pas la faire figurer sur l'album. Et l'occasion des Jeux Olympiques de Rio était trop belle pour ne pas en profiter! En plus ce titre est parfait pour jouer les rôles d'« intermède » durant nos spectacles... Du coup cela fait un certain temps qu'on l'utilise, en l'interprétant consécutivement en Espagnol, Anglais, Français, Allemand et Japonais ! D'ailleurs tu pourras écouter ces versions « internationales » très bientôt ... Mais je ne t'en dis pas plus car pour l'instant je ne peux pas te révéler nos plans secrets !

 

La vidéo promotionnelle de Sadomasokissme est un chef d'œuvre d'ironie : j'adore la démarche! De plus celle-ci fournit une liste d'“invités” qui indique avec malice et intelligence toute une série de petits “hommages” dispersés tout au long de l'album: F. Mercury par exemple, chante “It could be Heaven for Everyone” sur “Spider Banana”. J. Hetfield balance quelques Hey!Hey! sur “Lollipop”, tandis que “Bombolardo” se termine comme le "Don't Cry" des Guns’N’Roses. On notera également la présence de Mozart via un sample de sa “Turkish March” sur “My Review sucks”… Peut-être faut-il également voir une touche du "My Ass is on Fire" de Mr Bungle sur le “Drink Wine = Ass Flames” ? Je suis persuadé qu'il y a encore plein d'autres clins d'œil ça et là. Un petit coup de main pour nous aider à mettre la main dessus ?

Gabriele: Ahah, bien vu ! Tu les as presque tous trouvés… Avec en bonus la référence à Mr Bungle que nous n'avons pas intégrée consciemment !!! Par contre on préfère ne pas révéler quels sont les derniers... En effet dans l'avenir nous allons faire un concours et il y aura de super prix pour ceux qui parviendront à débusquer l'ensemble des références cachées sur l'album !!! Tu pourras y participer toi aussi... Tu es très bon à ce petit jeu !!! 

 

Cette fois encore, vous avez placé des samples en Italien à la fin et / ou au début de vos morceaux. Du coup nous autres, qui ne parlons pas la langue d'Umberto Eco, loupons certainement tout un tas de blagues sympas et autres infos "vitales". Tiens, par exemple: sur “An International Acrobat Reader” (quel titre haha !!), Give Us Barabba est présenté comme l'unique groupe au monde… avec un clavier sourd ? C'est bien ce qui est dit ? Est-ce qu'il y aurait d'autres samples qui mériteraient une traduction ? (… Je crois que j'ai bien saisi ce qui se passe au début du titre “Sadomasokissme” sinon hein! ).

Osvaldo: Cette question est clairement pour moi ! D'abord, il faut rappeler que "An International Acrobat Reader" ouvre le disque... C'est donc le bon endroit pour "introduire" Give Us Barabba ! Sauf que contrairement à ce que l’on pourrait penser, la véritable introduction n'est pas la partie chantée par Alessandro Numa, mais la partie instrumentale qui vient juste avant. Le titre commence à fond les ballons, tellement à fond que ça en frise la débilité! Puis vient un riff industriel / alternatif qui mène sur un passage Prog typé 70’s, notamment du fait de mon solo de clavier. Après ce démarrage – qui reste relativement « sérieux » et se termine sur un doublette guitare / clavier – arrive un premier clin d'œil extrait du "I Shot The Sheriff" de Bob Marley ! Tu le sais: on adore ce genre d'exercice, c'est l'une de nos marques de fabrique ! Puis retour aux « nawakeries » avec Alessandro Numa qui présente le groupe sur fond de quatuor à cordes ! Et, en effet, ta compréhension de ce qu'il dit est la bonne ! "Le seul groupe avec un claviériste sourd" ! "An International Acrobat Reader" emprunte donc un chemin typique de la personnalité de Give Us Barabba, groupe plein d'ironie, stupide, joyeux... Et en même temps sérieusement impliqué dans la musique, ceci via l'usage de nombreux styles musicaux hétéroclites! Car il ne faut pas croire: pour créer tout cela, c'est beaucoup de boulot, effectué dans une atmosphère collective souvent bien plus studieuse que ce que vous pourriez imaginer. En ce qui concerne le fait que je sois sourd, c'est un gag récurrent qui revient à chacun de nos concerts: comme nous ne sommes pas encore équipés d'oreillettes, et qu'il arrive souvent qu'il n'y ait pas assez de retours pour tout le monde dans le groupe, cela me force à demander aux autres de bien vouloir monter le volume de leurs retours... De là est née la légende concernant ma surdité ! En ce qui concerne les autres samples en Italien, leur compréhension n'est pas essentielle pour bien profiter des titres... Ce ne sont rien d'autre que des éléments « décoratifs ». Quant à ceux qui s'intéresseraient en profondeur à notre musique, ils sauront trouver les moyens de les déchiffrer... Tout comme tu l’as fait toi-même!
Ivan: Tout à fait ! Tu es décidément très perspicace ! Les fans qui ne parlent pas l'Italien risquent en effet de ne pas comprendre certaines phrases, certains jeux de mots. Malheureusement - ou par chance - le public qui nous voit jouer live est quasi-uniquement italien... Du coup on s'est en effet contenté d'inclure des passages dans notre langue maternelle commune, ce qui est bien plus facile à mémoriser ! Mais ne vous inquiétez pas : notre chanteur/saxophoniste Alessandro est polyglotte, et il n’hésitera pas dans le futur, quand on jouera à l’étranger, à traduire tout ça dans la langue locale ! 

