Volkor X - Interview du 13/06/2016

Là haut, là haut, très loin dans l’espace, Volkor X a lancé son opération d’annihilation de la race humaine. Quelques jours après le début de la première phase de cette opération, nom de code This Means War, CoreAndCo a réussi, après moult négociations, à établir une première transmission avec ce dangereux ennemi de l’humanité. Voici sa retranscription.

Membre(s) interviewé(s) : Volkor X

Bonjour Grand Triomphateur Des Peuples. C'est ici votre première communication avec l'espèce humaine. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos intentions?

Bonjour Terrien. Au moment où tu liras ces lignes, toute vie sur ta planète aura été éradiquée, donc en théorie, tu ne pourras pas lire ces lignes. Cependant, certains d'entre vous auront été assimilés, grâce à mes ondes synthétiques. Ceux-ci survivront et rejoindront mon armée, toujours plus massive, toujours plus destructrice.

Votre premier contact avec la Terre s'est fait au travers le studio de jeux vidéo Motion Twin. Considérez-vous ce media comme un vecteur privilégié pour vos desseins de conquêtes?
Non, c'est un concours de circonstance heureux qui m'a fait croiser le chemin de Motion Twin au moment où Volkor X a vu le jour. Un moyen pour moi de commencer à infecter les esprits et de faire remarquer ma présence à quelques élus. Mais voir ma musique diffusée dans ce genre de média n'est pas une fin en soi. Bien au contraire. C'est libéré de toute contrainte que mon message est le plus pur, le plus direct.

Vous avez choisi d'utiliser une arme humaine, qui plus est à la mode, à savoir la synthwave, pour agir. Pourquoi?

Le fait que la synthwave soit à la mode sur ta planète, Terrien, est encore une fois un heureux hasard. C'est une arme que j'ai eu l'occasion d'utiliser avec une réelle délectation à maintes reprises sur des échantillons de population, mais jamais au point de vouloir la tester sur tout un peuple. Ce n'est que récemment, boosté par les témoignages des Terriens déjà assimilés par les musiques de Badass Inc., le jeu de Motion Twin dont tu parlais plus haut, que je me suis décidé à l'utiliser plus massivement. J'ai alors commencé à construire ma première bombe : This Means War.

Certains indices laissent à penser que le Metal a également joué un rôle dans la composition de This Means War. Me trompe-je?

Effectivement, il serait vain de le nier. Le metal a eu une importance indéniable dans la production d'une telle arme. Certains riffs de synthés auraient tout aussi bien pu être joués avec une guitare saturée. Certains le sont d'ailleurs. Et certaines nappes sont doublées avec des power chords qui enrichissent les sons synthétiques à merveille. D'ailleurs, j'utilise pour ce faire une technologie très avancée qui vient de ma planète. Elle nous permet d'installer jusqu'à 8 cordes sur une guitare. Oui, je sais que ça peut vous paraître incroyable.

La batterie, notamment sur des morceaux comme "Masked Death" ou "This Means War", a également fait l'objet d'une attention toute particulière. J'ai voulu lui donner ce son, cette énergie Metal, pour la rendre plus destructrice encore.

Donc non, tu ne te trompes pas, Terrien. Construire une arme de destruction massive sans metal est une impossible mission.

Dans le film Mars Attacks, l'invasion extra-terrestre est contrée grâce à de la musique. Les rôles sont inversés aujourd'hui? Avez-vous étudié les nombreuses productions dans le domaine afin de connaître les stratégies de défense humaines?

Oui, je me suis longuement documenté sur les différents mouvements au sein de la scène synthwave. Le public est habitué à des sonorités mielleuses et des mélodies inoffensives. Plus rares sont ceux qui, comme Carpenter Brut, GosT ou Perturbator, proposent une musique un peu plus affirmée, un peu plus sombre. Il était donc facile de bousculer les habitudes et de lancer une attaque surprise.

Le précédent avertissement alien en date consistait en un message qui a été mal interprété: la masse l'a appelé dubstep et s'est mise à danser dessus. Vous avez tiré les conséquence de cet échec?

Ce n'était pas réellement un échec. Il s'agissait d'une tentative de dé-cérébralisation menée par un peuple allié, afin de préparer une nouvelle attaque. Elle a été plutôt efficace.

Pour mener à bien vos projets, des humains vous prêtent la main. Peut-on avoir le nom des traîtres?

Tout à fait, certains humains m'ont aidé dans cette entreprise démoniaque. Tout d'abord Guile93, Commandant en chef de l'imagerie, a réussi à me donner une apparence supportable à la vue des humains. Le Capitaine Hollywood Burns s'est quant à lui occupé du teaser vidéo qui a infecté vos écrans le mois dernier. Le Colonel Gyhyom est en train de nettoyer les derniers pixels de notre prochaine communication vidéo qui devrait être envoyée à destination de la Terre à la fin du mois de juin. Ensuite j'ai pu compter sur mes tireurs d'élite, les soldats Dimi Kaye et Sylvain Coudret (Soilwork) qui ont respectivement agrémenté "Beacon" et "This Means War" de solos d'une précision quasi-céleste. Et pour finir, tel le Leader Impérial des Cylons, j'avais besoin d'un Gaïus Baltar. C'est Loïc de Musica Diaboli Management qui s'est chargé de répandre la parole de Volkor X auprès des organes de presse terriens.

A quelles manœuvres doit-on s'attendre à l'avenir?

Le 30 juin, il faut s'attendre à un nouveau message vidéo, plus conséquent que le premier. Je suis également en train de collaborer avec Electric Dragon (projet synthwave de l'ancien guitariste de Vallenfyre) sur un split EP. Et bien sûr, il est probable qu'il faille s'attendre à une nouvelle attaque d'envergure en 2017.

Les derniers mots sont pour vous... Une dernière menace? Un message d'espoir ?

L'espoir, c'est pour les faibles. Vos jours sont comptés !