BREACH le 06/12/2007, Debaser Medis, Stockhölm (Suède)

BREACH (report)
Aux dires d'un suèdois rencontré ce soir-là: peu de pub aura été faite autour de ce concert, pas beaucoup d'affiches etc... l'annonce lancée sur internet s'est visiblement suffit à elle-même si l'on en croit la longueur de la queue qui s'étend de l'entrée du Debader à une rue adjacente. Et première chose frappante: l'importance de la communauté française pour ce concert unique. Hormis les quelques représentants de la scène parisienne qui ont pris le même vol que nous ce matin, on tapera la causette avec quantité d'autres avant le début du concert, je ne m'attendais pas à une telle mobilisation gauloise.
Belle salle que ce Debaser (et dans un quartier non moins dégueulasse d'ailleurs), qui est en fin de compte un gigantesque club comprenant de nombreuses salles d'où émergent quelques airs de MASTODON, CULT OF LUNA et d'autres trucs tout aussi allèchants. L'ouverture de la salle étant d'une ponctualité toute scandinave, on se retrouve installés, une mousse à la main, dès 19h30, prêts pour cette occasion unique qui nous est donnée de pouvoir voir BREACH sur scène et ce, six bonnes années après leur split officiel. Alors autant dire qu'il y a une certaine dose d'impatience dans l'air. Oui mais voilà: autant l'ouverture des portes aura été bien gèrée et très ponctuelle, autant le groupe aura un peu joué avec les nerfs du public en les faisant poireauter durant deux bonnes heures.

Les deux batteries surélevées présentes dès notre entrée de chaque côté de la scène et l'immense drapeau représentant la pochette de « It's me God » en fond nous auront bien fait comprendre qu'aucune première partie n'était prévue et que BREACH serait LE groupe de la soirée. Et ça on l'avait bien saisi. Ce qu'on avait pas anticipé ce sont ces deux heures d'attente interminables, mais bon, le caractère exceptionnel de ce concert à de quoi nous redonner une dose de patience donc on passe le temps tranquillement... Puis, derrière un voile transparent, apparaissent les 7 membres de BREACH sur une intro bien oppressante et glauque, mis en valeur par un jeu de lights particulièrement chiadé. Ce qui va suivre c'est 1h30 de show intense, émotionnellement très riche, parfois même jouissif. N'étant familier qu'avec « Kollapse » et « Venom » n'attendez pas de moi une setlist complète, mais j'ai tout de même reconnu beaucoup de chansons de ces deux LP dont 'Alarma' qu'une partie du public a également réclamé énergiquement. Le jeu a deux batterie m'a littéralement scotché tant l'exercice peut s'avérer périlleux mais au final j'étais convaincu par l'apport de patate et les nuances supplémentaires que ça peut amener. La basse, un peu en retrait en comparaison avec les mixs de leurs albums, se fait un peu plus discrète, mais difficile de se faire entendre entre les deux grattes et la voix, mais le bassiste se fera remarquer plus visuellement en multipliant les grimaces étranges. Un des deux gratteux nous aura gratifié de quelques pains ici et là, rapidement repris mais qui ne sont pas passés inaperçus: somme toute anecdotique, convenons-en, dans un set mémorable. Pour ce qui est du préposé aux samples, j'avoue ne pas avoir pu bien apprécier son taf car je n'entendais pas clairement ses nappes hormis pour les titres plus calmes. Le set aura d'ailleurs été divisé en deux, entrecoupé d'une petite pause courte, et c'est sur 'Teeth out' que les membres de BREACH, la bouille peinturlurée de blanc font leur 2e entrée sur la scène pour entamer cette seconde partie de set qui passera à une vitesse trop importante. Seul petit point négatif pour moi: la voix dans laquelle je reconnais moins de nuances que sur CD mais qui dégage, en revanche, une grosse puissance c'est indéniable.

Le concert se terminera finalement sur une destruction en règle de tout le matos présent sur scène, puis distribution des miettes au public (allant même jusqu'à refiler des toms défoncés). Bref, une fin surréaliste pour un concert unique, et un public au final heureux d'avoir pu assister à l'évènement, même si tout n'était pas parfait c'était quand même putain de bon.
photo de Mat(taw)
le 15/12/2007

1 COMMENTAIRE

FLO

FLO le 01/02/2008 à 20:21:01

Excellent show !!!
Je l'ai également chroniqué sur le numéro 5 du fanzine montpelliérain Temples Of Noise... ;)

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