 

“Bambolardo” a de faux airs de bon vieux Power Metal joué l'épée au poing, sans blague ni bizarrerie particulière (… à l'exception des voix de toon sur le refrain). Je suppose que pour ce titre, la dimension “Avant-Garde // Regressive” se cantonne principalement au contenu des textes? Ce morceau ne serait-il pas un clin d'œil à l'adresse de vos compatriotes de Nanowar of Steel? Ou est-ce juste là la marque de ce dont vous nous parliez dans l'interview précédente: la volonté d'inclure sur chaque album un titre qui n'a rien à voir avec tout le reste de la tracklist, afin de mériter au mieux le qualificatif "regressive" (… à l'image de ce que vous aviez fait avec le titre “Devin Townsend”) ?

Gabriele: Disons que sur ce titre, en effet, on n'a pas vraiment misé sur les changements de styles, mais plus sur l'outrance dans l'utilisation des clichés du Power Metal symphonique ! Au final je dois avouer que ce morceau, qui au début devait juste être un fin d'album un peu décalée, se trouve rencontrer un grand succès en live !
Alessandro: C'est vrai que dans ce cas, les samples figurant au début et au milieu du morceau auraient pu te permettre de comprendre beaucoup mieux de quoi il retourne : les voix qu'on y entend proviennent d’une vieille émission de télé-achat appelée “Sus au gras”
 (“Guerra al lardo”) dont le but était de vendre une pilule amaigrissante ! Par ailleurs « Bambolardo » est un terme inventé par nous à partir des mots “bambolotto” (enfant) et “lardo” (lard), l'idée étant de rappeler la chanson "Bamboleiro" des Gipsy Kings... On peut d'ailleurs presque voir ce clin d'œil supplémentaire comme l'un des nombreux "featurings" cachés tout du long de l'album!
Osvaldo: En tous cas avec "Bambolardo" nous ne sommes clairement pas aussi sérieux que sur le titre "Devin Townsend"… Si l'on revient à ce que je t'avais dit lors de l'interview précédente, sur Sadomasokissme la touche de sérieux est apportée par la chanson "The Troubled Story of Boris Beker’s Balls"... qui s'inspire de faits réels ! Une vraie tragédie !

 

Puisqu'on évoquait la dernière interview, continuons sur cette voie: lors de celle-ci nous avions parlé de la scène Nawak Metal italienne et des principaux acteurs qui la constituaient. Il s'agissait alors principalement de vous, Nanowar, Spellbound Dazzle, Elio e Le Storie Tese et Phobic Pleasure. Depuis j'ai encore eu l'occasion de découvrir Il Nido et No One's Project. Avez vous déjà entendu parler de ces groupes, voire eu l'occasion de jouer avec eux? Y aurait-il d'autres noms à ajouter à cette liste?

Numa: Oui, nous avons partagé plusieurs fois la scène avec nos amis de Nanowar of Steelde Rome à Venise. En ce qui concerne les autres groupes que tu cites, nous n’avons pas encore eu le plaisir de jouer ensemble… Mais nous avons confiance en l’avenir ! Peut-être à l'occasion d'un festival "Italian Nawak Metal" en France… Ce serait génial ! Pour en revenir à nos collègues nawakiens, nous sommes évidemment tous fans de Elio e le Storie Tese, groupe qui a su rester au top tout au long des 30 dernières années... Ce sont des musiciens incroyables ! Concernant les autres groupes de la même mouvance, on ne peut ignorer le groupe Prophilax ! Leur titre "Mandami in Radio col Beep" (i.e. "Envoie-moi à la Radio avec Bip") est un chef d'œuvre !!! Malheureusement pour toi, le texte est en italien ! Mais nous t’invitons vivement à le traduire !

 

Une question stupide de plus: au final, qui a réussi à tirer la corde de son côté? Le magnifique “playboy” de la couverture, ou bien les membres du groupe, sur la gauche ?

Ivan: Haha! On va te confier un secret : initialement notre artwork était censé être légèrement différent. D'un côté de la corde, c'était bien nous six en survêtement, mais à l'autre bout était attachée une Lamborghini ! Malheureusement la marque nous a menacés de porter plainte. Du coup nous l'avons remplacée par Hard Ton, un bon ami à nous qui est aussi fort et puissant qu’une Lamborghini ! Bon, plus sérieusement si tu jettes un coup d'œil à l'album, tu verras qu'au dos du livret la corde est toujours en un seul morceau. Par contre quand tu retires le CD tu vois en-dessous que la corde est rompue... Bref, je te laisse décider quelle interprétation tu dois donner à tout ça: si c’est lui qui nous a tirés à lui ou bien si c’est nous qui avons emporté la mise, si la corde a tenu ou non... Ce petit jeu peut se conclure à ta guise, et s'adapter aux interprétations des uns et des autres selon leur expérience ! J’en profite pour remercier à nouveau Hard Ton, le grand gaillard sur la couv', ainsi que Flavio Favero, photographe extraordinaire qui a supervisé la séance photo, et évidemment notre Osvaldo, graphiste et auteur de l'artwork... Sans parler de son rôle d'habile médiateur qui a su parfaitement interpréter toutes nos demandes!

 

J'adorerais vous voir jouer en concert. Peut-on espérer que vous traversiez enfin les Alpes pour venir jouer au pays des grenouilles ?

