Ad Vitam Infernal - Le Ballet des Anges

Chronique CD album (32:39)

chronique Ad Vitam Infernal - Le Ballet des Anges

Ad Vitam Infernal a mis les petits plats dans les grands pour illustrer son deuxième album en guise d’intronisation dans l’écurie de Dolorem Records : il en jette, cet artwork, putain. P’t’être même qu’il y a une référence picturale derrière mais puisque je préfère ne pas voir Crom-Cruach sonner à ma porte machette à la main si jamais j’en venais à me gourer, je préfère m’abstenir de tout commentaire à ce sujet.

 

Le Ballet des Anges claque déjà visuellement, auditivement parlant la sauce ne manque guère non plus de punch, comme en témoigne la bestialité avec laquelle « And The Watchers Will Be Frightened » prend la suite d’une « Overture » tout en grâce symphonique. Chant guttural survitaminé, riffing dissonant et batterie – programmée – vertigineuse embrasent en une microseconde un brutal death empruntant aussi bien à la violence orgastique de Hate Eternal qu’aux abysses de technicité virevoltantes d’un Morbid Angel (« Asael (God Has Made…) »).

 

Ad Vitam Infernal n’y va pas par quatre chemins pour déverser à grands flots son torrent d’impacts sonores tonitruants, balisant trente minutes d’une rage méphitique où chaque blast beat, chaque solo irréellement mélodique (« Shemihazah The Great ») justifie de l’imagerie thématique évoquée par son Ballet des Anges. La profanation dépasse largement, ici, la barbarie sonore imprimée par sa rythmique inhumaine ; Samuel Girard y growle une véritable saga tirée de l’apocryphe Livre d’Hénoch – contant, rappelons-le, l'origine des démons et anges déchus. Même les morceaux les plus lents (« A Peaceful Place To Wait ») éprouvent l’oreille avertie tant leur ampleur blasphématoire résonne de ses inflexions les plus virulentes, aux côté d'arpèges vertigineux de densité sensorielle (« I Saw Everything »).

 

Savamment pugnace dans ses modulations harmoniques (« Wandering Spirits »), Ad Vitam Infernal force le respect au gré de variations rythmiques et climatiques ne détonnant jamais du canon déroulé tout au long de l’album. Sanctifiez-moi tout de suite si les anges valsent bel et bien au gré d’un tel grabuge orchestral !

photo de Aldorus Berthier
le 04/04/2025

2 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 05/04/2025 à 16:12:14

Du coup, chais pas trop : c'est un beauf déguisé en Satan avec une pouffe déguisée aussi... Alex m'avait branché sur l'album mais j'ai pas accroché. De mémoire, à cause du chant.

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 07/04/2025 à 14:33:13

@Cromy : Après tout, à l'instar de l'Enfer, le Paradis lui aussi n'est-il pas pavé de bonnes intentions ?
À méditer...

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