Aside From A Day - Chasing Shadows

Chronique CD album (46:13)

chronique Aside From A Day - Chasing Shadows

Un regard sur la pochette.

Un bouton "play" pressé.

Des paupières fermées.

Une guitare, puis une seconde. Une basse, une batterie et un synthé. Une explosion.

30 secondes, c'est tout ce qu'il a fallu à Aside from a day pour faire trembler la Terre.

 

Une voix forte, puissante. Du post-hardcore dans toute sa splendeur.

La terre se soulève et reste en suspension. Pendant 45 minutes.

Pendant ce temps on observe, silencieusement, mais jamais de manière passive.

 

On ressent tout. Le son nous offre ce cadeau par sa perfection. Sa froide propreté, l'aspect chirurgical ne salit pas le flot d'émotions craché à pleins poumons par le chanteur qui a encore le souffle du premier album.

Les yeux balayent le vide, mais nos oreilles créent des images. On imagine un ciel multicolore mais vide de toute vie avec ce synthé rappelant fortement la réussite de Shora avec "Malval"

On voit le sol ridé, martyrisé, creusé, et des cadavres, des centaines de cadavres disposées anarchiquement sur ce sol abîmé. La désolation prend forme à chaque fois qu'un doigt appuye et s'attarde sur une touche blanche.

 

L'agonie continue à chaque cri, rappelant ce que le post-hardcore était lorsque ceux qui en jouaient ne s'ennuyaient pas.

Les vrombissements rappelent Neurosis, certaines explorations Isis

La nervosité est diffuse, continue, nous égratigne, érode le peu de tranquilité encore vivante en nous.

 

Aside from a day s'y prend de manière insinue. Les structures, mouvantes, alternent entre un répit méfiant et une violence extrême.

Que cela prenne 4 ou 7 minutes, tout y passe. Ce n'est pas la première fois qu'on écoute l'apocalypse, mais c'est bien la première fois qu'elle nous parait aussi vraie, même lorsque les paupières sont relevées.

photo de Tookie
le 18/01/2013

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