Ivan: Nous espérons avoir enfin la chance de jouer dans votre pays! Nous sommes convaincus que les Français sont friands du genre d'expérience inédite que nous proposons ! Tiens, pour l'anecdote: je me souviens qu'il y a environ quinze ans de ça, je voulais me procurer un disque de Ron Thal. À l'époque, en Italie, je n’arrivais pas à trouver ses albums: j'ai donc dû l'acheter en France où, par ailleurs, l'artiste avait fait une dizaine de concerts ! Tout ça m'amène à penser que la « terre des grenouilles » devrait s'avérer tout particulièrement fertile pour nous !
Gabriele: Ce serait génial! Pour le moment, c'est un peu difficile pour nous de partir longtemps sur la route, parce que nous devons tout organiser par nous-même: le voyage, le transport, les hôtels, les contrats... Tout en réussissant à retomber sur nos pieds financièrement parlant ! Ce serait bien plus facile si nous avions une agence de booking... Du coup, pour le moment tous nos efforts se concentrent dans la recherche d'une bonne agence ! Sinon, l'année dernière nous avons reçu une invitation de la part d'une salle située à La Rochelle. Nous avons été vraiment honorés par cette offre, et ça a été un crève-cœur de devoir finalement refuser cette date.... Mais tu imagines bien que 3200 km, ce n’est pas rien ! Il nous aurait fallu trouver d’autres dates sur le trajet du retour, à Limoges par exemple, Clermont-Ferrand ou Lyon: cela nous aurait permis d'optimiser les dépenses, et alors on serait venus très volontiers !

 

Cette fois encore, on va vous confier la garde des derniers mots… (La dernière fois c'était “SAsaSAsaSAsaSAsaSA!!!”. Cette fois on va peut-être avoir droit au “Tutidabi, tutapipi…” qui démarre “An International Acrobat Reader” ?)

Ivan: Non, cette fois nous tenons à te remercier du fond du cœur: nous sommes à chaque fois très heureux de recevoir tes questions depuis l'autre côté des Alpes, celles-ci (les questions, pas les Alpes!) montrant un véritable intérêt pour le groupe, et ne s'avérant jamais banales. Merci encore pour le temps et l'espace que tu nous accordes: nous espérons vraiment pouvoir te rencontrer un jour en personne ! A bientôt et ...
Tous: … tutidabi, tutapipi...
...SaSaSaSaSaSaSaSaSaSaSa!!!

 

 

 

---------------------------------------------------------- English Version ----------------------------------------------------------

 

 

 

Hi amici miei from outer Alps ! It’s good to welcome you back with such an amazing new album ! First (silly) question I can’t wait to get an answer to: have you finally be given Barabba ? Has he been nice with you ? Did you try to crucify him your own way (on a crucifix hardened by the bite of a Banana spider for instance) ?

Ivan: Hahaha!!! Hi Cyril! What a pleasure! How are you? First of all thanks for writing again to us. As for "Barabba", after years we’ve finally come to a conclusion: he must be searched into everyone of us; he’s the pain that occurs when one’s feeling good, he’s the good that occurs when one’s feeling bad. And it’s not so hard to find him: we for instance found him in Gabriele, our new member. Hahaha!

Gabriele: here I am!! May I be Barabba!? Not sure…!!

 

Given the title of this 2nd album, now we’re really sure that you first release was not really about BBQ, but more about Penis. When you add to the list topics like flesh lollipops, tennis players’ balls, hot asses… It looks like your lyrics are definitively not dealing with politics. Or maybe Trump’s or Berlusconi’s ?

Gabriele: we could actually be inspired everyday by those pigs! We’d have lots of new ideas to write our lyrics! Anyway… We were never "politically correct", but we believe that people have already talked enough in the discographic world about say “serious” topics… But we like it this way, we love to joke about everything, sometimes dumb things, sometimes a little refined things, but always with irony!

Osvaldo: Plus, as our name says, we give the people what they want… And people wants Barabba! Everyday in all the newspapers and televisions of the world they talk about wars, national and international politics, terrorism, power plays… People had enough! When they come to our concerts, they don’t need to listen to these topics again and again for sure… We talk about futile stuff, funny stuff: we try to distract our public from their everyday “upsets”!

 

Once more you’re writing about the fact of actually being a band that plays music. Indeed 1) we can hear Alessandro singing “This chorus got no sense and it’s so ‘80s… We could change these lyrics once or twice” on “Drink Wine = Ass Flames” 2) “My Review Sax” continues what “My Band Sax” started. It’s not that often that a painter paints himself, or that a writer writes about himself writing a story, or that a band writes songs about itself being a band. Is that part of the “Avant-Garde // Regressive contract” to use such “mise en abyme” topics ?

Alessandro: Look, I’ll confess we love talking about ourselves, for better or for worse. I find it something in the middle between being cheeky, arrogant and cocky, and since talking about one’s self is a taboo topic for the common sense, for us it becomes a reason more to do it. As it is talking about roasted penis or asses on fire or mentioning celebrities by their names - like we do for Devin Townsend and Boris Becker. It belongs to our irony! Moreover, it’s an almost theatrical technique… The stories we tell are so absurd that often it’s good to “get back to reality” through self-quotes and tangible facts! 

 

It sounds like “My Review Sax” is an answer to some dumb reviewers, web-trolls right ? Did you get bad reviews from guys that totally missed your point ?

