The Onironauts - Kings of the Swingers

Chronique mp3 (18:00)

chronique The Onironauts - Kings of the Swingers

Jamais sapin de Noël ne fut plus cuivré et plus irrésistiblement funky que celui de 2016. Je vous en parlais au sein de la chronique de Funky Heavy Dance: la découverte fortuite de The Onironauts au matin du 25 décembre m’a définitivement convaincu que cette année-là, Bruno Mars avait remplacé le vieux barbu couperosé pour sa tournée annuelle de ramonage. C’est que pendant la grosse semaine des congés de cette fin d’année, la cheminée a brûlé d’un feu vif et joyeux alimenté par 2 EPs – pour un total de 9 morceaux – qui réactualisent la Fusion des 80s / 90s à coups de saxo espiègle, de guitares spatiales et de ce génie enthousiaste et modeste propre aux petits prodiges « du coin de la rue » qui mériteraient des stades remplis et des charts explosés, mais qui se contentent de jouer devant les potes dans de petits clubs pas toujours reluisants, sans vraiment plus espérer que Mme Opportunité viennent un jour sérieusement changer la donne.

 

Alors pour vous le dire avec la finesse du modèle "Râpe à fromage" de chez Durex, si Funky Heavy Dance provoquait déjà un bon sang de gros orgasme clitauriculaire ravageur, Kings of the Swingers passe quant à lui au niveau du dessus, celui des experts en stimulation du point G musical, l’écoute de la chose provoquant immanquablement un paroxysme de plaisir des sens. Car en l'espace de 2 ans les Londoniens ont réussi à emmener leur musique des sommets himalayens qu'elle squattait déjà fièrement à celui de l’Olympe du swing. Carrément. On ne voit vraiment pas comment cela pourrait être encore meilleur… Allez: en musclant un poil la dimension Metal peut-être, pour contenter pleinement le vieux fan de Death metal que je suis par ailleurs?

 

Mouarf, même pas sûr.

 

Sans modifier sa recette (Funk cuivré, rock métallisé, flâneries spatiales, sourire en coin…), ni appauvrir nullement sa palette, The Onironauts réussit à homogénéiser son propos et maximiser son impact en même temps que son accroche. Et à ne plus proposer que du tube, du concentré de bonheur ne prêtant pas la moindre petite parcelle de flanc à la critique. Pour ceux qui connaissent les extraordinaires Dirty Shirt, l’évolution de Funky Heavy Dance vers Kings of the Swingers est comparable à celle qui a conduit de Freak Show à Dirtylicious: après une sortie déjà extrêmement brillante, offrant du frisson délicieux à la pelle, le groupe à réussi à sublimer son art pour accoucher d'un joyau immaculé, sans piste d’amélioration apparente.

 

On remarquera quand même une évolution nette entre les 2 EPs, celle-ci se situant au niveau du chant. C’est que sur le petit dernier, quand le micro se prend des postillons, ceux-ci sont expédiés soit par un chanteur Hip Hop typiquement français (mais relativement « sage », genre Mc Solaar, sans cette rugueuse gouaille neuf-trois-cage-d’escalier), soit par un crooner fan de scat aux cordes vocales typiquement LouisArmstronguesques. Lors de la première écoute, le premier des 2 surprend carrément... Et puis cela s’intègre finalement assez naturellement au décorum de cette Fusion légère – le genre s’étant après tout bâti en partie autour de la scène « Rap Metal ». Au menu des festivités, cette fois 1) vous vous régalerez des aventures d’un Petit Prince bridé sur l’irrésistible « Chinese Tales », 2) vous viderez quelques verres de vodSka sur l’émouvant « Russian Lipstick » (… sur lequel apparait une chanteuse aussi touchante que talentueuse), 3) vous vous dandinerez sur un « Jungle VIP » croustillant semblant mené par le Baloo du Livre De La Jungle, 4) et vous finirez par un merveilleux vol plané sous les étoiles pleines de delay de « The Concentration Power of a Centipede ».

 

Et vous serez HEUREUX bordel de merde!!!!

 

C’était ma conclusion. What else?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: Kings of the Swingers est le comble du bonheur pour tout fan de Fusion cuivrée qui se respecte. Dans le genre, on peut difficilement aller plus loin. Pour convaincre ceux qui ne veulent pas lire plus de 5 phrases afin de se forger une opinion, on terminera cette déclaration d’amour en réduisant cette petite merveille à un mélange de Fishbone et Osaka Punch abandonné sur une île déserte dérivant au milieu de la voie lactée. 

photo de Cglaume
le 26/01/2017

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