Alexisonfire - Crisis

Chronique CD album (41:38)

chronique Alexisonfire - Crisis

Revoilà Alexisonfire (AIOF pour les intimes) avec son quatrième album sorti cette année. Autant dire que le groupe ne chôme pas, avec quatre albums, dont un split avec Moneen, en quatre années d’activité, cette bande de musiciens nous gâtent. Si le succès du groupe n’est pas énorme chez nous, il l’est beaucoup plus dans son pays natal, c'est-à-dire le Canada, où le groupe arrive en haut des charts, devant Christina Aguilera et autres Justin Timberlake. C’est dire !!!

 

Malgré ce succès inattendu (et une signature sur un gros label indé : Vagrant), ces canadiens n’ont pas pris la grosse tête et nous offre un album des plus efficaces. Si le style du groupe n’a pas forcément évolué des masses depuis leur premier effort, il s’est en tout cas largement amélioré. La recette est pourtant simple, un post-hardcore où s’invitent des ambiances à la limite du chaos contrastant avec de superbes mélodies où deux voix largement distinctes se font la réplique tout au long de la chanson. D’un côté une voix claire très typée émo, celle de Dallas Green qui s’est encore bonifiée, et de l’autre côté une fois hurlée, toujours à la limite de la saturation que nous gratifie George Petit. Recette simple, mais ô combien efficace.

 

D’entrée de jeu le groupe annonce la couleur avec «Drunks, Lovers, Sinners and Saints », voix criarde, riffs de guitares rapides et complexes. L’auditeur est prévenu, aucun répit ne lui sera accordé au cours des onze pistes qui composent cet album. Le groupe joue constamment dans l’urgence et rares sont les moments de calmes. Le morceau suivant est certainement le meilleur de l’album (d’ailleurs il a été choisi pour single), « This Could Be Anywhere In the World » nous fout une grosse raclée. Un morceau sombre, mid tempo, donc bien lourd, où le contraste entre les deux voix fait merveille et montre toute son ampleur. La voix criarde retranscrivant absolument bien le chaos et l’urgence, et la voix claire donnant de l’air tout en restant inquiétante, comme pour prévenir du déluge qui arrive.

On continue l’écoute et on arrive à « We Are The Sound », morceau le plus rapide de l’album, où Petit, à la limite de s’emmêler la langue tellement il va vite, est accompagné par des riffs toujours aussi complexes et vraiment rock. La fin du morceau fait très hymne pour concert, avec son break où les membres du groupe scandent tous ensemble le titre de la chanson. La suite est un morceau enfin plus lent, avec une intro faisant assez penser à du Nine Inch Nails. La pression monte tout au long du morceau pour éclater dans une tension toute contenue à la fin. L’album se clôture magnifiquement bien avec « Rough Hands » et son intro accompagné de piano, et faisant un peu penser au dernier opus du groupe Thrice.

 

Alexisonfire nous sert ici son meilleur album à ce jour certainement, mieux produit, plus mélodique et donc plus accessible, mais toujours aussi authentique et original. Un cd vraiment très agréable à écouter et musicalement irréprochable.

photo de DreamBrother
le 24/11/2006

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