Ivan: Ok, talk about being cocky! Haha! Yes, that’s true. We got a bad review in the past… I’m not insinuating that this reviewer had lost sight of our goal, to each his own, not everybody likes you. We simply tried to humbly express our “judgement on the judges”, and continue the “fight” Frank Zappa began when, in an interview, he genially said: “People who can't write, doing interviews with people who can't think, in order to prepare articles for people who can't read.” The music accompanying the track is Zappa style too… 'recalls the album Hot Rats! The good thing about "My Review Sax” is that it’s almost a really sharp tribute to Frank Zappa!

Osvaldo: Getting back to your previous question, "My Review Sax” recalls "My Band Sax”, and it’s also kind of a declaration of humbleness. If "My Review Sax” talks in fact not well about reviewers, musically it reminds "My Band Sax”, which instead is a self-critic of us talking badly about ourselves. The meaning, resulting from the overlapping of the two tracks, is that we acknowledge our limits and don’t certainly want to impose ourselves in a cocky way in the discographic world… But who writes about us, and has of course all the rights to say bad things, must also be conscious of what he’s listening to… Briefly said, we accept all the critics… As long as they’re constructive and not superficial, as often happens! 

 

“Rio 2016” sounds like a total private joke: what is it all about ?

Numa: With regards to the instrumental part, "Rio 2016" is none other than a Samba interpreted in our own way, namely by European whites with no sense of rhythm! The lyrics come from my personal experience: 15 years ago I attended a Capoeira course. The Brazilian teacher, a well-known womanizer, once said in Italian with Portuguese accent: “if I put my dick in her, she’s going to fall in love for sure”. We liked the sentence so bad that we couldn’t leave it outside our album. And which better chance than the Rio Olympics? Plus, this track revealed to be a perfect “intermission” during the gigs… We’ve been playing it consecutively in Spanish, English, French, German and Japanese for some time now! You’ll be able to listen to the “international” versions very soon… I can’t unveil our secret plans for now! 

 

Your promo video is a great display of irony: I love it!  By the way it provides a list of “featurings” that pertinently points out the very small “covers” that are spread all over the album: F. Mercury sings “It could be Heaven for Everyone” on “Spider Banana”, J. Hetfield is heyheying on “Lollipop”, and “Bombolardo” ends like Guns’N’Roses “Don't Cry”. We also have some Mozart with a sample of his “Turkish March” on “My Review sucks”… Maybe also a taste of Mr Bungle’s “My Ass is on Fire” on “Drink Wine = Ass Flames” ? I’m sure there are tons of other ones scattered here and there. Could you help me find’em ?

Gabriele: Haha, very good! You got almost all right… And also something more, we didn’t think about Mr. Bungle!!! Anyway, we’d like to keep it a secret about the other Easter eggs on the album… In the future we’ll organize a competition and there will be rich prizes for those who will be able to find all the quotes!!! You can take part in it… You’re pretty good!!!

 

Once more you put lots of Italian speeches / samples at either ends of your tracks, so non Italian listeners might miss nice jokes / pieces of information. For instance on “An International Acrobat Reader” (what a name !!?), Give Us Barabba is presented as the only band … with a deaf keyboardist ? Is that what is said there? Are there other samples worth translating for people outside Italy ? (… I think I got what happens at the beginning of “Sadomasokissme” ! ).

Osvaldo: This question is for me! First of all I must say that this track represents an introduction for the album… An introduction of Give Us Barabba! But differently to what it seemed at the beginning, the real introduction is not the one sung by Alessandro Numa, but actually the instrumental part before. The track starts in a very exuberant way, almost dumb… And through an Industrial/Alternative Metal riff, it becomes something Progressive and has a 70s taste given by my keyboard solo. After this “serious” part, which ends with a unison guitar-keyboards, here’s the first quote: "I Shot The Sheriff" by Bob Marley! One of our features! The nit gets back to “dumbness”, when Alessandro Numa introduces the band with a backdrop of a string quartet! And you know what he says! "The one and only Band with a deaf keyboarder!". "An International Acrobat Reader" is a personal path of Give Us Barabba: an ironic, dumb, hilarious band… But at the same time “involved” from the musical point of view because of the various genres we go through! There’s a massive work backstage… And the atmosphere between us is often more serious than one might think! As for the fact that I’d be deaf, it’s a gag that occurs everytime: we’re not equipped with ear monitors yet so, very often, the service doesn’t have enough monitor lights… The result is that I always have to force the others to raise the volume in their monitors… And that was the legend of me being deaf! As for the other Italian samples in the record, they’re not functional to understand the track… They’re all “decorative” elements… And who’s truly interested in our product, has all the means to understand it… As you did!

Ivan: Exactly! As we were saying, you were even too good! A lot of non-Italian fans might not understand some sentences, some wordplays. Unfortunately, or luckily, our audience in the live shows is mostly Italian and so we put parts in our mother tongue that the public remembers! Don’t you worry by the way: our singer/saxophonist Alessandro speaks more languages and it won’t be an issue to translate all the lyrics into the local language when we’re touring abroad! 

 

“Bambolardo” sounds like pure proud Power Metal, with not that many musical jokes or oddities inside (… except for the toon voices on the chorus). I guess here the “Avant-Garde // Regressive” side of it mainly lies in the lyrics? Is that song a wink to your country mates from Nanowar of Steel? Or did you just do like you said in the last interview we did together, when you told me that you intended to add to the new album’s track list a song that has nothing to do with the rest, in order to make it even more "regressive" (… like you already did with “Devin Townsend”) ?

