Mnemic - Sons Of The System

Chronique CD album (51:24)

chronique Mnemic - Sons Of The System
Mnemic fait partie des groupes que j’aime bien réécouter de temps en temps car leur musique a une bonne patate, c’est assez facile d’écoute et j’adhère plutôt bien à leur dimension "cyber". Cependant depuis l'arrivée au chant de Guillaume Bideau (ex-Scarve) je ne sais plus trop quoi penser de leur musique...
Je les ai découvert avec « Mechanical Spin Phenomena » qui m’avait beaucoup plu, j’ai carrément accroché à « The Audio Injected Soul », « Passenger » est plutôt un bon album (bien qu’un iota en dessous du reste) et ce « Sons Of The System » me laisse assez perplexe.

Pourtant la patte "Mnemic" est clairement présente, c’est à dire un metal hybride bien péchu aux sonorités futuristes, très influencé par Fear Factory et Strapping Young Lad entre autres. On retrouve tous les bons moments de la musique des Danois, avec en premier lieu leurs gros riffs aussi puissants qu’entrainants, à s’en fracasser les poings contre un bloc de granit. Le jeu du batteur m’a également toujours attiré car très carré, avec juste quelques roulements subtils, précis et bien placés, une façon bien lourde de marteler ses cymbales en permanence...
En plus de ça, le son de Tue Madsen a toujours été monstrueux sur chacun de leurs albums, en sachant justement mettre en avant la lourdeur des gratte et la brillance des cymbales. On a d’ailleurs de très bons morceaux dans cet album qui sont chargés en lourdeur à l’image de « Elongated Sporadic Bursts » qui est assez mid-tempo. On a également de très bon plans comme sur le dernier titre avec une rythmique totalement assymétrique ce qui surprend agréablement ! Le morceaux « Mnightmare » est quant à lui un des rares qui m’a fait penser au Mnemic des débuts.

L’intérêt de ce groupe est également dans ses passages mélodiques, dont le combo s’est toujours servi pour faire passer cet aspect futuriste et moderne de leur musique. Jusqu’à une certaine époque, qui n’est pas si lointaine, c’était très bien géré avec quelques pointes de voix claires, des effets sur certains passages, etc... On restait donc dans la modération et la subtilité des arrangements mais depuis deux albums maintenant (en commençant avec « Passenger ») Mnemic s’engouffre un peu trop dans le piège facile du schéma des refrains constamment mélodiques.

Je tourne autour du pot depuis tout à l’heure donc autant cracher le morceau : la voix claire de Guillaume me sort par les yeux. Pourtant il y a toujours eu de la voix claire dans Mnemic, et ça ne me posait pas vraiment de problème... Mais là c’est trop, ça en devient systématique : à chaque refrain on a droit aux passages grandiloquents bourrés de réverb’ qui font ressortir le côté "lover", c’est limite si ça n'en devient pas "pop". Sur certains morceaux comme « The Erasing » ça passe très bien (même si le morceau aurait eu eplus d’impact avec moins de voix claire) car l’ambiance "cyber" est posée dès le début par un clavier, comme c’est également le cas pour le titre qui suit. Mais on a un grand manque d'inspiration par moments, comme sur le premier morceau éponyme... La mélodie est simpliste, au moins autant que le refrain. C’est assez frustrant car cela me donne le sentiment que ces passages (inévitables car présents sur chaque titre) arrivent au moment où la sauce monte bien comme il faut : on est dans le truc, ça balance du béton comme il se doit, mais ce chant vient transformer ce bloc de béton en guimauve...

En résumé, la musique reste la même et c’est vraiment bon, mais au fil du temps Mnemic intègre de plus en plus de chant exagérément mélodique... Alors qu’il ne représentait que 25% de la musique à leurs débuts, je pense qu’on est pas loin des 60% aujourd’hui !
Beaucoup aimeront car c’est un de leurs albums les plus facile d’accès, mais le groupe va devoir faire attention à ne pas suivre ce chemin de la facilité trop longtemps...
photo de Domain-of-death
le 28/01/2010

1 COMMENTAIRE

Loose

Loose le 27/06/2019 à 09:33:25

Encore une fois, je pense tout l' inverse.
Mais bon, no problème Man on est (encore ?) en démocratie.
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