Breach - Venom
Chronique CD album (44.34)

- Style
harcore sombre - Label(s)
Burning heart records - Sortie
1999
écouter "Venom (full album)"
Presque dix ans que Breach n’est plus. Malgré un concert de reformation en 2007, le meilleur groupe suédois de sa génération nous laisse sur notre faim, avec seulement quatres Lp a son actif. Le troisième, Venom, est sorti en 1999.
De la Suède on connaissait Entombed et Refused entre autres. Mettez les deux dans le même panier et vous obtiendrez Venom. Ecouter Venom d’une seule traite est une expérience et un challenge. Pourquoi ? Car à peine les premières notes de «Helldrivers», on a envie de se lever de sa chaise et de la balancer à travers la vitre et de sauter dans le vide.
En fermant les yeux pendant les 45 minutes que dure cet album, la descente parait tellement bonne qu’on n’a pas vraiment envie qu’elle s’arrête. Chacun des douze morceaux de ce bijou est un étage que l’on franchit jusqu’à se foutre le gueule sur le pavé.
Comment classer Breach ? J’oserai à peine dire que leur style est un rockcore. «Gheeà» ne me fera mentir qu’à moitié en disant ça. La descente est de plus en plus malsaine et on essaie d’ouvrir les yeux, pour apercevoir le bitume qui se rapproche. «Diablo» laisse un peu de répit, histoire de croire que tout ça n’est qu’un rêve ; mais tout reprend de plus belle avec «Common day», mais surtout avec «Path of conscience». Une conscience qui prend un sacre coup. Plus que cinq coups, plus que cinq étages à descendre. Plus que ? Facile à dire quand on a des ailes. Mais Breach nous les brûle avec un plaisir certain.
Le son est proprement crade, la voix est cradement propre ; les harmoniques sur «Pleasuredome» nous font un bien fou. Ou alors devenons-nous vraiment fous à force de laisser ces scandinaves jouer avec nos nerfs ?
«Black sabbath» laisse la basse faire son vrai métier, c’est à dire rythmer un morceau, et elle le fait à merveille ! Quel son ! Quelle folie nous attend après ça ?
«Hell is my witness» nous fait croire à une accalmie, mais que dalle. La dernière minute du morceau nous rapproche du sol plus vite que prévu, et on s’éclate bien comme il faut, la tête la première. La flaque de sang devient de plus en plus grande... Ah mais non, ce n’est qu’un petit saignement de nez à force de bouger la tête dans tous les sens.
«Penetration» est un morceau schizophrénique et résume Breach à lui tout seul : folie à l’état pure, complètement maîtrisée, avec le calme dont on a tous besoin afin d’être lucide dans les meilleurs moments.
Qui vient sauter par la fenêtre avec moi encore une fois ?
4 COMMENTAIRES
challenger le 24/05/2010 à 10:07:45
Dans mon top 10 albums, toutes catégories confondues....
mat(taw) le 24/05/2010 à 15:56:08
quel putain de groupe...
9.99/10
Crom-Cruach le 29/08/2012 à 17:06:07
Ressorti des placard: raaaaaaa love !!
Rhââ Lovely le 26/08/2019 à 23:12:23
Et pan! Dans ta gueule, plus de nez, plus de dents? M'en fout j'ai toujours mes esgourdes, on remet ça. Tabassage en règle. Pour moi meilleur que Kollapse... c'est dire...
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