Gabriele: Not sure, let’s say there are “plays”, only in this case we didn’t change a lot of genres, we tried to show off a tour maximum all the clichés of symphonic Power Metal! At the end I have to say, this track, which should have been a little different semi-suite for the ending, is having a lot of success live!

Alessandro: Maybe for this purpose the audio samples, which you listen to at the beginning and in the middle of the track, would have made you understand the meaning of it: the voices come from an old promotional TV show called “Fight the fat” (“Guerra al lardo”), which wanted to sell a diet pill basically! And "Bambolardo" in Italian is an inexistent word that we created and comes from the union of “bambolotto” (kid) e “lardo” (fat)! Plus, the name recalls "Bamboleiro" by Gipsy Kings… This is also some kind of quote, if we want to call it that!

Osvaldo: Anyway, with "Bambolardo" we were certainly not as “serious” as with "Devin Townsend"… Differently to what I told you in the other interview, the tip of seriousness we reached in this record is represented by "The Troubled Story of Boris Beker’s Balls", which comes from a true story! A real tragedy!

 

Still referring to the last interview, we spoke then about the Italian “Nawak Metal” scene, mostly mentioning yourself, Nanowar, Spellbound Dazzle, Elio e Le Storie Tese and Phobic Pleasure. Since then I have discovered Il Nido and No One's Project as well. Did you ever heard about / played with them? Any new name to add to this list?

Numa: Yes, we shared many times the stage with our friends Nanowar of Steel, from Rome till Venice. As for the other bands you said, we haven’t had the pleasure yet to play with them… We confide in the future! Maybe in a nice "Nawak italian metal" festival in France… 'would be awesome! Back to our colleagues, we’re certainly all fans of Elio e le Storie Tese, a band that has been on the top for 30 years… Incredible musicians! As for other names, we have to say Prophilax for sure! Their track "Mandami in Radio col Beep" is a masterpiece!!! Unfortunately for you, it’s in Italian! But we hope you’ll translate it! 

 

One more silly question: in the end, who managed to fully pull the rope on his side. The “playboy” on the cover, or the whole band on the left side ?

Ivan: Haha, we’ll tell you a secret: first the artwork was slightly different: on one side of the rope there would have been us six wearing tracksuits, on the other side there would have been tied a Lamborghini! Unfortunately, the company said they’d press charges, so we chose Hard Ton, our good friend, who’s strong and powerful as a Lamborghini anyway! Trying to be serious… If you look closely on the back of the booklet, you’ll see the rope is entire… While in the inlay-card the rope is broken… You choose how to interpret! If it’s him pulling us to him or we pulling him, if the rope supports or breaks… This game can end up in every way you want to imagine… Everything is understandable according to one’s life experience! I’d like to thank again Hard Ton, the big guy on the cover, Flavio Favero, a photograph master who take care of the shooting, and of course our Osvaldo, graphic designer and author of the artwork… Other than being an amazing mediator who understood all our requests! 

 

I’d love to see you on stages. Any plan to get past The Alps playing and perform in Frog land ?

Ivan: We hope there’ll be the chance to play in your land! We’re pretty sure in France there’s a lot of interest for the “new”! I remember for instance that like fifteen years ago I wanted to buy a record by Ron Thal. At the time, here in Italy I couldn’t find his records and I had to buy it in France, where, by the way, he had played like ten gigs! “Frog land" may be fertile land for us!

Gabriele: It’d be awesome! At the moment it’s hard for us to have long journeys, because we have to organize them all by ourselves: travel, transportation, hotel, contract… And we need to get the expenses back! It’d be much easier if we had a booking… And effectively all our efforts at the moment aim to looking for a booking! Last year we had an offer by a club in La Rochelle. We were really honored and for us it was a shame to refuse that gig… But you can understand that 3200 km is not that easy! Maybe, if we found some other offers on the way back, like for instance Limoges, Clermont-Ferrand or Lyon, we could optimize the expenses and come very gladly! 

 

As usual, last words are yours… (Last time is was “SAsaSAsaSAsaSAsaSA!!!”. Maybe this time the “Tutidabi, tutapipi…” that starts “An International Acrobat Reader” ?)

Ivan: No, this time we’d really like to thank you as you deserve. We are so enthused every time you write to us from over the Alps, you’re always interested and never banal. Thank you so much once more for the time and space you give us, we really hope to meet you in person! See you soon and…

All: … tutidabi, tutapipi...

...SaSaSaSaSaSaSaSaSaSaSa!!!

 

 

 

------------------------------------------------------ Deutsche Version (... mit englischen Fragen)  ---------------------------------------------------

 

 

 

Hi amici miei from outer Alps ! It’s good to welcome you back with such an amazing new album ! First (silly) question I can’t wait to get an answer to: have you finally be given Barabba ? Has he been nice with you ? Did you try to crucify him your own way (on a crucifix hardened by the bite of a Banana spider for instance) ?

Ivan: Ahahah!!! Halo Cyril! Welches Vergnügen! Wie geht’s dir? Erst danke ich dir, weil du uns nochmals geschrieben hast. In Bezug auf "Barabba", sind wir zu einer Entscheidung gekommen: man muss es in sich selbst suchen; es ist das Leid, das durchschlagt, wenn man gut ist, es ist das Gute, das durchschlagt, wenn man schlecht ist. Und es ist nicht so schwierig zu finden. Zum Beispiel haben wir in Gabriele, unser neue Kauf, es gefunden. Ahahah!

