Earth + Fordamage le 28/03/2009, L'Olympic, Nantes (44)

Voilà le dernier groupe phare et culte du genre qu’il me restait a voir en concert pour mourir en paix. Après Sunn O))), Boris, Melvins, il ne manquait a ma liste que les vieux briscards de Earth de Seattle pour compléter ma liste des groupes ayant eu une importance dans le microcosme des musiques lentes et amplifiées.

J’appréhendais le concert de ce soir car lors de ma venue a l’olympic pour les japonais Boris, la salle était bien vide et cela avait un peu nuit a l’ambiance de la soirée… Mais il n’en sera rien pour ce concert ci, il semblerait même que Earth soit devenue « in » ou « mainstream » qui sait, vu le nombre de mèches et de nouvelles têtes (plutôt jeunes d’ailleurs) présentes qui n’avaient visiblement rien a voir avec un public habituel de drone. La faute peut être aux nantais de Fordamage et à leur noise-rock, dont je ne verrai que le dernier titre dans une cacophonie assez improbable. Peu de temps pour me faire un avis donc, pour un style qui ne m’emballais pas des masses dès le début, l’occasion de les revoir fin avril se représentera avec leur Release Party dans notre chère Rennes…

Le temps pour les ricains de s’installer, et de sortir la bouteille de soda du frigo (véridique), nous voici près à rentrer dans l’univers planant de la bande a Carlson. Nous ne seront perturbés durant ce set que par sa voix de canard nous annonçant les titres des morceaux, il faut en effet avouer que le groupe a le don pour nous plonger dans ces ambiances aériennes et posées. Cependant, et c’est là que commence la dégringolade de Earth dans mon estime, le set de ce soir sera particulièrement ennuyeux et plat. Quand on connaît le pendant « stoner » du combo période « Pentastar In The Style Of Demons » ou encore sa période drone « Earth2 » on aurait espéré un peu plus de dynamisme et de couilles qu’un set basé uniquement sur les morceaux du dernier album « The Bees made honey in the lion’s skull » (trop happy et mou a mes oreilles) On ne demandait pas la lune, juste un petit « Thallahassee » ou des morceaux de « HEX : or printing in the infernal method » ou d’ « Hibernaculum » plus riches et aussi plus brumeux. Et se ne sont pas les deux ou trois nouveaux morceaux que nous proposera le groupe ce soir, presque post-rock qui viendront rebooster le set… Et encore, je dis set, pour une tête d’affiche on aurait dit une première partie car le groupe n’a pas joué longtemps, et nous savons tous a quel point le drone a besoin de temps pour se dérouler et s’apprécier. Un rappel au bout de 6 morceaux pour finalement en refaire 4, je ne trouve pas ca très honnete, pardonnez moi…

Bref, je ne retiens de ce concert qu’un bon son et qu’une croix dans mon carnet des concerts cochant la case Earth avec la mention passable. Dommage, mais si le groupe ne se reprend pas, ils perdront une partie de leur fan base clairement orientée drone/doom de la première époque. A eux de voir, en attendant je vais m’écouter un petit Khanate pour faire passer la déception.