Gabriele: hier bin ich!! Bin ich vielleicht Barabba!? Weiss nicht…!!

 

Given the title of this 2nd album, now we’re really sure that you first release was not really about BBQ, but more about Penis. When you add to the list topics like flesh lollipops, tennis players’ balls, hot asses… It looks like your lyrics are definitively not dealing with politics. Or maybe Trump’s or Berlusconi’s ?

Gabriele: tatsächlich können wir uns von diese Ratten anregen lassen! Wir haben viele neue Ideen jeden Tag, um Texte zu schreiben! Außerdem waren wir nie "politically correct", aber wir denken, dass man hat schon genug über quasi ernsthafte Gegenstände in der Welt der Schallplattenproduktion diskutiert… Dennoch gefällt das uns nicht, wir lieben über was scherzen, zuzeiten über dumme Dingen, zuzeiten über gefrägter Dinge, aber immer im Zeichen der Ironie!

Osvaldo: Darüber hinaus, wie unser Name sagt, wir geben den Leuten, was sie wollen… und die Leute wollen Barabba! Jeden Tag hört man in alle Zeitungen und Fernseher über Kriege, nationale und Internationale Politik, Terrorismus… über Machtspielen… die Leute kann nicht mehr! Wenn sie zu unser Konzert kommt, sie braucht nicht, nochmals diese Sache zu hören… Wir sprechen über unbedeutende Sache, lachhafte Geschichte… Wir versuchen, das Publikum den täglichen „Verstörungen“ zu abhalten!

 

Once more you’re writing about the fact of actually being a band that plays music. Indeed 1) we can hear Alessandro singing “This chorus got no sense and it’s so ‘80s… We could change these lyrics once or twice” on “Drink Wine = Ass Flames” 2) “My Review Sax” continues what “My Band Sax” started. It’s not that often that a painter paints himself, or that a writer writes about himself writing a story, or that a band writes songs about itself being a band. Is that part of the “Avant-Garde // Regressive contract” to use such “mise en abyme” topics ?

Alessandro: Ach so, ich muss zugeben, dass wir lieben über uns irgendwie sprechen. Ich finde, dass das ist etwas zwischen Dreistigkeit, Anmaßung und Vermutung, und da über sich selbst sprechen etwas Tabu für den allgemeine Menschverstand bedacht ist, wird für uns ein Grund mehr, über das zu sprechen. Wie auch sprechen über gebräten Penes oder Ärschen in Flammen oder nennen beim Namen bekannte Persönlichkeiten… wie zum Beispiel Devin Townsend und Boris Becker. Das gehört zur unseren Ironie! Es ist auch eine quasi teatralische Technik… Die Geschichte, die wir erzählen, sind so absurd, dass es ist oft gut, “zum Realität zurückkehren“ durch Selbsterwährungen und fühlbare Taten!

 

It sounds like “My Review Sax” is an answer to some dumb reviewers, web-trolls right ? Did you get bad reviews from guys that totally missed your point ?

Ivan: Ok, apropos selbstgerecht zu sein! Ahah! Ja, das ist richtig. Wir haben eine schlechte Bewertung bekommen… Ich möchte nicht behaupten, dass der Rezensent unser Zielpunkt aus der Augen verloren hat, Geschmack kennt keine Verantwortung, man kann nicht alles gefallen. Einfach haben wir demütig versucht, unser “Urteil über wer beurteilt” zu äußern, um der Kampf der beliebt Frank Zappa zu fortsetzen, der in einer Befragung gesagt hat: "die Musikkritiker sind Leute, die nicht schreiben können und die Personen, die nicht sprechen können, für ein Publikum der Leuten, die nicht lesen können, befragen". Tatsächlich ist die Musik, die das Stück begleitet, im Still Zappas… es erinnert das Album Hot Rats! Die gute Dinge von "My Review Sax” ist, dass quasi ein sehr schmaler Tribut zu Frank Zappa ist!

Osvaldo: Ich möchte deine frühere Frage aufgreifen, "My Review Sax” erinnert "My Band Sax” und das ist auch eine Art von eine Erklärung von Demut. Wenn "My Review Sax” tatsächlich schlecht über Rezensenten spricht, verbindet es musikalisch zu "My Band Sax”, dass anstatt ein Selbstkritik ist, wo wir über uns schlecht sprechen. Die Bedeutung, die von die Überschneidung diesen zwei Stücken hervorgeht, ist, dass wir unsere Grenzen anerkennen und nicht auf eitle Weise in der musikalischen Welt hochhalten… aber wer schreibt über uns, und hat natürlich jedes Recht, schlecht zu sprechen, muss sich bewusst sein, über was er/sie hört… Kurz gesagt, wir akzeptieren gern alle Kritik… sofern sie konstruktiv und nicht oberflächlich sind, wie es so oft ist!

 

“Rio 2016” sounds like a total private joke: what is it all about ?

Numa: Im Hinblick auf die instrumentelle Teil, "Rio 2016" ist ein Samba, dass auf unsere Art interpretiert wurde, nämlich von weisse Europäer mit keinem Gefühl für Rhythmus! Der Text kommt in Realität aus meine persönliche Erfahrung: vor 15 Jahren machte ich ein Capoeirakurs; der brasilianische Lehrer, bekannte Frauenheld, sagte eines Tag in Italienisch mit portugiesischem Akzent: „wenn ich mein Penus in sie lege, verliebt sie definitiv sich“. Wir liebte diese Satz so, dass wir nicht in einem Album legen könnte, und welche bessere Gelegenheit als die Rio Olympiade? Darüber hinaus fällte diese Stück als tolles “intermezzo” während unsere Konzerte aus… seit einiger Zeit spielen wir das Lied nacheinander in Spanisch, Englisch, Französisch, Deutsch und Japanisch! Man kann die internationale Versionen sehr früh… jetzt kann ich nicht unsere Pläne verraten!

 

Your promo video is a great display of irony: I love it!  By the way it provides a list of “featurings” that pertinently points out the very small “covers” that are spread all over the album: F. Mercury sings “It could be Heaven for Everyone” on “Spider Banana”, J. Hetfield is heyheying on “Lollipop”, and “Bombolardo” ends like Guns’N’Roses “Don't Cry”. We also have some Mozart with a sample of his “Turkish March” on “My Review sucks”… Maybe also a taste of Mr Bungle’s “My Ass is on Fire” on “Drink Wine = Ass Flames” ? I’m sure there are tons of other ones scattered here and there. Could you help me find’em ?

Gabriele: Ahah, sehr gut! Du hast fast alle richtig gefindet… und auch einige mehr, wir hatten nicht auf Mr Bungle gedacht!!! Aber wir möchten lieber die andere easter eggs im Album geheim halten…

Im Zukunft werden wir ein Wettbewerb machen und es wird üppigen Prämien für wen, alle die Zitaten finden kann, geben?! Auch due kannstteilnehmen… du bist sehr gut?!

 

Once more you put lots of Italian speeches / samples at either ends of your tracks, so non Italian listeners might miss nice jokes / pieces of information. For instance on “An International Acrobat Reader” (what a name !!? :) ), Give Us Barabba is presented as the only band … with a deaf keyboardist ? Is that what is said there? Are there other samples worth translating for people outside Italy ? (… I think I got what happens at the beginning of “Sadomasokissme” ! ).

Osvaldo: Diese Frage betrifft mich aus nächster Nähe! Zuerst muss man sagen, dass diese Stück eine Einführung des Albums darstellt… eine Darstellung von Give Us Barabba! Aber statt was man zuerst denkt, ist die reale Darstellung nicht die, die Alessandro Numa singt, sondern die strumentalische Teil, die darauf folgt. Tatsächlich beginnt die Stück auf einem ulkigen dummen Art… und durch ein riff Industrial/Alternative Metal führt sie in eine Progressive Teil, die ein 70s Geschmack hat, weil sie von mein Solo der Tastatur entscheidet ist. Nach diese “seriöse” Teil, die mit einem Einklang Gitarre/Tastatur endet, ist das erste Zitat: "I Shot The Sheriff" von Bob Marley! Unser Merkmal! Hier kommt die “Dummheit” mit Alessandro Numa, der das Band mit einem Streichquartett im Hintergrund stellt! Und du hast sehr gut, was er sagt, verstanden! "Das einige Band mit dem tauben Keyboarder"! "An International Acrobat Reader" ist also eine intime Reise für Give Us Barabba: ein ironisches, dummes, glückliches Band… aber im selben Zeit ist sehr aktiv in der Musik durch verschiedene Genre! Es gibt ein großer Arbeit hinter den Kulissen… und oft ist die Atmosphäre zwischen uns sehr seriöser, als man erwartet! In Bezug meiner Taubheit… das ist eine Tarnung, die in allen unseren Konzerten passiert: wir sind nicht schon mit einer Ear-Monitor-Anlage ausgerüstet und oft haben das Service nicht genug Vorschaubildschirmen… Also muss ich die andere zwingen, der Lautstärke in ihren Vorschaubildschirmen für mich aufzudehen… hier ist die Legende von meiner Taubheit geboren! In Bezug der anderen italienischen Samples im Album sind sie nicht funktional, um die Auslegung der Stück erzuhalten… Sie sind alle “dekorative” Elemente… und die, die wirklich sich in unserem Produkt interessieren, haben alle die Mitteln, um sie zu interpretieren… wie du gemacht hast!

Ivan: Gerade! Wie wir gesagt haben, du bist auch zu gut! Viele nicht-italienische Fans könnten einige Satzen, einige Wortspiele nicht verstehen. Leider oder zum Glück ist das Publikum der Konzerten fast ganz italienisch, deshalb haben wir Teile in unsere Muttersprache aufgenommen, die unser Publikum erinnert! Aber keine Sorge: unser Sänger/Saxophonist Alessandro ist mehrsprachig und wird nicht zögern, im Zukunft, wenn wir im Ausland spielen werden, die Teile in der lokale Sprache überzusetzen!

 

“Bambolardo” sounds like pure proud Power Metal, with not that many musical jokes or oddities inside (… except for the toon voices on the chorus). I guess here the “Avant-Garde // Regressive” side of it mainly lies in the lyrics? Is that song a wink to your country mates from Nanowar of Steel? Or did you just do like you said in the last interview we did together, when you told me that you intended to add to the new album’s track list a song that has nothing to do with the rest, in order to make it even more "regressive" (… like you already did with “Devin Townsend”) ?

Gabriele: Wir könnten sagen, dass im Realität gibt es “Spiele”, aber in diesem Fall haben wir am besten alle die Clichè Power Metals angegeben, statt viele musikalische Genre zu ändern! Am Ende muss ich sagen, dass diese Stück, die für uns ein endliches semi-suite ein bisschen unterschiedlich sein musste, ist sehr erfolgreich live!

Alessandro: Viellecht in diesem Fall die audio-samples, die du am Beginn und zwischen die Stück hörst, könnten die Bedeutung der Stück klarmachen: die Stimmen kommen ause in altes Programm nennt „Guerra al lardo“, um ein Diätpill zu verkaufen! Und "Bambolardo" ist in italienisch ein Wort, das wir erfindet haben, und ist die Verbindung zwischen „bambolotto“ (Kind) und „lardo“ (fett)! Der Name erinnert auch "Bamboleiro" von Gipsy Kings… das ist auch, wenn wir wollen, ein Zitat!

Osvaldo: Mit "Bambolardo" waren wir gar nicht seriös, wie mit "Devin Townsend"… Gegen was ich in der anderen Befragung gesagt habe, die seriöser Stück dieses Albums ist vielleicht "The Troubled Story of Boris Beker’s Balls"… die von eine reale Geschichte gezogen wurde! Eine wirkliche Tragödie!

 

Still referring to the last interview, we spoke then about the Italian “Nawak Metal” scene, mostly mentioning yourself, NanowarSpellbound DazzleElio e Le Storie Tese and Phobic Pleasure. Since then I have discovered Il Nido and No One's Project as well. Did you ever heard about / played with them? Any new name to add to this list?

Numa: Ja, wir haben oft mit unseren Freunden Nanowar of Steel die Bühne geteilt, von Roma zu Venedig. In Bezug die andere Band du genennt hast, haben wir nicht schon die Vergnügen, zusammen zu spielen… Wir hoffen im Zukunft! Vielleicht in einem "Nawak italian metal" festival in Frankreich… es wurde toll! Zurück zu unsere Kollegen sind wir sicherlich alle fan von Elio e le Storie Tese, ein Band, das die Welle seit 30 Jahren reit… sehr tolle Musiker! In Bezug anderen Namen… mussen wir Prophilax hinweisen! Seine Stück "Mandami in Radio col Beep" ist ein Meisterwerk!!! Aber leider für dich ist sie in italienisch! Aber du könntest immer sie übersetzen!

 

One more silly question: in the end, who managed to fully pull the rope on his side. The “playboy” on the cover, or the whole band on the left side ?

Ivan: Ahah, hier ist ein Geheimnis: zuerst war das Artwork ein bisschen unterschiedlich: einerseits des Seils waren wir sechs im Anzug, einerseits wurde ein Lamborghini gebindet! Leider die Firma sagte, sie wurde eine Beschwerde machen, also haben wir Hard Ton gewählt, unser Freund, der stark und mächtig als ein Lamborghini ist! Zurück seriös zu sein… wenn du gut das Artwork sieht, wirdst du sehen, dass in der Rückseite das Seil gesamt ist …. Während im Inlay-card es gebrochen ist… du kannst dann welche Auslegung glauben… wenn er uns zieht oder wir ziehen hin… wenn das Seil steht oder brecht… diese Spiel kann in alle die Arten, dass man möchte, enden… alle kann je nach die Erfahrungen beanstandet werden! Ich möchte nur noch einmal Hard Ton danken, der große Mann am Cover, Flavio Favero, ein Fotografiemaster, der das shooting gemacht hat und natürlich unser Osvaldo, Graphiker und Autor des Artworks… und auch guter Beauftragten, der alle unsere Frage interpretiert hat! 

 

I’d love to see you on stages. Any plan to get past The Alps playing and perform in Frog land ?

Ivan: Wir möchten so gern in deine Land spielen! Wir glauben, dass es in Frankreich viel Interesse für das “Neue” gibt! Ich erinnere mich zum Beispiel, dass vor 15 Jahren ich ein Album von Ron Thal kaufen möchte. Zurzeit hier in Italien könnte ich nicht seine Albums finden und ich habe gezwungen, mit der Poste aus Frankreich ein zu kaufen, wo er auch 10 Konzerte gespielt hatte! Vielleicht könnte das "Frog Land" früchtbares Land für uns sein!

Gabriele: Es würde toll! Jetzt ist für uns sehr schwer, lange Reisen zu machen, weil wir alle selbst organisieren müssen… Die Reise, die Mitteln, Hotels, Verträge… und natürlich muss die Ausgaben zurückkomment! Es würde sehr leichter, wenn wir ein Booking hätten… und tatsächlich sind wir in der Suche für ein Booking! Letztes Jahr haben wir ein Angebot von einem Club in La Rochelle bekommen… wir waren geehrt und für uns war es ein Leid, das Live verzuweigern… aber du kannst verstehen, dass 3200 km nicht in der Nähe ist! Vielleicht, wenn wir einige Angebote während der Zurückreise finden werden, wie zum Beispiel in Limoges, Clermont-Ferrand o Lione, könnten wir die Ausgaben besser machen und sehr gern kommen! 

 

As usual, last words are yours… (Last time is was “SAsaSAsaSAsaSAsaSA!!!”. Maybe this time the “Tutidabi, tutapipi…” that starts “An International Acrobat Reader” ?)

Ivan: Nein, dieses mal möchten wir sehr dir danken, wir fühlen uns sehr zufrieden, jedes mal du aus über den Belgen schreibst. Du bist immer interessant und nie banal. Danke schön noch einmals für die Zeit und das Raum, wir hoffen, dich wirklich kennen zu lernen! Bis bald und…

Alle: … tutidabi, tutapipi...

...SaSaSaSaSaSaSaSaSaSaSa!!!

photo de Cglaume
le 11/05/2017

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